samedi 26 mai 2007

La vie ne tient qu'à un fil

Je deviens trop accro au web. Du coup, dés que j’arrive dans un lieu où je ne peux plus me connecter, j’ai l’impression d’être en dehors de toute civilisation. Bizarre vu qu’à côté de ça je suis - par ex. - tout sauf pendu à mon téléphone portable que je laisse éteint souvent (en quasi permanence) pour la plus grande fureur de mes amis (si bien qu’il est parfois plus simple et plus sûr de me joindre par email).
Les 4 jours à Noël où je n’avais plus accès à Internet m’ont ainsi paru une éternité tout comme une panne de quelques heures chez le fournisseur d’accès peut me mettre sur les nerfs. Et c’est vrai que même quand je suis plus que raisonnablement occupé voire débordé, je vais toujours prendre le temps – généralement sur mon quota d’heures de sommeil – pour aller faire un tour sur le web, le temps de consulter mes sites habituels, de lire mes blogs favoris et d’ouvrir mes boites email. Peu importe l’heure. Peu importe les obligations ou corvées que je suis censé remplir, elles attendront.
Une des premières et seules questions que j’ai donc posé au propriétaire de mon futur studio visait la présence et le fonctionnement d’une ligne de téléphone. Car même pour 3 mois je ne peux raisonnablement envisager de me passer d’une connexion à la maison (vu que je me vois pas aller squatter chez McDo ou dans les cybercafés du coin tous les soirs). Aussi lorsque j’ai téléphoné à Orange-France Télécom pour m’assurer de l’état de la ligne, ça a été la douche froide quand mon interlocuteur m’a annoncé que celle-ci était hors service et qu’il fallait donc la réactiver pour la modique somme de 115 €…Ajouté au prix du forfait, ça fait cher la connexion sur 3 mois ! Restait l’espoir Ozone (pas les Roumains, hein) mais je ne capte pas le signal de chez moi, sans doute de peu.
Du coup, en attendant ce week-end de voir ce que je fais, je suis privé d’Internet depuis quelques heures. Oh rage, oh désespoir ! Mais que n’ai-je donc fait pour cette infamie ?
Ma seule lueur, pour l’instant, c’est ce signal que je capte chez un voisin grâce à ma carte, en toute légalité bien sûr. Evidemment, il faut pas être pressé ni même exigeant (et je suis pas du tout comme ça) vu que la connexion demeure à la fois très faible et très aléatoire. Mais en attendant, c’est ce qui me retient, encore, à la vie…
Et comment je fais pour m’endormir moi si je peux plus surfer depuis mon canapé ou sous ma couette, hein ?! Qu’est ce qui va remplacer les lectures qui me permettent de rejoindre les bras de Morphée tantôt apaisé, tantôt rêveur, charmé, songeur ou ému ?!

vendredi 25 mai 2007

Home sweet home...ou presque...

Ca y est, le déménagement est terminé ! Bon, 2 A/R retour en métro ont suffi…Cette fois ci, j’y suis dans ma nouvelle maison, mon nouveau studio, ma « chambre meublée » (appelation officielle selon le contrat de bail). 12 m2 où je vais pouvoir faire ce que je veux, inviter qui je veux…la liberté quoi !
Après un peu plus d’un mois à squatter chez la famille, c’est bien agréable de se sentir chez soi. Evidemment, cette indépendance s’accompagne de quelques sacrifices : fini la baignoire et le plaisir du bain le matin, adieu le lave linge et bonjour les corvées de laverie. Mais heureusement, comme je ne suis qu’esprit, le confort m’importe évidemment peu…
Par contre, une fois encore, il va falloir se contenter de provisoire vu que je ne suis là que pour un peu plus de 3 mois. Certes, je suis habitué vu que c’est le 4ème endroit où j’habite en moins d’un an (sans compter ceux où j’ai logé entre 1 semaine et 1 mois) mais je commence malgré tout à en avoir un peu marre de ce va et vient continue et de ses valises à traîner. Et comme en plus je fais mes déménagements en avion pour des raisons pratiques ou parce que c’est la seule solution (pour aller aux USA par ex.), mes affaires se limitent donc grosso modo à 23kg, soit 1 ou 2 valises et 1 sac à dos. Le problème, c’est qu’une fois que j’ai emporté tous la moitié des vêtements dont j’ai besoin envie, il me reste peu de places pour les effets personnels…En gros, mon ordinateur portable, mon téléphone, mon ipod et mon appareil photo ; tout juste si j’arrive à glisser 2-3 DVD et 1 ou 2 bouquins.
Je pourrais certes aménager mon chez moi avec tous les appareils indispensables et bibelots possibles mais comme à peine arrivé il faut déjà songer que dans quelques mois je dois repartir avec le même et plus que limité bagage, je suis contraint de limiter mes achats au strict nécessaire et au moins encombrant (à moins de tout jeter mais je suis pas (encore) la famille royale d’Arabie Saoudite, chez qui la vaisselle, les jouets…ne servent qu’une fois !), ce qui ne m’empêche pas à chaque départ de me retrouver avec plus d’affaires que lorsque je suis arrivé. Du coup, une fois encore, je me passerai donc de four, de chaîne hi-fi, voire peut être de télé (là, je promets rien !).
Pourtant, il faudra s’en accommoder vu que je vais encore déménager à la rentrée puis en décembre/janvier, cette fois pour la dernière fois avant un moment, enfin normalement. endroit où j’habite en moins d’un an (sans compter ceux où j’ai logé entre 1 semaine et 1 mois) mais je commence malgré tout à en avoir un peu marre de ce va et vient continue et de ses valises à traîner. Et comme en plus je fais mes déménagements en avion pour des raisons pratiques ou parce que c’est la seule solution (pour aller aux USA par ex.), mes affaires se limitent donc grosso modo à 23kg, soit 1 ou 2 valises et 1 sac à dos. Le problème, c’est qu’une fois que j’ai emporté

L’occasion alors j’espère de sortir enfin des clapiers parisiens pour étudiants et de tenter le 2 voire 3 (soyons fous !) pièces ??! De pouvoir enfin faire soi aussi sa Valérie Damidot en (re)décorant son intérieur de la manière la plus trendy (grâce notamment au livre et aux 3 DVD que Valérie a gentiment crée en pensant à nous), de pouvoir accueillir ses amis autrement que par terre et de les régaler avec les recettes vues chez Cyril Lignac qu’on aura essayé de reproduire plutôt qu’avec du prêt à déballer ou des pâtes…

