mercredi 26 décembre 2007

Joyeux Näwel !

A peine rentré de ma semaine parisienne – qui s’était il est vrai trouvée prolongée de facto par la grève de la compagnie qui veut faire du ciel le plus bel endroit de la terre mais qui devrait déjà se contenter de faire décoller ses avions – il était déjà presque temps de repartir.
Les 30h de retard et 10h d’attentes dans la bétaillère l’aérogare d’Orly ayant émoussées le peu de fraîcheur qui me restait, je décidai d’expédier la fin des achats de Noël, avant de prendre dimanche après midi la direction de Trou du cul du monde, charmante bourgade choisie par mes grands parents pour lieu de leur retraite (non, quelle idée ?!!), au cœur d’une contrée où les téléphones portables ne passent même pas, alors vous imaginez pour Internet. Quand je pense qu’il y a des touristes qui payent (cher) pour y venir alors que je m’y morfonds depuis mon enfance…
C’était donc parti pour 48h de coupure avec le monde réel et autant d’immersion familiale, que j’ai plus ou moins converti en 48h de larvage au coin du feu-sommeillage-mangeage puisque seule la messe de minuit (ou de 21h) m’a tiré de mon inactivité.
Non, je ne suis pas soudainement devenu bigot, loin de là, mais curieusement je ne conçois pas (ou presque) une soirée de noël sans sa messe de minuit. Comme je l’expliquais à une de mes tantes, j’ai l’impression qu’il faut que j’aille me faire ch… sous la nef divine pour ensuite profiter du gueuleton et des cadeaux qui suivent le retour de l’église. Et puis bon, faute d’avoir nombre de cousins et cousines de ce cote ci de la famille, si je ne vais pas à la messe, je dois me taper une autre soirée gnangnan au coin du feu ou – pire – devant la télé ; et le soir de Noël, je peux pas ! Accessoirement, mamie est contente d’avoir son petit fils pour l’accompagner (et l’aider à ne pas se vautrer sur les marches de l’église aussi…). Alors, plaisir d’offrir, joie de recevoir, c’est le soir ou jamais (en plus mamie fournit la pièce pour la quête !).
Mais, ô heureuse surprise, la messe est passée (presque) vite et cela alors même que Mr le curé a cru pouvoir nous berner en nous ressortant le même extrait d’évangile que l’année dernière (quel branleur franchement !). Dés le début, le ton fut donné par un accompagnement musical qui quelques instants durant m’a fait croire que j’étais dans un temple tibétain. Après un fou rire (nerveux) partagé avec ma cousine sur cette entrée en matière, le ton était donné et la suite de la veillée fut l’occasion d’autres joyeux moments. Eh oui, tout heureux de me trouver dans une version antique du karaoké, je décidai de me faire plaisir, dussai-je trouver complètement con les paroles sur le fond (comme souvent dans un karaoké, quoi). Aussi, après 1h de cérémonie, c’est tout guilleret et plein d’allant que je me mis à entonner le chant final – qui marque aussi le début de la soirée proprement dite – , alias « Il est né le divin enfant ».
Ensuite, retour à la maison, où le temps d’emballer mes cadeaux (j’ai le chic pour toujours faire ça à la dernière minute tellement je déteste faire les paquets), il était temps de se (re)mettre à table, où à un plat, succédait une tournée de cadeaux.
Evidemment, comme dans tout bon repas familial qui se respecte (au moins de ce côté ci de la famille), une des mes tantes trouva le moyen de se prendre le bec avec un oncle à propos de la quantité de champagne qu’elle s’était servie…Situation pathétique dont je ne sais jamais s’il faut en rire ou en pleurer…Heureusement, la montagne de cadeaux était là pour se passer la pommade que l’on s’envoie à la figure le reste de l’année…
Après une bonne nuit, il était déjà temps de remettre le couvert ce midi pour le traditionnel mais inévitable repas de Noël, presque le moment que je préfère parce qu’au moins je me dis que je vais bien manger. Sauf que cette année, le foie gras était quelque peu raté, la dinde n’avait pas de marrons et la bûche était beaucoup trop légère à mon goût. Hum, de quoi remettre en cause ma présence l’année prochaine…
Un mérite toutefois à ce repas plus léger : je n’ai pas été malade durant les 4h de route qui ont suivi, chose rare ces derniers temps ; et, c’eut quand même été dommage de vomir toutes ces bonnes choses !
Voilà, Noël est terminée, à ceci près que je remets ça dans l’autre partie de la famille dans 2 jours, mais de manière plus simple puisque la vraie date est passée.
Fête familiale par excellence dans mon esprit, je fois reconnaître que cette année, l’enthousiasme n’y était pas de mon côté, les rassemblements familiaux ayant plutôt tendance à ne plus m’enthousiasmer, étant par essence beaucoup moins fun que les fêtes entre amis.
Non, mon Noël à moi cette année, ce sera pour le Nouvel An. Avec mes potes, à Berlin. Là, ça va y aller !!!

jeudi 13 décembre 2007

I'm still alive but...

Plutôt que de repousser chaque soir un hypothétique billet, j’ai décidé d’en faire un aujourd’hui, même bref (hypothèse illusoire). Aaah, si j’avais le pouvoir d’écrire mes billets en 5 min chrono pendant mon bain le matin ou le temps que l’eau des pâtes boue.
Tout ça pour dire que…I’m still alive but…I don’t have time…ou I don’t take time devrais-je dire. Parce que rares, pour ne pas dire inexistantes, sont les journées où je ne perds pas au moins une heure en tâches essentielles et activités à haute valeur ajoutée, du genre conversations philosophiques sur Skype (c’était bien la peine d’arrêter MSN), lecture des dernières tendances géopolitiques sur Yahoo ! People ou préparation de ma reconversion en chanteur de karaoké à l’aide de Britney Bitch…Certes, si je voulais me justifier à propos de mon emploi du temps overbooké, je devrais aussi préciser que je ne passe pas (encore ?) 1h par jour – ni même par semaine – sur Facebook ou que je n’ai jamais l’opportunité de faire les mots croisés de 20 Minutes.
Mais voilà, si l’envie de blogger revient en cette fin d’année et que je me tiens toujours au courant de ce qui se passe chez mes blog(geurs) préférés – par aggrégateur surtout -, le temps manque ou disons les choses à faire elles ne manquent pas.
Alors forcément, il y a celles que je dois mener à bien – oui, parce qu’à la base dans étudiant il y a études – et celles, moins coercitives, mais que je m’en voudrais à vie de manquer, à commencer par tout ces moments que je partage avec ceux que j’appelle ma dream team.
Et comme tout ça sent la fin – et le sapin aussi – hé bien je vaque à cette vie réelle à pleine dents, langue, gosier, etc…et cerveau aussi (si, si, de temps en temps).
Et puis accessoirement,
- j’essaye enfin de me coucher tôt (j’entends par là avant 2h du mat’) histoire de dormir dans mon lit plutôt qu’en cours et d’être frais,
- j’ai juste mon examen de sortie dans 2 jours que si je le rate je suis privé de mon diplôme (alors forcément je culpabilise si je fais autre chose ; enfin, normalement…),
- je vis mes derniers instants dans un établissement scolaire alors je m’imprègne jusqu’au bout du tableau noir et des odeurs de craie (non, non, pas des fêtes étudiantes…).

Mais bon, dans 2 jours je suis en vacances donc je devrais enfin pouvoir enchaîner plus de 2 grasses matinées et être un peu plus actif par ici…

Ah, c’était oublier que,
- je renchaîne lundi avec mon pré-stage (bénévolement je crois en plus…Arlette avait raison, le grand capital nous exploite…),
- j’ai 24h (40h pour être précis) pour célébrer comme il se doit la fin – certes non officielle puisque je conserve le statut d’étudiant jusqu’en juillet – de mes études, dire non pas adieu mais au revoir à ma bande, ranger mon futur ex-chez moi, faire mes valises, prendre mon avion pour la capitale et être frais, rasé et cravaté pour lundi matin 9h…,
- et que j’ai encore un appartement à trouver (enfin une chambre ou un toit), la famille a visiter, les cadeaux de noël à trouver, le nouvel an à célébrer, etc.

Ouais, donc finalement, pas de promesses ; c’est peut être plus prudent de tabler sur janvier.

Euh…mais janvier c’est un stage à commencer, un chez soi à aménager, un mémoire pas commencé à rendre, un (plusieurs) week end à la neige et tous les mails de bonne année à souhaiter…Bon la bonne nouvelle, c’est que comme certains attendent un email depuis la rentrée, je vais faire d’une pierre deux coups !

Rendez-vous donc par ici…un jour ou l’autre!