Le problème quand on arrive dans un nouveau logement, c’est qu’on a parfois pas fait attention à certains détails. Ainsi, j’avais pas vu qu’il n’y avait pas de couverts. Il y a bien des assiettes, des verres, mais pas la moindre fourchette, cuiller ou couteau. Le Monop’ et les autres magasins étant fermés, je dois donc attendre demain pour y remédier. Pour ce soir, j’ai donc le choix entre aller manger dehors ou me débrouiller avec les moyens du bord, solution pour laquelle j’opte. Résultat, mon repas se compose d’un yaourt que j’essaye tant bien que mal de manger à l’aide de madeleines….Super pratique ! Euh, comment il faisait l’homme de Cro-magnon ??! Aah, c’est vrai que les yaourts et les compotes, il devait pas connaître…

American experience: pèlerinage en terre sainte


Quand on est un « bon » chrétien, on va à St Pierre de Rome, comme le musulman à La Mecque où le juif à Jérusalem. Et quand on est Coke addict (la boisson, pas la poudre), on va à Atlanta, aux sources de la Coke sensation, visiter le temple dédié à cette boisson vénérée, le World of Coke.
Au cours de mes quelques mois passés outre-atlantique, j’ai donc eu l’occasion de me rendre dans ce lieu que je rêvais de visiter depuis que j’en avais entendu parler (on a les rêves qu’on peut…), étant un vrai fan de la boisson comme de la marque.

Bon autant vous dire tout de suite, si jamais l’un d’entre vous à ce moment m’enviait, que la suite risque de vous faire déchanter (mais bon le mythe reste le mythe). En gros, ce musée – ou espace de promotion à entrée payante – est une belle supercherie ; pas grand-chose à voir et pas grand intérêt (en même temps, à bien y réfléchir, je vois pas trop ce que je pouvais en attendre).

Dans une pauvre salle mal éclairée, agrémentée d’une fausse chaîne d’embouteillage fonctionnant en circuit fermé pour amuser la galerie, on (re)découvre l’histoire de cette boisson, à l’origine conçue par un pharmacien qui vendait le breuvage au verre pour ses vertus curatives (un bon argument pour clouer le bec à celui qui vous dit que le Coca c’est pas bon pour la santé ; bon, en même temps, l’un n’empêche pas l’autre). Après un séance ciné où on a droit à une rétrospective de toutes les pubs Coca ou presque (bof,bof, à part celles avec les ours - nostalgie quand tu nous tiens…-), il est déjà temps de passer au clou du circuit, cause sans doute de mes phantasmes pré-visite : la World of Coke fountain.

En gros il s’agit d’une fontaine où l’on peut tester – gratuitement bien sur et sans limite – des dizaines de boissons produites par The Coca Cola Company ; autrement dit toutes les sortes de Coca, de Sprite, de Fanta, et quelques dizaines d’autres breuvages inconnues (et qui ont toutes les raisons de le rester) produits spécifiquement pour un marché, de la Chine à Madagascar, en passant par l’Allemagne ou l’Equateur.
Autant vous dire qu’après quelques micro-verres, on est déjà écoeuré ; le forfait illimité trouve donc vite ses limites vu que la gerbe n’est pas loin. Je suis peut etre puriste mais a part le Coca Classic (voire le Lemon, le Sangho et, les jours où je suis bien réveillé, le Vanilla), j’ai trouvé tout le reste immonde. La palme du pire va sans conteste au Fanta, sous ses nombreuses d
éclinaisons (certaines correspondants visiblement à des particularismes régionaux), dont pas une ne rattrape l’autre ; en même temps, quand on voit juste la couleur (vert fluo, rose fluo, violet), ça ne laisse rien présager de bon. ; eh bien, au goût, c’est encore pire !

Clou de la visite, on termine par la boutique souvenirs, aussi grande (ou petite c’est selon) que le musée en lui-même. Et là, comme vous pouvez l’imaginez, le temple du bon mauvais goût s’offre à vous : caleçon Sprite, tongs Fanta, sac de soirée en strass Coca…Néanmoins, sans doute sous les effets du cocktail de boisson qu’il vient d’ingurgiter, le touriste trouve le moyen de se faire plaisir tout en faisant plaisir à The Coca Cola Company en lui faisant don des dollars qu’il ne lui a pas laissé en achetant ses boissons, alors même que ces dollars lui auraient pourtant été bien utiles pour soigner plus tard ses problèmes de poids ou de diabète…Mais bon, dans un pays où l’eau est souvent aussi – voire plus – chère que le doux nectar, il faudrait être fou pour se priver de ce plaisir. Always Coca Cola…

Chocolat - piment

Cette semaine, place à une comédie plus subtile que celles dont je me repais habituellement, digne cette fois de figurer dans la sélection des Molières (c’était d’ailleurs le cas), qui n’est pas l’institution la plus déjantée qu’il soit.
Aussi, fort logiquement, on trouvera donc moins de drôlissimes saillies ou de quiproquos abracadabrantesques que dans un boulevard ou un spectacle d’humour pur. Pour autant, Chocolat – piment offre une fine et savoureuse alchimie qui nous fait passer un très bon moment : de la douceur et de la tendresse comme dans le chocolat, de l’amertume aussi parfois, conjugués à la vigueur et au piquant du piment. Le tout sur fond d’une histoire banale, dans laquelle chacun peut sans doute se reconnaître : celle d’une simple réunion de famille, à l’occasion de l’anniversaire du patriarche, autour d’un gâteau chocolat – piment, qui voit (res)surgir émotions, tendresse, non-dits, règlements de compte, souvenirs qu’on croyait enfouis, etc…Un portrait savoureux donc, grinçant, dur parfois, mais ô combien humain, emmené par des dialogues et des comédiens inspirés, qui provoque le rire, caustique, chez le spectateur, et ne laisse pas insensible aussi.
Je ne sais si c’est la figure de Paul, le doyen, qui me rappelle à de nombreux égards feu mon grand père, où les échanges cinglants avec / entre ses filles, mais je n’ai pu m’empêcher de faire l’analogie avec certaines scènes vécues dans ma famille, en particulier du côté maternel. Dans ces moments, on se demande parfois ce qu’on a fait là ; pourtant, il suffit de regarder autour de soi, parmi ses amis, à la télé, sur les blogs, pour se rendre compte que chaque famille à ses travers, et qu’on pourrait être plus mal tombé !
Et plus le temps passe, plus j’aurais tendance à fuir, d’une certaine façon, la cellule familiale; en quelque sorte, loin des yeux = prés du cœur, alors qu’au contraire se retrouver les uns les autres (à l’exception de mes cousin(e)s mais question de génération j’imagine) me donne très vite l’envie de reprendre ma liberté et de fuir l’hypocrisie et/ou les carcans qui caractérisent (souvent) ces rassemblements. Même Noël, fête familiale par excellence dans mon esprit, devient de moins en moins plaisant. Car la litanie des cadeaux que l’on dépose au pied du sapin, proportionnelle aux sympathies que certains se balancent à la figure le reste de l’année, n’est qu’une couche de fondant qui ne masque en rien le piquant et l’amer sous-jacent, rendant ces démonstrations mielleuses plus grotesques encore. Du coup, j’ai bien plus envie de passer mon prochain Noël entre potes, ici ou ailleurs, plutôt que de supporter une fois de plus les humeurs des uns et des autres. Mais c’est bien connu, on choisit ses amis, pas sa famille…


NB: la pièce se joue au Théâtre la Bruyère jusqu'au 26 mai.

mercredi 23 mai 2007

Parce que je le vaux bien ?

Lundi j’arrive à mon travail pour une nouvelle journée que je pressens comme toujours passionnante quand je remarque la présence d’un attirail de photographe et d’une équipe en train de faire des prises de vues.
Quelques minutes après avoir pris mon poste, la personne qui supervise la séance vient me voir pour me demander si j’accepterais de participer à la séance photo. J’ai beau ne pas vraiment aimer qu’on me prenne en photo (il faut dire que sous l’effet du flash je ferme les yeux 8 fois sur 10), j’accepte par politesse dés fois qu’une nouvelle carrière s’ouvre à moi…
Après un rapide coup de maquillage, je me retrouve sous les ordres de la photographe et de son équipe, et sous les regards parfois goguenards de mes collègues. Mais en nouvelle star que je suis, je feins l’indifférence et joue le blasé, comme les vraies…
Comme on ne m’a donné aucune consigne ou conseil, en vérité, à cet instant précis, j’essaye de rassembler dans ma tête les souvenirs qui me restent de Top Model 2005 – vous savez, cette émission de real-tv qui passait il y a 2 ans sur M6 où des jeunes filles apprenaient à devenir mannequins – pour m’acquitter au mieux de ma tâche (de futurs contrats sont certainement en jeux) : comment marcher comme une pouf, comment apprivoiser l’objectif en faisant sa chaudasse, comment avoir l’air naturel alors qu’on ne regarde rien d’autre que l’objectif
Bon à priori la tâche n’est pas trop compliquée vu que je « joue » mon propre rôle : je dois juste marcher sur une quinzaine de mètres accompagné de 2 modèles qui eux font les clients. Malgré tout, on va faire une dizaine d’essais avec plusieurs prises de vues à chaque passage. C’est qu’il faut calculer sa trajectoire, régler son allure, respecter les distances, rentrer tous les 3 dans le cadre, avoir un regard qui ne part pas dans le vague sans pour autant regarder l’objectif avec des yeux de merlans fris…fiuuu, je comprends mieux ce que vivent Naomi, Kate ou Claudia maintenant ! Néanmoins, après 50 crépitements de flash, ils semblent qu’ils tiennent the cliché ; la séance s’arrête donc là.
Vient alors la partie réglementaire (qu’on aurait du logiquement faire avant) : on me fait signer mon contrat. Ou plutôt je vais signer un papier par lequel « le modèle » (c’est moi !) dit grosso modo amen à tout. L’espace d’1/4 de seconde, j’ai cru qu’on allait me filer quelques centaines dizaines d’euros ou un billet d’avion pour New York ou Tokyo (au hasard) en guise de rétribution mais j’aurai en fait droit à quelque chose de bien plus gratifiant : un merci ! Concrètement, je cède mes « droits à l’image pour une durée de 10 ans » sur ces photographies, cession qui sera « renouvelée tacitement d’année en année ». De plus je ne fais « aucune réserve ni restriction sur les droits d’utilisation ». Y a pas à dire, pour quelqu’un qui a fait du droit et de la négociation commerciale, j’ai trop bien défendu mes intérêts ! Et j’ai même pas osé demander à la responsable marketing son adresse email pour lui envoyer mon CV en vue d’autres échéances. C’est tout moi ça : incapable de faire du rentre dedans…
En fait ces photos vont être utilisées pour faire la promotion du nouveau produit pour lequel je travaille, aussi bien dans les supports de communication internes qu’externes de la société. Je vais donc peut être me retrouver – sans le savoir – sur le site internet, le magazine de bord, des brochures, et ce all around the world…bref, une carrière internationale en somme...mais anonyme aussi !
Bon honnêtement, ça m’amuserait de tomber un jour un peu par hasard sur ma binette – en uniforme s’il vous plaît ! – en parcourant une publication de ladite société. Il m’est déjà arrivé de découvrir dans un journal, sur un comptoir, etc, une pub, ou un flyer par ex., sur lequel j’avais bossé plusieurs mois auparavant et sur le moment on est toujours content à la fois de voir l’effet concret de son travail et de se flatter l’égo en se disant « ah, là, c’est moi qui ait choisi telle phrase ou qui ait imposé tel élément ».
A part ça, je suis juste un peu illogique aussi : j’accepte qu’on publie ma photo n’importe où, sans qu’on me demande mon avis, et à côté je ne montre toujours pas ma tête sur ce blog (j'ai failli cependant)...

mardi 22 mai 2007

Masochisme (2/2)

A défaut d’avoir vécu des choses extraordinaires en ce week-end de l’ascension où je n’ai pas fait le pont, je ne pourrai pas vous parler de mon week-end à Venise, New York ou même Biarritz. Bon, je commence a être habitué à voir mes envies de vacances ou de city-trips contrecarrés par une réalité plus prosaïque vu que c’est le troisième soi-disant pont où je bosse tout ou partie. Ca m’apprendra à trouver, l’année dernière, qu’il y avait trop de longs week-ends. En plus de ça, le temps maussade a foutu en l’air une partie des opportunités qu’il me restait en restant sur Paris (quand je pense qu’il a même fait beau en Bretagne); enfin, heureusement, il y avait la nuit des musées, les bars, les restaus, les magasins, quelques amis qui n’avaient pas fui la capitale et surtout mon ange gardien…j’ai nommé mon parapluie.