[Et merci à ceux (il y en a !) qui passent encore ici, de temps à autre. Je suis d’ailleurs surpris que mes stats ne s’écroulent pas tant que ça mais il est vrai que j’ai en ce moment un afflux de visiteurs un peu spéciaux… : des fans de Paris Hilton qui viennent, via Google, voir leur idôle en tenue sexy, tout ça à cause d’une image que j’avais utilisé il y a quelques semaines. Tout à fait le genre de public que je cherche à attirer…]

jeudi 29 novembre 2007

You kaï-di, aï-di, aï-da

J’ai toujours adoré les voyages de classe. C’est chaque fois l’occasion de découvrir des choses, un peu, et de s’amuser, beaucoup.

Les derniers que j’ai fait remontaient au lycée, lorsque, 2 années de suite, j’avais eu la chance de partir en Grèce – en plein hiver, hein ; donc c’était neige et mer agitée plutôt que bronzette et soleil. Mais rien que pour ça, je ne regrette d’ailleurs pas un instant d’avoir mangé du grec ancien pendant 5 ans, même s’il me reste plus de souvenirs de ces voyages que du grec ancien proprement dit…Ah si je sais encore lire l’écriture grecque mais bon, ça ne sert qu’en Grèce, et encore, puisque tout ou presque est également écrit en alphabet latin…Je m’égare.

J’attendais donc avec impatience ce séjour de quelques jours à Paris avec mes chers camarades et professeurs. Et malgré les années en plus, l’état d’esprit est resté le même : en profiter, déconner. Certes, à la base, il s’agissait d’un voyage d’études; entendez par là que nous étions là pour des visites, etc., à but davantage professionnel que récréatif. Et grèves obligent, nous n’avons pas hésité à nous lever aux aurores pour être sûrs de ne pas être bloqués dans les embouteillages et pouvoir ainsi arriver à l’heure à nos rendez vous, l’œil vif et la mine alerte.

Du coup, lorsque le premier jour, la visite du musée qui devait conclure notre journée s’est prolongée plus que de raison, j’ai regretté l’absence de buvette comme à ce bon vieux Musée National d’Athènes où après 30 min à faire semblant d’admirer les vitrines, on avait filé boire un coca. Eh oui, nous étions jeunes et surtout on en était à notre 40ème musée en 6 jours ; et au bout d’un moment, rien ne ressemble davantage à une antiquité grecque…qu’une autre antiquité grecque…Et encore, les grecs avaient l’esprit un peu cochons pour donner un certain attrait à quelques uns de leurs vieux vases et autres statues toujours fortement suggestives pour ne pas dire bien pourvues : D
Mais là, point de buvette ni même de pièces un brin coquines ; juste note guide, alias Papi Chullo, un retraité tout heureux de nous faire chier avec partager sa vie passée, qui avait décidé de nous narrer l’histoire du moteur à pistons avec moult détails, sujet en soi déjà fortement passionnant. Et quand en plus il est 19h, qu’on est debout depuis 3h30 du mat’ et que ça fait plus de 2h que Papi croit qu’on kiffe trop ce qu’il nous raconte, on se prend presque à regretter qu’il n’y ait pas eu une bonne canicule cet été…

Heureusement, les voyages de classe c’est aussi les trajets et cette fois nous étions nos propres chauffeurs donc libres de choisir la musique, de choisir notre itinéraire, ou plutôt de suivre le GPS. Et même les grèves n’ont pas entamé la bonne humeur générale: d’abord les bouchons c’est très pratique pour faire des pauses boulangeries là où en temps normal on ne pourrait pas s’arrêter ; et puis c’est l’occasion de faire les cons. Et les 2h passées sur le périph’ un de ces soirs ont été l’occasion d’une séance mémorables de fou rires avec ceux que j’appellent ma dream team. Tout est parti d’un des mes amis allemands qui essayait de bâtir un plan pour rejoindre une target. Lorsqu’il nous a demandé où notre voiture se trouvait – en l’occurrence Porte d’Issy - il a cru qu’on se foutait de lui, malgré nos dénégations; le pauvre avait compris Porte d’Ici comme on aurait pu dire Porte de Là-bas ou Porte d’Ailleurs. Inutile de dire que nous lui avons ruiné son plan en gloussant avec discrétion pendant qu’il tentait de faire bonne figure au téléphone.

samedi 17 novembre 2007

Ce soir peut être


Ce soir encore, l’envie n’est pas vraiment là. Aucun problème pour surfer, cliquer, lire mais beaucoup moins de volonté quand il s’agit d’écrire ou de taper sur le clavier. Il me faudrait un transcripteur automatique de pensée ou apprendre tout simplement à écrire vite et court (vœux pieux).
Mais bon, de la même manière que je suis parfois frustré sinon juste dubitatif de voir un de mes blogs préférés rester figé pendant quelques jours, je ne peux laisser le mien dans une hibernation quasi absolue (à quelques twitteries près) sans même vous adresser un petit signe à vous chers lecteurs plus ou moins réguliers Ca serait faire preuve d’une totale indifférence que je n’ai sincèrement pas à votre égard – particulièrement pour ceux que j’ai plaisir à suivre – et oublier que grâce à la blogosphère (à vous) j’ai passé de très bons moments. D’ailleurs, si je ne publie plus, je n’en continue pas moins à vous lire, certes moins régulièrement ou plutôt via des aggrégateurs. Je constate aussi que je ne suis pas le seul à sombrer dans un certain engourdissement dactylographique, certains « anciens » affirmant même que c’est de saison.

Pour ma part, la raison tient autant au paramètre temps qu’à l’envie.
Ma vie réelle est inversement proportionnelle à l’intensité de ma vie virtuelle : pas mal de travail, beaucoup de loisirs, de la perte de temps ça et là; tout juste si je parviens à garder quelques heures pour dormir, et encore, jamais suffisamment. Alors forcément ma disponibilité pour bloguer s’en trouve réduite, d’autant plus que je commence toujours par lire les articles des autres avant de m’occuper des miens et que je dois souvent me contenter de lectures en coup de vent, là où j’effectuais avant de longues visites quotidiennes.
A cela s’ajoute une motivation en berne, résultat d’une certaine flemme, d’un brin de nostalgie, d’un manque parfois, voire de quelques doutes, autant de choses qui ne me poussent que peu à écrire, ou du moins à concrétiser les idées et faits que je peux songer à partager ici. Et puis, il y a aussi ces choses que j’hésite à afficher sur ce mur, parfois plus qu’il y a quelques mois, celles que je réserve aux échanges plus personnels et privilégiés. De même, il y a des éléments qui me poussaient à écrire, notamment aux tous débuts de cet espace, qui ont évolué, sont pour certains eux aussi en inertie, et cela joue, assez logiquement, sur mes propres envies.
D’autre part, il faut bien avouer que si j’aime de nombreux aspects de la vie virtuelle, rien ne vaut pour moi la vie réelle, en direct, car on y partage beaucoup plus de choses. Et ces temps ci, je suis comblé ou presque alors j’en profite tous azimuts, d’autant plus que je sais que cela ne durera pas, du moins sous cette forme. J’ai l’occasion de partager beaucoup de bons moments à un moment où ma vie de blogueur m’en apporte (momentanément j’espère) moins. Alors, va pour les sourires, les rires, les plaisirs de la vie et la complicité en direct.

Pour autant, nul point final par ici ni même j’imagine dans l’horizon qui est le mien. J’ai encore beaucoup d’idées, d’envies, de choses que je pense pouvoir partager avec tous ou certains et je n’imagine pas couper avec une habitude que j’ai prise et qui est plaisante même si j’ai aussi parfois eu l’impression d’y être trop accroc, atteint par trop d’empathie ou d’autres phénomènes (et il faut reconnaître que m’éloigner de la blogosphère, conjugué au manque de temps, contribue à me faire moins réfléchir sur certaines choses).
Simplement le rythme risque d’être assez calme par ici jusqu’à la fin de l’année, au moins pour des raisons techniques ou d’emploi du temps. Mais j’ai coutume de penser que rien n’est non plus complètement figé donc qui sait…

lundi 5 novembre 2007

Auberge espagnole


J’ai adoré L’Auberge Espagnole que j’ai vu et re-revu, un peu trop peut être. Du coup, lorsque je suis parti vivre mon auberge espagnole, j’avais légèrement fantasmé sur la réalité qui m’attendait (en même temps, partir sans infos sur ce qui m’attendait n’a pas aidé). Mais si mon expérience personnelle ne s’est pas avérée aussi vibrante sur le moment que je l’avais rêvée (la faute à un concours de circonstances), l’aventure n’en reste pas moins quelque chose à faire, si on en a l’opportunité, tant elle s’avère enrichissante.

Pour ma part, je suis moins sûr aujourd’hui de vouloir m’expatrier à l’autre bout de la terre, m’étant rendu compte que le mode de vie européen ou la proximité géographique relative de mes amis étaient des choses bien agréables. Pour autant, j’ai un besoin évident de respiration internationale. Aussi dans ma vie quotidienne, rien ne me fait plus horreur que le nombrilisme franco hexagonal. A l’inverse, c’est un plaisir et un besoin que de vivre dans une ambiance multiculturelle, où les langues (surtout les langues !), les mentalités, les traditions se mélangent.