Du coup, en attendant d’être plus inspiré, je vais donc revenir sur d’autres brillants morceaux de ma vie d’étudiant, quitte à me faire du mal en repensant à toutes ces humiliations (en même temps, j’ai annoncé un second billet dans le titre de mon premier donc j’ai pas trop le choix si je veux être un minimum cohérent avec moi-même).

J'ai un certain embarras du choix pour évoquer de beaux moments de solitudes. J’aurais pu choisir la fois où j’ai passé 2h au tableau en cours d’informatique à tenter de trouver une solution au problème de programmation en turbo pascal que le prof nous avait filé à faire et dont je n’avais même pas regardé l’énoncé ; le problème c’est que je me foutais aussi du turbo pascal en général et que le prof se foutait lui de perdre 2h à attendre qu’une illumination traverse mon esprit, vu qu’il était naturellement hors de question qu’il me vienne en aide. Il y a aussi le jour où j’ai été convoquée par la prof de maths pour mon 0,5 (sur 20 bien sûr) à un devoir surveillé, pour me voir entendre qu’elle « n’avait jamais vu ça » (au moins, j’étais extraordinaire, dans un sens). Ou, lors de cette colle de philo, sur ce sujet « croire et savoir » où pour le coup je ne savais rien et ne croyais en rien, lorsque j’avais énoncé le titre de ma sous partie et que n’ayant en vérité rien à dire, j’avais dû passer, piteusement of course, à la sous partie suivante, devant une prof un peu interloquée (ma façon à moi de développer mes arguments d’être concis).

Mais non, ma plus belle honte, c’est celle vécue lors de ma première colle (ah oui, j’ai oublié de préciser qu’une colle, en gros, c’est un examen oral qu’on a préparé quelques minutes), alors que j’étais encore un jeune préparationnaire frais émoulu, plein d’espoir et d’illusions, ignorant tout de la perfidie, pour ne pas dire du sadisme, de ses profs et du système.
Ce jour là, c’était donc ma première colle de (in)culture générale et ma première colle tout court. Autant dire que je n’en menais pas large, sachant que l’on pouvait être interrogé sur n’importe quoi, et donc quelque chose qu’on n’aurait jamais vu, même de loin, en cours.
Je rentre dans la salle, déjà pressé d’en sortir. La prof me tend mon un papier où elle inscrit le sujet du jour : « Comment peut on être persan ? ».

Moi : !!!????…….(long soupir de perplexité et de désespoir)

J’ai 20 minutes pour pondre quelque chose, sans aucune assistance bien sûr. Et c’est le gros trou ; cette phrase ne m’évoque absolument rien…En désespoir de cause, je décide de me raccrocher à mes très vagues souvenirs de la Perse et d’Alexandre le Grand pour tenter de broder un vague quelque chose autour de ça.
20 min plus tard, je me retrouve donc face à cette prof que je ne connais pas et qui, sans doute enthousiasmée par son sujet, à l’air ravie de m’entendre ; elle ne va pas être déçue…
Je me lance donc dans mon exposé tentant de prendre un air convaincu, histoire de (oui, le jeune préparationnaire est un peu kamikaze et ne peut pas avouer son ignorance publiquement ; il a sa fierté !), histoire de. Et là c’est plus des rames dont j’aurais besoin mais d’une galère…Sans compter que je suis censé tenir 20 minutes et que j’ai à peine de quoi meubler 5 minutes.
Après quelques minutes de brodage – qui paraissent une éternité –, la prof abrège mon calvaire et me demande si je connais cette citation (Ah, parce qu’il s’agissait d’une citation ?).
Surprise que je l’ignore, elle m’apprend donc qu’elle est tirée des Lettres persanes, de Montesquieu. Bon honnêtement ça ne m’aurait pas plus avancé de le savoir vu que je n’avais jamais lu ni entendu parler de ce livre…Pour s’épargner d’autres délires de ma part, elle m’explique alors elle-même le contexte et le sens de ladite citation. De mon côté, je pense aux conséquences de cette belle affiche, dés le début de l’année ; d’entrée de jeu, je suis marqué au fer rouge…
Bon, reste la note : j’espère un 1 ou un 2, histoire de me remercier d’être venu. Finalement (et parce que je devais inspirer pitié), j’aurai droit à 7 !!!

La culture, c'est comme...la confiture ! Moins on en a, plus on l'étale…

lundi 21 mai 2007

Marquis(e), vos beaux yeux me font mourir d'amour

De plus en plus j’aime bien lire Libé moins pour ses analyses de fond que pour ses papiers un peu décalés et/ou futiles (bonjour le compliment pour un journal d’infos ; en même temps, il faut reconnaître qu’au Figaro, ils sont quand même moins funky).
L’autre jour, j’ai ainsi savouré la lecture de « Merci d’être poli au lit », article où on apprend qu’après nous avoir enseigné les rudiments du Comment être une épouse parfaite (surtout quand on ne travaille pas et qu’on n’a que ça à faire), Comment épouser un milliardaire (quand on n’est pas (encore) Anna Nicole Smith), Comment réussir ses réceptions comme l’Ambassadeur (le jour où on n’a plus de Ferrero) ou Comment être séduisant(e) (sans avoir besoin de participer à Relooking extrême), les expert(e)s ès savoir vivre s’attaquent au dernier bastion qui leur avait échappé : les relations intimes.
Selon nos experts, il y a aussi des règles et des usages pour les parties de jambes en l’air et tout ce qui s’en suit ou précède comme «ne pas baver ou aspirer trop fort la langue de son partenaire quand on l'embrasse » ou quand on veut «organiser une première orgie avec élégance»…Ce sont des actes qui font partie de notre vie quotidienne, autant que d’autres. Aussi, comme l’écrit malicieusement la journaliste de Libé, « On dit merci et au revoir à son interlocuteur, même s'il y en a plusieurs et même s'ils sont tout nus ».
Et puis, mon conseil préféré : «Quel que soit le niveau orgasmique atteint pendant la nuit, proposez-lui un petit déjeuner.»…Ca c'est du savoir vivre !
Comme par hasard, le mouvement serait parti d’outre Atlantique (où en matière de classe, de romantisme et de savoir vivre, on s’y connaît) et gagnerait maintenant notre Vieux Continent. Encore la mondialisation…

A lire aussi : « Meurtre dans un jardin de poils », ou comment un fabricant d’électroménager tente de vendre les vertus de l’épilation intime chez les garçons pour mieux refourguer son dernier produit. A l’en croire, «Les jardins les plus entretenus sont les plus visités ». Les commentaires des lecteurs sont pas mal non plus.

dimanche 20 mai 2007

Kon-cept

Dans la série l’abus de coke peut nuire à la santé, signalons ce magasin de la rue des Martyrs.
A première vue, j’ai cru qu’il s’agissait d’une galerie proposant une installation d’art contemporain sur un thème à mi-chemin entre L’ordre juste et la France d’après. Si on est vraiment très inspiré, on pourrait penser qu’il s’agit d’un nouveau genre de bureau de recrutement pour l’armée où l’on mettait en avant le légendaire côté funky de cette institution.
Eh bien, c’est tout simplement un magasin de fringues, qui se veut sans doute d’un autre genre. D’où une mise en scène certes originale mais aussi quelque peu grotesque pour des vêtements qui ont l’air très minimalistes et sont proposés dans un seul et unique colori, un simili de vert de gris (que de joyeux souvenirs…).
Bon, l’effet est réussi puisqu’on va coller son nez à la vitrine pour voir. Par contre, de là à acheter…(en plus, je suis prêt à parier que les prix sont à la hauteur du concept).

A l'attention des créateurs de la boutique: oui, je sais, je suis pas assez conceptuel. Mais si vous me donnez l'adresse de votre fournisseur, je suis sûr que ça pourra s'arranger...

samedi 19 mai 2007

Jeudi 31 Mai, 20h55, Nogent sur Marne...

...J'y serai !!

Ca y est, c'est fait, I got them !!! Après de longues recherches sur Internet, près de 30 coups de téléphone à essayer d'avoir un standard visiblement saturé, j'ai enfin réussi à obtenir le précieux sésame, celui auquel je ne croyais presque plus...mon billet pour La Nouvelle Star !
J'avais déjà goûté au Prime en live l'année dernière et - un peu à ma surprise - j'avais passé une super soirée. Alors, cette année, j'étais bien décidé à remettre ça.
Seul problème, j'en ai parlé à droite et à gauche mais je n'ai que 4 places (le max qu'on pouvait obtenir) donc aujourd'hui il s'agit de ne pas faire de jaloux. Alors du coup, je sais pas encore à qui je vais proposer...Bon, si j'arrive pas à faire mon choix, je les mets aux enchère sur E-bay !

Note pour moi même: prévoir une séance accélérée de formation à la promo Nouvelle Star 2007 (j'ai du voir 5 min des castings et un bout du très commenté "Like a Virgin"): qui est qui ? qui couche avec qui ? qui est sympa / antipathique ? etc...Ah, et puis quand même qui chante bien / mal ?!

Les Amazones, 3 ans après

J’étais impatient d’aller voir cette comédie et je n’ai pas été déçu, au contraire. J’avais vu l’année dernière l’opus original, « Les Amazones », et j’avais à l’époque ris aux éclats. Aussi, j’avais très envie d’aller voir cette suite tout en craignant d’être déçu parce que la suite d’un film ou d’une pièce surfe parfois (souvent) plus sur le succès commercial que sur un scénario réellement enthousiasmant. Eh bien, j’ai sans doute passé un encore meilleur moment cette année.
Sur le fond, soyons honnête, la pièce n’offre pas de réelle surprise ; c’est une comédie de boulevard moderne très classique avec quelques (très) bonnes répliques.
3 ans après les avoir laissés, on retrouve nos protagonistes dans des situations plus ou moins inchangées : Muriel (Sonia Dubois), divorcée de son mari, a trouvé le réconfort auprès d’un Argentin, Annie (Chantal Ladesou), après 40 saisons comme GO au Club Med, a épousé un vieillard qui a rapidement passé l’arme à gauche, la laissant à nouveau seule mais aussi héritière d’une colossale fortune dont elle fait profiter tous ses amis, tandis que Micky (Marie Sophie L.) continue sa brillante carrière de publicitaire au détriment de sa vie de femme et de famille. Quant à Guillaume, le jeune Apollon qui avait débarqué dans la roulotte de nos 3 quadragénaires aux cœurs en jachère en semant la même zizanie que pourrait causer un pot de Nutella qui serait agité sous le nez de 3 survivants de Koh Lanta, il continue de filer le parfait amour avec Loic, le voisin du dessus qui l’a converti à l’amour mâle, malgré (ou à cause) les efforts désespérés de notre trio d’ « invendues ».
Encore une fois, le charme de cette pièce tient, selon moi, au personnage semi tragico-burlesque d’Annie, interprété par une Chantal Ladesou, encore plus déjantée. Elle m’avait déjà fait mourir de rire dans le premier opus en GO spécialiste ès macramé feigant de ne pas être désabusée par sa vie sentimentale et là encore elle récidive, encore plus fort. On sent d’ailleurs que la pièce a été, à dessein cette fois, bâtie autour de son personnage tant elle en est l’élément central. C’est elle qui suscite l’hilarité du public par sa façon bien à elle de (sur)jouer son rôle de presque quinqua qui croit encore et toujours pouvoir se la jouer séductrice voire tigresse, et souvent un poil jalouse et/ou de mauvaise foi. En fait, il suffit parfois de voir son ombre pour avoir envie de rire ; sa démarche, ses costumes, sa coiffure, tout ou presque en elle est bon pour dérouiller nos zygomatiques. Et, au risque de parfois donner presque l’illusion d’en faire trop à quelques uns, elle en rajoute par-ci, par là, en improvisant, en prenant le public pour témoin, voire en étant aidé involontairement par une situation imprévue : coiffure choucroute qui se casse la gueule, soutien gorges qui se défait…Du coup, le fou rire qui envahit le public, gagne la scène et ses partenaires. Et là, on tombe dans le nawak, pour notre plus grand plaisir !
Preuve de l’enthousiasme de la salle, à la fin, une bonne partie a fait une standing ovation. Pour ma part, je sais déjà que si l’occasion se présente d’accompagner un(e) ami(e) de passage qui veut être sûr de passer une bonne soirée, je n’hésiterai pas à y retourner !