En ce moment, et pour mon plus grand plaisir, je bagine dans cet environnement, entre un sujet d’étude très international, des cours 100% in English, des intervenants et camarades qui viennent de tous les continents ou n’ont cessé de bourlinguer le monde.
Et si je suis bel et bien en France, au quotidien j’ai surtout l’impression d’être dans une auberge espagnole : sur les 10 élèves qui composent ma section, pas moins de 4 continents et 5 nationalités sont représentés !

Cette véritable Tour de Babel donne lieu à de multiples occasions de fraternité en tout genre qui font mon bonheur. Que de (sou)rires quand on partage nos habitudes et nos goûts, de l’assiette à la musique, quand l’un joue le coach linguistique, l’autre le guide, entre paternalisme et complicité réciproques. Et si bien sûr on ne manque pas de se taquiner sur nos prétendus traits de caractères ou travers, bien souvent la réalité tord le cou aux clichés. Oui mes amis allemands ont souvent des chaussettes blanches mais ils sont aussi de fins gourmets, sans doute bien plus experts en cuisine française que beaucoup d’entre nous. Pendant que ma flemme me conduit à privilégier les pâtes, eux se mitonnent magrets et autres douceurs.

La découverte de notre langue est aussi source de nombreuses rigolades, entre quiproquos dans l’utilisation des mots (« accessoire » devient « à ce soir » par ex.), apprentissage ou tentative d’explication d’une expression du cru difficilement traduisible, etc. L’extase pour le coach ès français que je joue, c’est de voir l’un de mes chers camarades étrangers utiliser naturellement en plein milieu de sa phrase une interjection, un particularisme local ou un parler autre que celui des ouvrages de linguistique ; le signe d’une appropriation totale de notre langue ! Et en échange, eux nous initient à quelques rudiments de leurs idiomes respectifs. Du coup, ça peut donner lieu à des scènes cocasses comme cette nuit où les gens se retournaient sur notre passage, en entendant ce mélange de chinois-allemand-espagnol-français-suédois (bon peut être que les 3 bouteilles de champagne y étaient pour quelques chose...). Dans d’autres domaines en revanche, on s’aperçoit que l’on parle tous le même langage !
Enfin, y a pas à dire, mais les étrangers qui parlent (ou essaient de parler) la langue de Molière, entre pointe d’accent et incorrections qui trahissent leurs origines, moi je trouve ça attendrissant pour ne pas dire craquant…Bon, il paraît que l’inverse est vrai ! ;)

vendredi 2 novembre 2007

Des nouvelles de Brit-Brit

Comme vous le savez les temps sont durs pour Britney, encore plus depuis qu’elle a perdu la garde de ses enfants. Alors forcément elle compense, ce qui, à l’échelle calorifique américaine, produit des effets tangibles assez rapides, du moins pour nos « yeux d’européens ».

Enfin, la bonne nouvelle c’est qu’elle a encore le cœur à la fête, et ça, c’est encourageant !

mercredi 31 octobre 2007

Trick or treat

Si on était puriste on ne célèbrerait Halloween que demain soir, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre; mais peut-on encore évoquer la tradition originelle pour une fête qui a depuis longtemps tourné à la démonstration mercantile ?

Néanmoins, force est de constater que notre pays, qui résiste encore et toujours à l’envahisseur, et donc aux cérémonials qu’il tente de nous refiler, paraît assez hermétique au phénomène, qui semble presque en déclin.
Même mes coreligionnaires n’ont pas prévu de soirée spéciale; dommage, je connais quelques courges et sorcières qui avaient déjà le costume adéquat (oui, facile). En même temps, par ici on n’a pas besoin d’occasions comme celles-là pour organiser des soirées aux noms forts évocateurs et aux costumes non moins avenants, héhéhé…
Je n’irai pas non plus frapper aux portes en menaçant mes interlocuteurs d’un maléfice diabolique s’ils ne me font donnent pas quelques douceurs; certains risqueraient d’appeler la police ou, comme la vieille du dessus, ne manqueraient pas de faire une crise cardiaque.

Bref, nous sommes donc à des années lumières de ce qui se passe chez Oncle Sam, où je fus amené à observer la citrouillemania l’année dernière.

Depuis début septembre, mon supermarché ressemblait à un temple du pumpkin et du jack-o-lantern. Pas un commerce ni une institution n’y échappait puisque même dans mes cours à l’université, où la moyenne d’âge était pourtant supérieure à la trentaine, des professeurs avaient cru bon céder eux aussi au phénomène. Quant au recreation center, il proposait lui une visite guidée au cimetière avec dégustation de pumpkin cake pour les courageux.

Mais le clou du spectacle, la citrouille sur le gâteau si j’ose, ce sont les fameuses Halloween Parties, qui se déroulent durant le week end précédent la date fatidique.
Et là, contrairement à ce que j’imaginais, il ne s’agit point de revêtir l’apparence de ce qui symbolise Halloween (sorcière, squellette, etc.) mais juste de se déguiser en tout et n’importe quoi, comme nous le faisons nous à l’occasion de notre bon vieux carnaval. Enfin, à un élément près, puisque d’après mes observations il semble que le genre féminin soit limité outre-atlantique au costume de pute (ou disons de jeune fille qui n’a vraiment pas froid aux jambes ni ailleurs), là sous un semblant de look d’infirmière, ici sous l’uniforme d’une écolière…Eh oui, pour Halloween, la prude Amérique se lâche, ou disons se révèle enfin.
Face à ce déploiement de chair et de mise en scène poussant loin la ressemblance, je devais avoir l’air bien sage dans ma tenue de beach boy hawaïen. J’avais malheureusement laissé en France un accoutrement qui eut fait sensation j’en suis sûr (encore plus aux USA), et que je n’ai d’ailleurs toujours pas eu l’occasion d’étrenner.

Alors, bien sûr j’aurais pu vous mettre ma photo en Brice de Nice Météor de Hossegor mais ça n’est pas assez représentatif du spirit comme dirait JC Vandamme.
Aussi, j’ai préféré illustrer ce billet par un type au costume assez original que j’avais croisé :

mardi 30 octobre 2007

Ô temps ! suspends ton vol,

et vous, heures propices !
Suspendez votre cours:
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

A. de Lamartine


29 Octobre. Dans 3 jours, Novembre. Autrement dit, sitôt après, Décembre, Noël, le Réveillon et 2008, déjà. Et je ne parle pas uniquement des rayons de supermarché, qui dès la semaine prochaine vont arborer profusion de jouets, chocolats et autres incontournables des fêtes de fin d’année, mais de ma perception du temps.
Le temps passe et je ne le vois pas passer. D’une certaine façon, tant mieux, car cela signifie que toute notion d’ennui m’est complètement étrangère et c’est peu dire que j’abhorre l’état d’esprit qui prévaut à ce sentiment. Néanmoins, conséquence logique plus que paradoxale (on peut vouloir ne rien faire sans pour autant avoir le sentiment de s’ennuyer), j’aurais souvent envie d’arrêter le temps plutôt que de courir après. Une journée de 32h plutôt que 24h serait probablement l’idéal.

Voilà prés de deux mois que j’ai adopté un autre quotidien (oserais-je dire un autre rythme vu que cette notion me semble étrangère depuis un an). Un retour éphémère, le temps d’un semestre, en fait 3 mois ½, à la vie d’étudiant, pour une dernière ligne droite.
Et si j’ai repris le chemin des études résigné plus qu’enthousiasmé, à la mi-semestre, force est de constater que ce retour est bien plus agréable que je ne l’avais imaginé.
A l’exception de 3 ou 4 soirées mélancoliques en Septembre, mon quotidien, aussi banal soit-il, m’offre un présent que j’apprécie grandement et dont je redoute même – pour certains aspects – la fin, à la veille de Noël.
Même le côté scolaire, que j’ai du mal à supporter, a presque disparu, au profit d’une atmosphère professionnelle et informelle. Je ne me sens plus tout à fait étudiant et en même temps je profite des derniers privilèges ou habitudes qui font l’apanage de ce statut.
Certes, moi qui espérais me la couler douce, j’ai du renoncer depuis longtemps à cette perspective (et ce n’est pas les semaines à venir qui vont me convaincre du contraire) ; mais en même temps, point de stress ni même de résignation renfrognée. Je fais (presque) ce qui me plaît, dans une excellente ambiance, et les occasions d’en profiter sont nombreuses.