mercredi 16 mai 2007

L'Affaire Makropoulos

Hier soir, séance imprévue à l’Opéra Bastille. De ces choses qui se décident en dernière minute au gré d’une opportunité qu’on saisit ou pas. Hier donc, j’ai décidé – à l’aveugle ou presque mais poussé par ma curiosité – de me laisser tenter par l’Affaire Makropoulos, opéra du compositeur tchèque Léos Janacek.
L’occasion de découvrir un compositeur qui m’était totalement inconnu et une oeuvre qui s’est révélée d’un genre assez différent de celles que j’ai vu jusqu’à présent, généralement beaucoup plus classiques sur le fond comme sur la forme (il est vrai aussi que Janacek l’a écrit au début du XXème siècle, soit assez récemment).
L’Affaire Makropoulos se distingue par une forte tonalité dramatique et philosophique, qui trouve son expression sur scène dans le personnage central de l’histoire, Emilia Marty, une femme qui a vécu trois cents ans sous des identités et dans des lieux différents, après avoir bu un élixir de longévité. Lorsque la pièce commence, l’héroïne est revenue à Prague, quand, au détour d’un procès, le souvenir de cet élixir se rappelle à elle. Dès lors, elle va tout faire pour remettre la main sur sa recette. [voir Wikipédia pour un synopsis plus complet – je ne l’avais malheureusement pas lu avant et j’ai eu du mal à suivre parfois ; mais ça n’en est que plus intéressant à posteriori]. Bref une intrigue assez originale pour un opéra – à mi chemin entre roman policier, science fiction, et atmosphère très érotique (oui, il y a du cul !) – qui se résout sur un tempo enlevé et concis (d’où un opéra qui dure seulement 1h45, malgré 3 actes).
Je ne peux pas dire que la musique m’ait emballé comme cela a pu être le cas pour certains grands noms du répertoire mais on n’en devine pas moins une finesse et une efficacité musicales certaines. Ainsi la scène finale constitue un moment très fort, où l’intensité atteint son paroxysme, sous l’effet du jeu de la troupe certes, mais admirablement soulignée et portée par les notes s’échappant de la partition.
Par ailleurs, j’ai été particulièrement sensible au décor et à la mise en scène, pas minimalistes cette fois (sans pour autant tomber dans l’excès), qui empruntent notamment, par diverses allusions, à Hollywood, entre clone de Marylin et figure grandeur nature de King Kong.
Au final donc, une expérience pas nécessairement jubilatoire en tant que telle mais encore une fois surprenante, voire déroutante, qui valait la peine d’être vue.
Sans doute, ai-je pu d’autant plus en profiter que j’ai eu la chance d'être idéalement placé comme jamais (3ème rang plein centre du parterre) ; autrement dit, la situation idéale, celle qui permet de sentir le souffle des instruments ou l’énergie du chef d’orchestre et d’observer l’énigmatique chorégraphie de ses mouvements aussi bien que le jeu scénique et l’émotion vraie des chanteurs.

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mardi 15 mai 2007

Pourquoi moi ?

[ou comment j’aurais parfois tendance à devenir un partisan de l’(in)tolérance zéro]

Comme si c’était pas déjà en soi suffisamment bucolique de se faire 2h de RER chaque jour, j’ai le plaisir suprême de voir mes voyages très (trop) régulièrement agrémentés de joyeuses mélopées dont la musicalité si subtile me ferait presque regretter le bruit naturel de la rame qui avance (celui là même qui pourtant m’exaspère quand il couvre le son de mon Ipod préalablement poussé au maximum).
Histoire peut être de pousser ma connaissance de ce genre à son paroxysme et de me faire profiter de toute la palette des talents cachés qui le composent, il semble que le hasard la malchance ait attribué ma ligne exclusivement à la musique roumaine (ou assimilée – j’arrive pas encore à saisir toutes les subtilités mais ça ne saurait tarder vu l’entraînement intensif que je subis…).
Après avoir eu droit au père accordéoniste (n’est pas Yvette Horner qui veut !) et son fils qui tambourine (ferait mieux d’aller à l’école celui là), au monsieur qui joue essaye de faire du violon, le summum a été atteint avec la vieille dame qui nous a offert a capella (c’est tellement plus beau sans artifices…) un medley des plus belles complaintes de son pays, chantées criées de telle façon que le résultat était au moins aussi dramatique que les histoires sans doute horribles qu’elle devait raconter. Ah, les roumains y savent y faire en matière de dramaturgie, sur le fond comme sur la forme !
Le problème c’est que je suis déjà assez peu motivé pour partir bosser (ou quand c’est sur le chemin du retour, j’en ai plus que ras le bol) alors si en plus je dois me farcir une ambiance musicale à côté de laquelle j’en viens même à regretter Ozone (pour le côté artistes roumains) ou Mireille Mathieu (pour le côté belle voix qu’on écoute pas assez souvent), je ne suis pas sûr de rester éternellement calme (et on dit que la musique adoucit les mœurs ?). Et comme le roumain est vicieux, je ne peux même pas changer de wagon car le train est parfois sans arrêt pendant 30 minutes (ou alors de toute façon, il changera lui aussi de wagon (eh oui, il faut bien que tout le train en profite) donc ça reviendra au même).
Quand je pense à ces pauvres touristes qui se font une joie de venir visiter notre pays ; la première et/ou la dernière image qu’ils en conserveront, ce sera ça…
Ou alors peut être qu’il s’agit d’une implacable stratégie marketing basée sur le concept « plus je chante faux, plus les gens vont en avoir vite marre et plus ils paieront pour que je m’arrête dés que possible » (car je crois que la seule raison qui me pousserait à donner serait de pouvoir ainsi abréger mon calvaire).

Mais qu'ai je donc fait pour mériter ça ???! Je paye ma carte Orange tous les mois, je cède ma place aux mamies, je ne crache pas sur les sièges; non, vraiment, je comprends pas.

NB : Youtube ne proposant pas encore des extraits de ces artistes en devenir, vous en serez donc malheureusement privés épargnés.

dimanche 13 mai 2007

Masochisme (1/2)

[Avec le temps va, tout s’en va]

J’aurais pas du retrouver mon carnet de colles qui m’a accompagné pendant mes 2 années de prépa.
D’après ledit carnet, il y a 4 ans, je phosphorais notamment sur :

- Y a-t-il un idéal du progrès au XVIIIème siècle ?