Seule conséquence, le temps manque. Et la to-do-list s’allonge. Soyons honnêtes, je suis très fort pour perdre une partie de ce temps si précieux, à rêvasser de-ci de-là plutôt que de me mettre à l’ouvrage fissa. Seulement, on ne se refait pas.
Forcément mon activité bloggesque en pâtît : je remise à 2008 les envies chronophages, je réponds aux commentaires avec 48h de retard, mes explorations et/ou visites sont moins fréquentes quand je ne me limite pas tout simplement aux blogs de mon aggrégateur. Et surtout j’ai l’impression de butiner plus que de lire. Cela ne va pas sans me poser de problèmes pour quelques unes de mes lectures favorites que j’aime rien tant que savourer dans la douce quiétude et l’engourdissement progressif des fins de soirée, ou des débuts de nuits, quand l’esprit est libre et serein, prêt à s’évader, avant de rejoindre Morphée.
A l’inverse, ce tourbillon a aussi pour corollaire de laisser moins de place à l’introspection et donc moins de prise aux doutes qui peuvent surgir dans ces moments là. Et s’il manque bien 1 ou 2 éléments pour goûter au bonheur parfait, le quotidien s’avère déjà bien agréable.

samedi 27 octobre 2007

Ça, c’est l’effet du Mois(i) Carrefour !

Il y a quelques semaines Matoo nous parlait de l’ingéniosité des publicitaires qui gèrent le budget Carrefour et du brillant graphisme choisi pour leur campagne, qui faisait passer le Mois Carrefour pour le Moisi Carrefour…
S’ils ont depuis corrigé leur copie, leur campagne détonante s’est poursuivie autrement puisque j’ai lu dans l’Express de la semaine qu’une des bonnes affaires mises en avant pendant ce fameux Mois n’est autre qu’un voyage…en Birmanie !

Evidemment, vu le contexte actuel, ç’est une jolie boulette, ou disons un mauvais concours de circonstance vu que ce genre de campagne se prépare très en amont et qu’il était j’imagine trop tard pour tout arrêter.
Le pire, c’est que Carrouf en remets une couche avec une accroche fort-à-propos : « La Birmanie, un voyage original qui fait de l’effet »…

En tout cas, j’ai hâte de voir qu’elle sera le prochain effet du Mois Carrefour. Parce que je ne sais pas si « Avec Carrefour, je positive », mais je me marre (ou j’aurais envie) en tout cas !

vendredi 26 octobre 2007

C'est pas moi qui le dit

Lu sur Yahoo:

"La grande taille est un indice de qualité génétique", explique le professeur Robin Dunbar, Directeur du département de biologie de l'Université de Liverpool. "La qualité de vos gènes détermine jusqu'à quelle taille vous pouvez grandir même dans un environnement socialement défavorable." CQFD.

En cet instant, et en tant que « grand » (1m83), j’ai une pensée émue pour tous les « petits » (non, je ne donnerai pas de noms), dont la mauvaise « qualité des gênes » risque de leur causer quelques problèmes...
Allez, tout n’est pas si noir puisque vous au moins vous échapperez aux tests ADN vu que votre taille suffit pour jauger de votre « qualité ».


C’était la minute de branlette (sous)intellectuelle du jour ;)


NB : je confirme aussi l’étude suivante : « être célibataire ou mâcher du chewing-gum évite la prise de poids » ! Faut dire que je fais pas les choses à moitié puisque j’applique les 2 principes :p

mercredi 24 octobre 2007

Icône des temps modernes (aussi)

Ca fait un moment déjà que je me délecte des détournements faits ça et là des aventures de l'innocente et un peu nunuche Martine. Et c'est donc pour mon plus grand plaisir que j'ai appris hier, grâce à Libé.fr, qu'un site avait été créé pour les internautes avides de ce mouvement. On peut en 2 clics se livrer à son tour aux joies des facéties et profiter de celles des autres. J’ai d’ailleurs passé une partie de mon après midi à me bidonner devant les trouvailles poilantes de certains internautes, dont beaucoup tournent autour de l'actualité, ce qui ne les rend que plus savoureuses:


Et forcément, j'ai fini par me prendre au jeu:

mardi 23 octobre 2007

La route est droite, la pente est forte. Ou pas



Sur la route de l’aéroport lundi dernier, le ciel m’a offert un de ces spectacles simples mais beaux qui rendent songeur le doux rêveur qui sommeille parfois en moi : sur fond d’horizon bleu azur, bercé par la lumière d’un crépuscule automnal, une dizaine d’avions zébraient le ciel de leurs traînées, tandis que l’astre solaire déclinaient ses ultimes lueurs. Un ballet de lignes orangées, faussement anarchique, où tout semblait glisser doucement mais sûrement, dans la paisible harmonie qui engourdie parfois les fins de journée.

Hasard ou coïncidence, encore plus que d’habitude, j’avais comme l’impression de lire en ce paysage céleste une allégorie de mon existence, où disons le secret espoir d’y voir la métaphore de ce destin espéré.

Ces trajectoires rectilignes, dans cette perspective dégagée du moindre nuage, c’est un peu ce que, comme beaucoup, je cherche à accomplir, avec l’idéalisme forcené de celui qui espère et tente de se donner les moyens d’être l’acteur de son propre futur. Bien sûr, au quotidien, il existe des soubresauts ; néanmoins, un rapide regard en arrière m’incite à penser que, jusqu’à présent, j’ai choisi bien plus que je n’ai subi. J’ai des envies, assez précises, un projet, relativement cohérent, pour lesquels j’œuvre depuis plusieurs années. Une certaine chance quand beaucoup se cherchent, une limite éventuellement quand nos œillères rendent terriblement moins séduisante toute autre perspective. Mais des volontés plutôt satisfaites pour le moment.

Aussi, à la veille de ce rendez vous important, tandis que les échéances se profilent et que les incertitudes se font jour, il était tentant de se raccrocher à ces espoirs de lignes droites. Et doux de voler vers la capitale, comme on irait vers la concrétisation d’une nouvelle étape, significative pour ne pas dire cruciale, dans l’esprit sinon les faits.

Avant d’en arriver là, il fallait séduire, où, si l’on est plus mercantile, se vendre. Est-ce grâce aux pouvoirs de mon élément fétiche que l’exercice m’a paru plutôt réussi ? Disons plutôt, quitte à paraître prétentieux, que je n’étais sans doute pas là par hasard, aux portes d’une maison à laquelle j’aspire depuis longtemps et qui agit sur moi comme un aimant. Pas besoin de tricher, d’en rajouter, juste être soi. Pour le reste, alea jacta est.

Malgré tout, avant même d’avoir une réponse, je sais déjà cet espoir caressé très probablement déçu. Une raison de dernière minute, qui enraye la mécanique. Un détail technique, sur laquelle je n’aurai sans doute que peu (pas) de pouvoir. Et quand bien même je finirai par en avoir, un détail qu’il me semble difficile à accepter, plus encore au stade qui est le mien. Entre prétentions et exigences, idéalisme et réalisme.

La conjoncture remplace les conjectures. Adieu les projets, bonjour le concret. Dans un impossible calcul de probabilité, me voilà bon pour une longue hésitation, un questionnement sans fin et surtout à l’aveugle, d’où il faut pourtant sortir une réponse. Certes je suis compliqué, régulièrement pétri d’envies et/ou besoins contradictoires mais je sais aussi prendre une décision, trancher. Sauf que généralement l’implication est limitée, la portée plutôt court termiste. Là on touche au futur, sans réelles frontières, de temps ni d’espaces. Pas de certitudes, juste des hypothèses, tout et rien à la fois. Le brouillard, l’intuition pour seuls guide. La quadrature du cercle.

Alors, certes, ce n’est nullement la fin du monde, juste une instabilité qui peut durer, une incertitude qu’il faut accepter, là où on rêvait davantage de garanties, de balises. Un degré de liberté, une part de libre arbitre mais un chemin éclairé, à moindres risques.

Et me voilà quelque peu perdu dans ces flots, ballottés entre ces choix, ce futur qui n’a pas vraiment commencé mais qu’il faut déjà orienter. D’autres sont passés par là, et tout cela n’est rien à côté d’autres étapes de vie. Mais le côté impatient et exigeant qui m’habite n’aime pas rater ses débuts, perdre trop de temps dans les chemins détournés, du moins dans ces situations là. Reste les avis que l’on sollicite à droite, à gauche, mais qui au final ne rendent que plus évidente la problématique de fond : il y a des choix à faire, des risques à prendre, et personne d’autre mieux que moi ne peut prendre ces décisions qui me concernent.

Bienvenue dans la vie active ! Et ça ne fait que commencer…

Une pensée pour nos seniors

Encore un espoir déçu. A en croire cet article paru dans Le Monde, le viagra et ses copies favoriseraient la surdité. Finalement, pilule bleue ou pas, les possibilités sont différentes mais le résultat est le même. Hein, qu’est ce tu dit ??

lundi 22 octobre 2007

La fête est finie

Coup de sifflet final. Après un mois et demi de compétition, c’en est fini du ballon ovale et sans doute du rugby pendant 4 ans. Certes, ça n’était pas la folie de la Coupe du Monde 98 mais avec la victoire contre les All-Blacks on a senti souffler le vent des souvenirs. Même la sacro-sainte ménagère de moins de 50 ans s’est pris d’intérêt pour ce sport (si ma mémoire est bonne, + de 57% de part de marché sur la cible le soir de France-Angleterre). Evidemment, je suppose que le môle, la touche ou la mêlée avec introduction resteront encore des mystères pour beaucoup, mais au moins tout le monde ou presque sait aujourd’hui qui est Chabal.

Une icône est née, représentation parfaite du brave gaulois qui résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et qui dit merde aux look hollywoodo-beckhamien. Le métrosexuel est définitivement mort, l’übersexuel est dépassé, aujourd’hui la tendance est à l’homme de Crô-magnon ! Wooou-wooou [ à ce propos, parmi les parodies qui fleurissent, j’avoue avoir un faible pour faible pour celle-ci] !!! Alors que l’Amérique à son Mr Nespresso, que le Royaume Uni à son Mr Mari-de-l’autre-timbrée-d’ex-fille-épicée, fidèles à notre réputation de peuple imprévisible, voilà que nous français, après avoir adulé Zizou et sa calvitie, Barthez et son crâne chauve, nous choisissons un homme aux cheveux longs pour nouvel héros. Normal : Chabal – Jésus, la ressemblance est évidente.

Hélas, c’était sans compter sur les Rosbeef, qui une fois de plus réussirent à contrecarrer nos rêves de grandeur. Malgré Nicoléon, qui, fidèle à son illustre aïeul, et en tant que chef des armées, n’avait pas ménagé ses efforts pour soutenir la troupe, bien aidée en cela il est vrai par ses sémillants lieutenants, Roselyne et Rachida (oui, le rugby, contrairement au foot, c’est pas matcho. Con-vi-via-li-té avant tout !). D’ailleurs, pour achever ce remake de Waterloo, quelques jours après notre équipe, notre Prési-pereur se faisait à son tour plaquer.

Du coup, alors qu’on s’apprêtait à ressortir Gloria Gaynor Mireille Mathieu de la maison de retraite pour nous emmener vers la victoire au son d’une version très à propos de I will survive (oui parce que Mille Colombes pour du rugby, hein…pourquoi pas les Bisounours aussi), c’est finalement un « Tous ensemble » d’un autre genre qui a retentit ces derniers jours (sauf du côté d’un certain Palais). Adieu l’euphorie générale, la France black-blanc-beur et les dixièmes de croissance supplémentaires, bonjour la déprime, les tests ADN et les déficits qui se creusent.

Mais surtout, on a manqué l’occasion de se débarrasser définitivement de la clique de mannequines qui nous vantent depuis des années les mérites des démélants et autres agents de brillance de notre shampouineur (inter)national. Aah, je le voyais déjà sur nos écrans notre nouveau messie, se massant virilement le cuir chevelu dans les effluves encore chaudes du vestiaire et se retournant pour nous susurrer, le regard complice, « parce que vous le valez bien »…A la place de quoi, le voilà condamné à une pub à la con pour un opérateur d’électricité (tellement mal pensée que retirée après quelques jours).

Non, nous ne serons donc pas champions du monde. En même temps, est ce que les Sud-Africains sont champions du monde de calendrier ??!

Seul motif de réjouissance, avec l’accession de notre ex-futur-héros-mais-finalement-entraîneur-looser-et-businessmangouilleur aux responsabilités gouvernementales , c’est un peu de l’esprit rugbystique qui va souffler au sommet de l’Etat. Imaginons-le en communication au Conseil des Ministres : « Bon, les gars c’est pas le moment de lâcher, hein. On serre les fesses et on reste solidaires, surtout. On en a dans le froc ou quoi ?». Et puis, c’est pas tous les jours qu’on a un ministre qui a fait de la pub pour du jambon, que dis-je, « [notre]jambon star ». Mais non Bernard, nous n’avons qu’une seule star et…c’est toi.

jeudi 18 octobre 2007

Fétichisme

Voilà au moins un an qu’elle avait disparu, probablement égarée au cours d’un de ces incessants emménagements. Triste fin pour un objet fétiche.

Un bout de textile certes, mais pas n’importe lequel : celui qui, lorsque on le revêt pour la première fois, symbolise en quelque sorte le passage de l’adolescence à l’âge adulte, fait de vous un Homme et plus un enfant. Une composante du dress code quotidien de millions d’individus, qui traverse les cultures et les époques, sans véritable utilité ni fonction, sinon celle d’être l’expression d’une fonction ou d’un rite immuable, intériorisé et répété de générations en générations. Elément de distinction et de pouvoir pour les uns, de conformisme pour les autres, qui tient autant du classicisme que du dandysme.

Un an de deuil donc…pour une cravate. A ceci près qu’il s’agissait de ma première cravate, achetée il y a quelques années alors que je devais rejoindre la sphère des cravatés à l’occasion de simulations in vivo des entretiens de concours. Auréolée du souvenir presque ému que l’on porte aux premières fois, et de l’attachement qui peut en résulter, tout autant du rang de favorite qu’elle avait gagnée en apportant juste ce qu’il faut d’élégance, sans une once d’ostentation. Une tonalité unie, un noir intense, rehaussé par la légère patine de la soie. Une apparence que quelques uns jugeraient austère là où je ne vois qu’une sobriété non moins dénuée d’élégance, au caractère dépouillé et intemporel, vecteur d’une certaine classe selon moi.

Un choix qui, associé à un costume noir et une chemise blanche (comme si j’avais voulu pousser à son paroxysme cette dichotomie de couleurs – ou plutôt de non couleurs –), m’a valu des compliments tout autant que des réactions moins laudatives lorsque j’ai fait mon entrée dans le club, ainsi vêtu. Non, je ne cultivais pas le look garçon de café pas plus que je n’étais en deuil. J’assumais totalement ce choix, content quelque part de provoquer des réactions et de cultiver une certaine différence, aux antipodes du paysage chamarré (et souvent de mauvais goût) arboré par beaucoup de cravatés.

Et si ma collection s’est agrandit, cette cravate noire est restée ma cravate fétiche, celle des occasions majeures, où il faut se vendre ou faire passer un message particulier, entre fond et forme, verbe et image. Car bizarrement, avec elle, je me sens plus à mon avantage dans ces moments là.

Aussi, était-il inenvisageable de m’en passer à vie.
Malheureusement, malgré mes recherches (jusque sur E-bay), impossible de retrouver ce modèle dans sa maison d’origine pas plus qu’un simili plus ou moins équivalent ailleurs (oui, je suis très difficile). Jusqu’à la divine surprise, il y a quelques jours: un clone exact est en vente, ô jolie coïncidence, dans la boutique même où je l’avais achetée. Inutile de préciser que la note qui s’annonçait, salée, ne m’a pas dissuadé longtemps. Il y a des choses qui n’ont pas de prix…

Et c’est peu dire que je me sentais presque un autre homme mardi quand j’ai fait mon nœud de cravate avant ce rendez vous important que j’avais !
Bon, par contre, j’ai beau regarder des vidéos et sites spécialisés sur le web, j’ai toujours autant de mal à faire un joli nœud…;)

mardi 16 octobre 2007

Humm…

…c’est moi qui voit le bien le mâle le mal partout où les couloirs du métro parisien tendent à ressembler à certains sites de rencontres (à moins que ça ne soit l’inverse) ?

vendredi 12 octobre 2007

Ce n'est qu'un au revoir mon frère

J’ai commencé par suivre tes aventures à distance. Alors que je t’avais découvert dans une certaine indifférence, petit à petit tu as su éveiller ma curiosité, puis mon intérêt. Pendant longtemps tu es resté pour moi un élément virtuel. Jusqu’à ce jour où, après quelques mois de patience, tu as pénétré la sphère qui me tient lieu de monde réel. Comme toutes les bonnes choses, tu t’étais fait attendre, désirer même. En mon fort intérieur, tu semais déjà un certain trouble : tantôt j’espérais cette issue avec hâte, tantôt je ressentais le besoin de ne pas la précipiter et préférais laisser agir le temps, les circonstances. Sans doute m’attendais-je à une rencontre, probablement sympathique, mais sans lendemains, d’où cette réserve qui était la mienne parfois.

D’ailleurs, tu as débarqué dans ma vie un peu par surprise, un dimanche, alors que je ne m’y attendais pas. Pourquoi, ce jour là, suis-je sorti de l’ombre et ai-je osé franchir le pas pour aller à ta rencontre ? Probablement une curiosité à assouvir, l’envie de mettre enfin une réalité sur ce nom.