- Application de la diagonale linéaire au calcul de termes généraux de suite

- Le système de production soviétique face aux réformes

- Croire et savoir

- L’incertitude dans la pensée de Keynes

D’une certaine façon, ça fait peur ! Sur ce que j’étais…ou ce que je suis devenu…je n’oserai lister mes sujets de réflexion aujourd’hui…(merde ! y a qu’à lire mon blog pour le voir…)

Il parait qu’à 25 ans on commence à perdre des neurones. Je crains que chez moi ça ait déjà commencé…

NB : réfléchir à ces problématiques n’implique pas pour autant que j’en sortais des choses intelligentes (encore que j‘étais étonné de voire comment j’avais pu faire bonne impression sur certains sujets) ; la preuve bientôt…

Lendemains de campagne (1/2)

Depuis une semaine le rideau est tombé, l’émotion et les passions presque retombées. Dans quelque jours, une nouvelle page (ère ?) s’ouvrira pour 5 ans (10 ans ?).
Si je regarde en arrière, cette campagne présidentielle me laisse néanmoins une impression étrange. Un mélange de détachement et de regrets. Dimanche soir à 20h, je n’ai ressenti ni surprise ni vraie émotion. Ce résultat était annoncé et la victoire de l’un comme la défaite de l’autre - ou inversement – n’avait valeur ni de bonheur intense ni de drame absolu pour moi. Car pour la première fois, j’ai voté blanc. Une option que j’aurai trouvé absurde il y a quelque années, partant du principe qu’à défaut d’un choix évident et enthousiasmant, il y a toujours une solution meilleure (ou moins pire) que l’autre, ne serait ce qu’à la marge. Et pourtant, moi qui déteste tant l’indécision, l’incapacité à trancher, cette fois, je n’ai pas eu envie de choisir. En fait, il n’y a pas nécessairement contradiction ; il serait plus exact de dire que je ne suis pas arrivé à trancher. Et par rapport à d’autres élections, je n’ai pas voulu cette fois céder à une habitude, un réflexe pavlovien, un courant bien pensant, voire au manichéisme parfois ambiant. J’ai fait mien le principe « dans le doute, abstiens toi ». D’ailleurs, je suis resté dans la logique qui avait été la mienne au premier tour, en dépit de la danse du centre des deux finalistes.

Mais de ce choix, ou plutôt des causes de ce choix, découle une certaine frustration. Celle de ne pas avoir trouvé dans un camp ou dans l’autre un projet sinon séduisant, du moins cohérent et réaliste par rapport à mes valeurs, et à ce que je crois souhaitable et possible pour notre pays. La campagne a permis l’émergence de nouvelles têtes, les discours ont évolué, parfois par delà les lignes habituelles, tandis qu’une prise de conscience s’est faite jour sur des thématiques autrefois passées sous silence. Pour autant, la démagogie a encore une fois eu trop de place, bien aidée par la simplification qu’affectionne tant le média télévisuel notamment. On a encore beaucoup promis, exagéré, caricaturé et donc au final trompé ceux qui y ont cru, sincèrement. On a pu oublié que la politique c’est certes le pouvoir de changer les choses mais dans une certaine limite.
Des regrets aussi m’habitent, au fond de moi. La personnalité du nouveau président, caractérisée par un ego hypertrophié, et certaines de ses méthodes, m’exaspèrent profondément par de nombreux aspects et les derniers mois n’ont pas atténué cette impression, au contraire. Et ce n’est pas l’article – certes instruit à charge – de Marianne sorti entre les 2 tours qui va y contribuer. Mais si je ne voulais pas sa victoire (au moins pour le plaisir d’imaginer sa réaction en cas de défaite), je ne souhaitais pas non plus tomber dans le « tout sauf Sarkozy ». Et puis le personnage Ségolène, malgré la fraîcheur qu’aurait inévitablement apporté une femme au sommet de l’Etat, ne me paraissait pas non plus exempt de tout reproches. Quant aux programmes respectifs des candidats, à l’excès de libéralisme de l’un répondait le manque de réalisme de l’autre. En fait mon regret vise sans doute davantage le camp Royal que Sarkozy. Si le PS avait su opter pour un socialisme moderne, une sorte de 3ème voie plus proche de la sociale démocratie que de l’ambigu grand écart avec les non-istes européens, les rescapés communistes et les pseudos révolutionnaires, j’aurais alors probablement fait un choix (assez) convaincu. De même si la candidate avait su enterrer le doute qu’elle a pu semé en moi par des déclarations parfois surprenantes, une ligne directrice souvent trop floue, une mise en avant exagérée du « je », de l’image, du pathos ; je ne doute pas de ses capacités mais je trouve qu’elle ne les a pas vraiment mises en avant, ou pas les bonnes. Elle a peut être aussi trop cru en sa bonne étoile, donnant parfois l’image d’une dilettante qu’elle n’est assurément pas. Et évidemment, les mêmes médias qui ont contribué à son ascension en la mettant en avant, n’ont pas manqué l’occasion de la fustiger, parfois de manière exagérée et injuste comparée à l’autre camp. Sauf que là, je ne voulais pas (plus) un vote par défaut, 2002 m’ayant déjà suffit, même si je n’avais eu alors aucune hésitation. D’une certaine façon, mon état d’esprit a été – voire est encore – tiraillé entre le cœur (mode « ah si seulement… ») et la raison. Et cette année, la raison l’a emporté.
Malgré tout, comme à chaque lendemain d’élections, je suis plus dans l’attente voire l’impatience que dans la peur ou la résignation. Il faut laisser sa chance au nouvel entrant et ne pas condamner par avance son action, même si, comme titrait joliment le Canard Enchaîné cette semaine, « Ca commence Malte » ; quelques paroles dimanche soir et cette forme décomplexée et assumée de La croisière s’amuse m’ont pourtant gênées voire choquées, encore plus quand on les mets en parallèle avec certains discours entendus il y a peu. Mais chassez le naturel, il revient au galop serait on tenté de dire. Néanmoins j’entrevois des signes d’ouvertures intéressants et puis je suis également convaincu que ce futur gouvernement pourra apporter des réformes positives, peut être même salutaires. Mon seul souci est plutôt qu’il ne casse pas le fameux « modèle français » ni les équilibres (déjà mal en points) de notre société, dans le mouvement et les changements qu’il mettra en œuvre, ni que la provocation et l’opposition des individus les uns aux autres deviennent une constante.
Quelque part, j’ai même une certaine hâte de voir comment le nouveau président entends résoudre concrètement certains problèmes, affronter dans le réel des sources potentielles de conflit, résoudre les contradictions qu’il n’a pas manqué de se créer au cours de sa campagne…Impatience aussi de voir comment le PS va se relever, quels enseignements il va tirer, quelle voie il va adopter (clarification idéologique et aggiornamento à la clé ? poursuite du consensus mou ?) et de quelle manière l’UDF va poursuive sa voix entre Mouvement Démocrate et ralliement à l’UMP.
Et puis une bonne nouvelle (et surprise même pour moi) dans ce scrutin, donc un motif de se réjouir, quelles que soient les opinions que l’on puisse avoir: la participation aura été massive et l’intérêt très fort tout au long de la campagne.