Très vite j’ai senti qu’il se passait quelque chose. En quelques minutes, tu m’avais attrapé dans ton filet; la sensation d’être dans un jeu, l’effervescence que l’on sent monter, la griserie qui nous prend voire nous emporte.
Je me souviendrai longtemps de cet instant où notre rencontre s’est faîte. Entre timidité et excitation, je n’osais pas t’approcher de trop près. Enfin, tu étais devant moi, et quelque part, à moi. Que dire sinon que tu ne me laissais pas indifférent: sous une armature solide, masculine à souhait, tu n’en dissimulais pas moins quelques touches moins brutes, dénotant un mélange de douceur et sensibilité; hmmm, difficile de ne pas craquer…

Au crépuscule de cette première rencontre, un sentiment de plénitude m’habitait. Et au moment de m’endormir, tu étais l’obsession de mes pensées. Qu’il était doux de rêver à ce futur qui, j’en étais sûr, nous attendrait.
J’entrevoyais déjà les chevauchées merveilleuses, à toute heure du jour et de la nuit, ces moments d’une intensité toute particulière que tu me ferais vivre, ces plaisirs dans lesquels nous communierions.
Bien sur, j’avais un peu peur pour mes petites fesses mais très vite j’avais compris que le plaisir finirait par faire passer toute éventuelle douleur.

Progressivement, j’ai appris à t’apprivoiser, à te découvrir, à tenter de te maîtriser aussi, tandis que toi-même tu n’as pas manqué d’essayer à ton tour de dompter ma fougue, tant j’étais parfois prompt à m’enflammer, en jeune impétueux que je suis.
C’est peu dire que je tu occupais mon esprit et que très vite tu es devenu une composante incontournable de mon quotidien. Certes je savais cette aventure éphémère, mais le cœur à ses raisons que la raison ignore. Et signe de cette relation privilégiée qui étais née, l’idée de te perdre m’angoissais terriblement.
Pourtant, il a bien fallu accepter l’issue tant redoutée, et se résoudre à passer à autre chose ; il y a des choses que l’on ne maîtrise pas.
Quand je t’ai vu pour la dernière fois, début septembre, l’émotion était palpable, presque trop forte pour me permettre de profiter de ces derniers instants à tes côtés avant longtemps.
Après un dernier regard, je suis parti, le cœur lourd, l’esprit troublé. Ce soir là, la valise que je traînais pesait lourd, bien au-delà de son simple contenu.

Maintenant que tu es loin de moi, le manque est terrible. Restent les souvenirs, les images, bien pâles cependant à côté de l’intensité de ces instants vécus, à jamais figés dans mon inconscient.

Reviens moi vite.

Je t’aime…Vélib’ : D

mercredi 10 octobre 2007

Codito ergo sum (1)

J’ai découvert aujourd’hui que j’étais titulaire d’une énième adresse e-mail – et de sa boîte mail correspondante – sans avoir été mis au courant de la chose…qui court tout de même depuis 1 an. Passons outre le fait que je n’ai pu lire et encore moins répondre aux dizaines de courriers reçus durant ce laps de temps pour mieux nous réjouir du nouveau chiffre ainsi atteint : eh oui, je suis désormais l’heureux papa de 8 adresses mail et de 7 comptes de messageries. Ca tombe bien, j’ai toujours rêvé d’une famille nombreuse.

Si j’ai beau pester devant cette inflation continue, force est de constater que je n’y suis pas totalement étranger en m’obstinant à ne pas fusionner ces comptes; il est vrai que cela permet de segmenter les message reçus en fonction de leur contenu: perso, semi-pro, scolaire, blog, commercial ou activités secrètes et hautement réprimandables ;).
C’est sans compter également sur ces contacts qui n’ont toujours pas updaté leurs listes et continuent a écrire régulièrement sur une vieille adresse inusité depuis des lustres ou ce détournement de la plateforme de messagerie étudiante qui nous vaut maintenant d’en avoir 3 au lieu d’1 (oui mais pour le même prix) ! Il faut dire que par la magie des listes de diffusion le système originel s’est transformé en annexe de Paru Vendu, où les informations importantes se retrouvent noyées au milieu de non moins capitales offres en tout genre, du frigo d’occasion c’est-pas-du-propre à la soirée De l’eau pour l’Afrique où en guise de solidarité on donne surtout à boire à son foie, en passant par le billet d’avion Trifouillis-Petaouchnok à utiliser dans les 24h (et non cessible, mais ça on vous le dit pas)

Le problème c’est que vérifier 8 mailbox différentes plusieurs fois par jour est une activité légèrement chronophage qui fait perdre beaucoup d’argent à mon (futur) employeur et exige par ailleurs une mobilisation totale de mes capacités – dans un effort soutenu de mémorisation de 8 logins et autant de passwords – préjudiciable à l’exercice des mes véritables missions. En revanche, ça fait de moi un individu e-aware, et ça, ça n’a pas de prix…

mardi 9 octobre 2007

I believe I can fly


Après avoir en quelque sorte démocratisé le voyage, Nouvelles Frontières poursuit dans sa voie de pionnier en promettant pour l’an prochain quelque chose de totalement innovant.
Et là, inutile de dire que les excursions à dos d’éléphants en Thaïlande ou les soirées danse du ventre à Djerba, ça va devenir ringos. Car dans quelques mois, le touriste moyen (celui qui ne passe pas ses vacances sur le yatch ou dans la villa de ses amis milliardaires) – enfin celui qui a quand même quelques moyens – va pouvoir jouer à Gagarine. Mais plus besoin de Vostok, de Spoutnik ni même de faire un chèque de 15 millions de $ pour passer quelques jours dans la station orbitale, puisque les « sensations spatiales » seront dorénavant accessibles…en avion !

En fait, techniquement, rien de révolutionnaire puisque le tour opérateur prévoit de faire pour le grand public ce qui se fait déjà dans le cadre de campagnes scientifiques. En partenariat avec le Centre National d’Etudes Spatiales, Nouvelles Frontières dupliquera le modèle des vols paraboliques, ces vols au cours desquels l’appareil adopte une trajectoire en paliers avec des angles de montée et de descente tels que la cabine se retrouve placée en état d’apesanteur. Mais la grande nouveauté, c’est qu’il ne faudra plus être chercheur, ministre ou journaliste pour avoir droit à ce privilège. Il suffira juste (!) de payer…3000€ (environ), pour un trajet d’1h30 et quelques dizaines de secondes où vous pourrez jouer au cosmonaute en compagnie de 40 autres quidams.
Evidemment c’est sans doute moins spectaculaire que les autres projets à visée touristico-spatiale, et notamment ceux de Richard Branson avec son Virgin Galactic, mais ça restera du domaine de l’accessible, économiquement parlant.

En tout cas, pour ma part je m’y vois déjà, en train de faire l’oiseau au milieu de la carlingue, enchaînant galipettes de toutes sortes, roulé-boulé, etc. C’est d’ailleurs la chose qui me donnerait envie d’être spationaute, parce que pour le reste euh… passer 48h sanglé dans une capsule volante qui tourne dans tous les sens ou manger et boire avec des pipettes, c’est moins attirant.
Sinon j’ai bien essayé l’ascenseur mais contrairement à ce que raconte ce pauvre Calogéro je ne m’y suis jamais senti en apesanteur…ou alors faut croire que j’étais pas en bonne compagnie ;)

NB : une question « primordiale » me taraude : qu’ont-ils prévu pour les sacs à vomi ? Non, parce qu’en apesanteur, ça peut être drôle…

mercredi 3 octobre 2007

Que c'est dur d'être star

Aaayé, toute la planète web peut enfin s’arrêter de farfouiller Google dans tous ses recoins puisqu’on vient de mettre la main sur la vidéo cachée d’Eva L., Desperate Housewife de son état. C’est par ici que ça se passe ! Un bel hommage à celle qui a sublimée le genre.

Et puisqu’on parle de cette chère Paris, si vous ne l’avez pas déjà vous, je vous encourage à aller jeter un œil à The Late Show de vendredi dernier où David Letterman s’est bien joué de la « woman with multi talents », préférant insister longuement sur son expérience carcérale plutôt que de la laisser faire sa promo. La réaction de Paris est assez amusante, entre malaise – voire – et sourire forcé.

Enfin, je lis à l’instant dans un grand quotidien du soir à la rubrique [xxx honte xxx] d’un portail web que ce serait maintenant au tour de Britney Spears d’avoir à affronter une vidéo secrète, filmée par un jeune homme à qui elle avait innocemment proposé le gîte le temps d’une nuit lors de vacances hawaïennes au début de l’été.
Ce qui est bien avec Britney, c'est qu'on pense toujours qu'elle a touché le fond (ex: la boule à zéro, l'étalage de nourriture en plein visage dans un dîner mondain) et qu'elle ne peut donc que remonter; mais non, elle arrive encore à nous surprendre. Sauf peut être le juge qui vient de lui ôter la garde de ses enfants.

Finalement, y’a des fois où on se demande s'il vaut pas mieux être M. ou Mme tout le monde.

mardi 2 octobre 2007

Notre patrimoine est en danger !

C’est en écoutant France Info sous ma douche un de ces matins que j’ai entendu parler d’un mouvement qui ne pouvait que gagner ma sympathie pour ne pas dire ma compassion.

Si la vague des Kévin et Jenifer est passée, les prénoms à la mode ces temps ci n’en oublient pas moins notre histoire collective en remisant au banc des classements ceux qui ont fait les riches heures des générations passées. Aaah, heureusement qu’il reste un Jean Pierre Pernault pour faire la promotion des Marcel(le), Robert(e), Raymond(e) et autres dignes représentants de la tradition et du bon sens prés de chez nous.

Parmi les prénoms en danger figure le trop peu usité Gérard. Songez qu’en 2002, date du dernier recensement de l’INSEE, seuls 3 nouveaux nés ont eu la chance d’être baptisés de la sorte, plaçant ainsi ce trésor culturel en 1212ème position du Top des Prénoms.

Vous l’aurez compris, les Gérard sont donc en danger ! Et au nom de la bio-diversité, sujet d’actualité s’il en est, on ne peut laisser une telle espèce disparaître sans réagir. Avec ce patrimoine qui se consumme, un grand manitou des causes humanistes aurait dit « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Très juste. Alors, face à ce constat terrible, j’ai décidé de m’engager et de rejoindre à mon tour l’Opération Regérardisons la France, brillamment orchestrée par le non moins formidable Gérard Magazine. Un seul mot d’ordre : « futurs parents, plutôt que de baptiser votre bambin à venir d'un de ses prénoms à la mode aujourd'hui mais qui sera périmé dans vingt ans, offrez lui un destin: prénommez le Gérard! ».

Saluons au passage l’action de Gérard Magazine qui œuvre à la promotion des privilégiés susnommés en donnant un compte rendu exhaustif de « l’actualité des Gérard en France et dans le monde ».
Sur le site Internet de la publication, on trouve ainsi des rubriques qui valent à elles seules le détour : le Gérard du mois, Paroles de Gérard, On a tous quelque chose de Gérard, Les petites annonces de Gérard Magazine ou des liens gérardesques.

Et comme Gérard Magazine ne ménage pas ses efforts, un autre mouvement d’intérêt national a été lancé : une pétition pour le retour de Gérard Holtz à la présentation du Téléthon 2007. Là aussi, inutile de dire que je souscris à 300% ; pffff, notre Gégé c’était quand même autre chose qu’Olivier Minne…

NB : un appel à témoins a été lancé concernant 2 problématiques essentielles ; merci de vous faire connaître si vous correspondez :

- "Quand je fais l'amour avec mon mari, j'imagine qu'il s'appelle Gérard pour atteindre l'orgasme"

- "J'ai couché avec un Gérard célèbre"

lundi 1 octobre 2007

On r'met ça ?

Comme souvent, j’ai eu cette semaine l’impression que le temps filait entre mes mains. Malgré quelques progrès ça et là, je n’aurai pas réussi à me débarrasser de cette sensation d’en manquer, ou – plus objectivement sans doute – de mal le gérer. Et alors qu’approchait la ligne d’arrivée de cette course hebdomadaire, il était déjà évident que le temps serait encore une fois une ressource rare durant ce week-end, dont il constitue pourtant à la base le précieux capital.

Entre la semaine qui joue les prolongation et la nécessité de conserver la journée dominicale pour un ersatz de récupération et de rangement – ou comment se préparer à la nouvelle semaine qui vous attend sitôt la précédente achevée –, ne restait alors plus que quelques heures, une demi révolution solaire tout au plus, pour s’affranchir de toutes les contraintes et profiter de cette liberté aussi brève que jouissive. La catharsis de la semaine en somme, mais dans une version moins purificatrice et passionnée, voire criminogène (ou alors juste au niveau du foie !), que selon l’acception originelle.

Côté mise en scène, c’était plutôt théâtre classique à la française puisque l’action s’est déroulée selon la règle des 3 unités (ou quasiment), et en 3 actes s’il vous plaît.

Et comme je m’essaie à la circoncision, une fois n’est pas coutume, quelques images remplaceront de longs discours :


Sinon, demain, c’est lundi. Et lundi, on est (TRO)ravi ! : )

jeudi 27 septembre 2007

Se(r)vice public

On avait eu l’épisode Delarue, alias le gendre idéal, et son pétage de plombs à 35 000 pieds.
On aurait maintenant l’épisode Télématin, du nom de l’émission qui réveille – et de quelle manière – la France.

Non, ce n’est pas un téléspectateur octogénaire qui aurait fait un infarctus devant la tenue de Nathalie Rihouet ou suite à une histoire drôle de Laurent Romeijko mais ni plus ni moins que le brave William Leymergie, alias le paisible presque pré-retraité, qui aurait tout bonnement tenté d’étrangler un de ses chroniqueurs.

Peut être qu’il lui avait amené un café froid, allez savoir...En tout cas, à quand la mention « L’abus de tisane est dangereux pour la santé » sur les paquets de Douce Nuit ??!

To e-be or not to be, that is the question (2)

C’est dans le même genre de paradoxe que s’inscrit ma relation au phénomène Facebook, dont on entend de plus en plus parler depuis quelques semaines (même la très sérieuse Tribune s’y est mise aujourd’hui ; à quand un reportage au 13h de JP Pernaud ?!).

Pour une fois, j’ai l’impression d’être un peu en avance puisque j’en ai fait la découverte l’année dernière, lors de mon séjour aux USA où beaucoup d’étudiants ne juraient que par ça. Moi qui en étais encore à MSN et n’avais même pas de MySpace, j’étais carrément hors coup. Pourtant, que d’heures passées dans la salle info de ma résidence à supporter les gémissements prénuptiaux de quelques chagasses locales qui gloussaient comme des dindes (en voie de farcissage bien sûr) à la vue du bellâtre – un clone sauce locale de Matt Pokora (à moins que ce ne soit l’inverse) – qui venait de les friend-lister ou de lâcher un comm réfléchi sur leur wall. Autant d’excitation ne préfigurait bien entendu guère plus que quelques échanges bucco-linguaux vu que nous étions dans la prude Amérique – tendance Britney, époque vierge effarouchée –, ce pays bisounoursesque où l’on croit au créationnisme et où on institue des bâtiments alcohol free (les mêmes qui ne sont pas gun free et où on se fait tirer dessus pas ses amis).

Et puis il y a quelques mois, une copine m’envoie une invitation pour rejoindre à mon tour la grande communauté fessebookienne. Comme je suis curieux, j’ai évidemment envie d’aller reluquer un peu son profil (ça fait toujours quelques motifs pour se chambrer après, hein !), ce qui m’oblige à mon tour à en créer un. Je me limite néanmoins au strict minimum, en utilisant cette fois ma vraie identité plutôt que mon double virtuel. Pour moi, le premier (unique ?) intérêt de fessebook est de permettre à des anciens amis ou connaissances de pouvoir retrouver notre trace et inversement, histoire de reprendre contact et plus si affinités. D’où la nécessité de ne pas se cacher sous un pseudo même si ça fait plus trop Homme invisible

En revanche, cette fonction mise à part, je reste encore assez dubitatif sur l’intérêt du truc. Et un peu prudent (parano ?) quand aux conséquences insoupçonnées qu’il pourrait avoir. D’où une attitude pas vraiment pro-active de ma part, bien au contraire. En gros, j’observe ce qui se passe – notamment chez mes amis – et je réponds, éventuellement, aux signaux que je reçois.

Et là survient l’effet Facebook qui m’agace un poil : cette collection d’amis très virtuel(s/le). La semaine dernière j’ai ainsi reçu 2 friend requests assez typiques de ce phénomène :

- l’une émanait d’une fille que j’ai du croiser 2 fois, avec qui j’ai discuté 10 min, et qui ne me disait même plus bonjour les derniers temps (pour ma plus grande douleur). Je suppose qu’elle a vu mon profil chez des amis communs et s’est souvenu qu’elle me connaissait…de vue ! Un moyen comme un autre d’agrandir sa collection…

- l’autre provenait d’une ex-camarade de classe dont je n’ai plus de nouvelles depuis 5 ans et qui n’a même pas gardé contact avec ceux qui étaient ses amis. Et si elle se rappelle à mon souvenir aujourd’hui, je doute qu’on renoue un quelconque contact au delà. Déjà, à l’époque, la gougnaffière faisait sa radasse avec ses exercices de maths (par contre elle était bien contente de me trouver pour ceux d’anglais)…Individualiste un jour, individualiste toujours…

Résultat, après avoir hésité quelques jours entre accepter leur « amitié » et donc l’hypocrisie qui va avec, ou prendre le risque de les vexer, j’ai fini par dire oui, sans conviction.

J’ai d’ailleurs pu constater en visitant les profils d’amis que certains collectionnaient ces « faux » amis : des personnes qu’ils ont rencontré 1-2 fois et à qui ils ont a peine parlé, des anciens camarades de classe auxquels ils étaient indifférents ou dont ils n’ont jamais demandé de nouvelles depuis, etc. Sans compter que s’ils voulaient vraiment se retrouver un jour, ça resterait faisable, via les connaissances communes, les annuaires, google, etc.

A l’inverse, je note qu’avec un certain nombre d’amis qui sont eux aussi sur Facebook, on n’a jamais ressenti le besoin de s’ajouter réciproquement sur nos listes respectives, comme si on avait besoin de ça pour se témoigner notre amitié. Quant aux news, photos ou informations de 1ère importance, on a d’autres moyens de se les échanger, régulièrement ou pas. Certes, avec Facebook, tout le monde peut y accéder d’un coup, ce qui pour les semi-flemmards comme moi peut s’avérer idéal.

Seul hic, parmi mes amis se mélangent des horizons divers (pro, études, autres) et des relations plus ou moins profondes; aussi, je n’ai pas forcément envie de donner le même degré d’accès aux divers éléments qui peuvent figurer sur ma page, pas plus que je n’ai envie de me lancer dans une segmentation (forcément rigide) de ces amis, en définissant notamment des limitations dans le contenu visible selon la catégorie.
Quant à mélanger les mondes virtuels ou réels dans lesquels je gravite, je préfère temporiser pour le moment (1 seule personne du monde réel sait que je bloggue et je ne souhaite pas révéler cette facette à d’autres, de peur de devoir m’autocensurer ensuite). En me baladant ça et là sur quelques profils, j’ai pu constater combien il existait des ramifications insoupçonnées et donc combien « le monde est p’tit ma brave Lucette »…De connaissances en connaissances, on peut faire beaucoup de rapprochements, de déductions…jusqu’aux plus inattendues. Certes, ça ne préfigure pas d’un usage nécessairement hostile, loin de là, mais c’est juste nos propres données qu’on ne maîtrise plus. Ca a d’autant plus un côté un brin flippant qu’il est encore trop tôt pour savoir comme tout cela va évoluer. Sans compter qu’une fois rentré dans la danse, on peut difficilement revenir en arrière, quand bien même on le souhaiterait ardemment.

Du coup, par prudence peut être excessive, je crois que mon activité facebookienne va rester bien calme pour le moment (en même temps, si je peux éviter de me créer d’autres addictions); ce sera juste un moyen de reprendre contact, une sorte de version moderne de Perdu de vue !
Quant à la vraie place de mes amis, elle n’est pas sur ma page Facebook mais bel et bien ailleurs…

mercredi 26 septembre 2007

To e-be or not to be, that is the question (1)

Je google à mort et pourtant une de mes craintes serait d’apparaître un jour dans les listes de cet Hydre de Lerne moderne. Je n’ai rien à me reprocher ni même d’activité secrète à cacher mais l’idée de pouvoir perdre ainsi mon anonymat ne manque pas de m’effrayer régulièrement. Ne plus avoir le contrôle de la situation, ne pas avoir la possibilité d’exercer un regard sur ce qui vous concerne plus ou moins directement, voilà une situation que j’ai du mal à admettre dans l’absolu. C’est d’ailleurs une des raisons qui me fait fuir – à priori – toute envie de notoriété. Pour vivre heureux, vivons (presque) caché.

Evidemment, je n’en suis pas à une contradiction près puisque, outre quelques rêves mégalomaniaques, je m’affiche sur ce blog, de manière physique parfois, trouvant sans doute dans cet exercice une certaine excitation à jouer ainsi avec mes hésitations. Néanmoins, j’ose (naïvement ?) croire que j’ai encore une relative maîtrise de la situation et que je peux donc décider de mon exposition comme bon me semble, aidé il est vrai en cela par la fréquentation lilliputienne des lieux, ce qui n’est pas nécessairement pour me déplaire (même si je suis aussi content de noter un pic de fréquentation à la lecture de mes stats). J’apprécie la venue de celui qui vient ici en habitué, en pèlerin occasionnel ou du visiteur vierge qui arrive par le truchement des liens, comme je suis moi-même venu à la blogosphère. A l’inverse, j’aimerais bien empêcher l’accès à tous ces dégénérés qui pénètre en cet espace après des requêtes destinées à assouvir leurs envies de fornication intra-familiales ou autres choses de bon goût [flashback : ai-je jamais fait des recherches tordues ??! euh…].

Mais pour l’instant, à part un évènement, certes pas vraiment nuisant dans l’intention mais gênant dans les modalités, qui m’a valu de cogiter toute une soirée, je n’ai pas eu à subir de conséquences fâcheuses de cette expérience, bien au contraire, si ce n’est les effets collatéraux d’une addiction au genre que j’essaye tant bien que mal de soigner.

lundi 24 septembre 2007

Le tube de l'automne ?

Ca aurait pu être "Il est né le divin enfant (un enfant précoce alors), chantons tous son avènement..." au lieu de quoi nos amis africains ont fait bien mieux, et plus exotique, avec une version remixée du Coup de boule, en l'honneur de celui qui éclaire les stades de sa présence et soulève l'enthousiasme des foules, sans doute de par son charme très mââââle...

Je vais encore râler que j'ai rien fait d'utile de ma soirée mais bon quand j'ai vu ça je me suis dit qu'il fallait le partager:



Note pour moi-même: penser à se raser avant qu'on m'appelle également l'homme des cavernes (le premier qui dit que j'ai pas la carrure d'un rugbyman, je lui fait une mélée avec introduction dont il va se souvenir !).

dimanche 23 septembre 2007

Nos régions ont du talent

L’autre jour je discutais avec mes collègues allemands quand on en est venu à parler des expressions et autres proverbes bien de chez nous. J’étais impressionné par leur connaissance de notre langue mais un peu déçu quand même de voir que tout ça fleurait – à mon goût – un peu trop le classique voire la naphtaline. Désireux de favoriser leur intégration dans toutes les couches de notre société, je décide alors de leur inculquer quelques expressions plus modernes…Bon le problème c’est qu’il est quand même plus facile d’expliquer « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » plutôt que « y’a pas à tortiller du cul pour chier droit » ou « sortez vous les doigts du cul » (oui, j’étais dans une rhétorique scato)...

On aborde ensuite les particularismes locaux, et il y en a quelques uns par là où nous nous trouvons. D’ailleurs, ce sont 2 ou 3 particularismes du même genre qui seuls peuvent trahir mes origines ; je n’ai en effet pas d’accent et du coup les gens imaginent – par tropisme sans doute – que je suis parisien (bon une fois quelqu’un a cru que j’étais suisse sauf que c’était à cause de l’allure et non de l’accent : il paraît que je faisais « diplomate ou banquier »… ; en fait j’avais juste pas le style 9-3…).

Désirant faire connaître à mes amis teutons les perles locales, je pense immédiatement aux orfèvres en la matière, vous savez les gentils fadas qui vivent regroupés autour de leur Bonne Mèèère ! Faut dire qu’en plus des ce vocable, ils ont un accent truculent et un certain caractère, d’où un mélange souvent détonant. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les talk-shows à haute vertu intellectuelle (pléonasme) recrutent quasi-exclusivement dans cette région (ainsi que le Nord et l’Est si on veut être exhaustif).[Petite précision : j’adore cette région chère à mon cœur]

Wiki me vient en aide avec un répertoire des expressions marseillaises les plus typiques, de faire le cacou à péguer, en passant par condé, esquicher, foutre le ouaï, marroner, etc.

Une des références bibliographiques attire mon attention : Le parler gras, glossaire marseillais iconoclaste, de JM Valladier, publié par les Editions du Fioupélan, spécialisées en « diffusion livresque de frivolité(s) narrative(s) ». Je fonce sur le lien où de larges extraits du bouquin sont disponibles. Et là, j’ai passé un long moment à faire mon fangoule à la lecture - à voix haute et avé l’assen bien sûr - de ces définitions, toutes plus drôles les unes que les autres.

Je vous en livre ici deux qui sont d’anthologie :

- cagole (terme que j’adore) : « Hétaïre du trivial maintes fois mythifiée, quintessence d'un stéréotype qui confine au sublime, disséquée, glorifiée, célébrée à l'envie par les chantres de l'ethnologie locale, icône d'une féminité idéalisée aux quatre coins de la Galaxie mais jalousée par ses ersatz, magnifiée pour les esthètes par ses talons compensés, son rouge à lèvres bon marché et son chewing-gum baveux, la cagole et ses avatars, voire ses isomorphes sémantiques que sont la cagoline, la cagolette et la cagolasse, reste et restera pour l'éternité la pierre angulaire, l'alpha et l'oméga de l'univers fantasmatique du mâle marseillais en rut, la seule qui pourra étancher de sa seule présence son inextinguible soif d'absolu. Rideau. »

- débonze (là, c’était une découverte) : « D'équerre, détronché, fracas. Etat crépusculaire de la conscience, parfois paranoïde, voire catatonique, (débonze rime presque avec défonce, c'est pas pour rien). Lucidité mise à mal comparable à la niasquade, mais avec d'autres substances psycho-actives. " Niasquade au litron, débonze au chichon. " (Michèle Torr, " De l'antériorité de la Pensée par rapport à la Matière, ou Comment l'enseignement de Démosthène a changé ma vie ", France-Dimanche n°13712). »