jeudi 10 mai 2007

American experience: repeat after me

On apprend l’anglais pendant plus de 10 ans. On fait des stages l’été et des séjours à l’étranger pour s’améliorer. On passe le TOEIC, le TOEFL, le GMAT, qu’on obtient avec des scores plus qu’honorables si bien qu’on croit que ça y est, on maîtrise grâaaave. Du coup, on marque « anglais courant » voire « bilingue » sur son CV (oui, c’est un peu présomptueux).
Et un jour, dans une situation toute bête, on se prend le retour du boomerang, celui qui ramène à la réalité. Et là, y a plus qu’à ajouter : « Cassééé ! » :

(La scène se passe dans un avion américain, au moment du service)
- L’hôtesse: What would you like to drink Sir ?
- Meteor: A Coca Cola please
- L’hôtesse: …???
- Meteor: A Co-ca Co-la.
- L’hôtesse: …???
- Meteor: you know, a Côo-ca Côo-la…
- L’hôtesse: …???
- La passagère à côté: I think he wants a Coke.
- L’hôtesse: oooh, Ok!
- Meteor: Thank you!

Conclusions pour moi-même :
1. Ne pas oublier que l’anglo-saxon est économe dans ses mots et qu'il va droit au but ; il dira donc Coke plutôt que de gaspiller sa salive pour le trop long Coca Cola.
2. Dans le doute, abstient toi. Sprite ou orange juice, c’est peut être pas la même sensation, mais ça permet d’être compris du premier coup.

mercredi 9 mai 2007

Le ridicule ne tue pas...ou pas

A Neuilly, on ne craint pas d'afficher son soutien à l'enfant du pays (en même temps la prise de risque est limitée vu qu'il y a obtenu 87% des suffrages), y compris chez le patissier avec cette oeuvre du meilleur goût...

Donc si je comprends bien la métaphore, avec Nicolas, les portes du paradis s'ouvrent à nous ? Et le patissier s'ouvre celles de l'Elysée ?

mardi 8 mai 2007

Vis ma vie (de prisonnière)

Je suis fan J’étais fan de Vis ma vie. Oui, je sais, c’est lourd à porter. Pourtant je n’ai pas encore entamé de psychothérapie car la nouvelle formule de l’émission, très décevante, a eu raison de mon fanatisme…qui s’est donc reporté sur quelque chose d’encore plus haute volée : Confessions Intimes.
J’ai un certain chic pour les programmes débiles et de mauvais goût et je l’assume (mais je m’aperçois en discutant avec les gens que beaucoup sont eux aussi « tombés par hasard » sur telle émission…qu’ils ont en fait regardé du début à la fin…). Toutefois, contrairement aux apparences, je regarde peu la télé (un peu entre 19h et 21h et quelques émissions de seconde partie de soirée – en fait je m’en passe assez aisément, pas comme Internet) et plutôt, voire uniquement, dans le but de me divertir (au Xième degré). En même temps je vais pas faire croire que je cherche à me cultiver même si maintenant je sais par exemple comment survivre sur une île déserte (on sait jamais)…
Pour en revenir à notre sujet, j’ai découvert l’émission avec Vis ma vie de naturiste. Il fallait voire notre couple de quinquas sudiste recevoir, à poil dans leur salon, la quadragénaire coincée et lui proposer de se mettre à l’aise (à leur façon) parce que « de toute façon, on est tous faits pareil ». Un grand moment qui m’a mis le pied à l’étrier et figure aujourd’hui dans mon top 3 avec Vis ma vie de danseur au Lido et Vis ma vie de toiletteur pour chien.
Si les clichés ne sont pas évités, la rencontre de personnes et/ou d’univers à priori contraires a aussi pu déboucher sur des expériences surprenantes, souvent cocasses, parfois émouvantes dont il me reste encore quelques souvenirs inaltérables (c’est fou la faculté de mon cerveau à garder en mémoire ces choses là et à oublier plein de choses utiles). Et en prime, je suis sûr maintenant de ne pas vouloir faire "gaveur d'oies" ou "toiletteur pour chien" plus tard.

Si je vous parle de Vis ma vie aujourd'hui c'est que, dans quelque mois ou semaines, une personnalité mondiale devrait pouvoir goûter au principe de l’émission, dans sa version Vis ma vie de prisonnière : Paris Hilton, condamnée à 45 jours de prison pour conduite sans permis. Je jubile déjà à l’idée de l’imaginer dans sa cellule, supportant promiscuité (« Ouah, des pauvres ») et privations en tout genre (« Non, vous n’avez droit qu’à une seule valise d’affaires personnelles », « Mlle Hilton, nous ne prenons pas les cartes bleues dans notre établissement »). Je prie d’ailleurs pour que la sanction ne soit pas levée ; ainsi Paris serait non plus dans The Simple Life mais dans The Real Life, tout simplement.
Le seul problème avec cette histoire c’est qu’on va continuer a parler d’elle (oui, je suis l’hôpital qui se fout de la charité) alors que cette fille c’est quand même le néant.

Dernière minute lue sur Yahoo (qui confirme, si besoin en était, la connitude de Paris) :
Après avoir viré son publicitaire qu’elle jugeait responsable de ses problèmes, elle a finalement décidée de le réengager parce qu' « elle était trop fatiguée pour en chercher un nouveau ».
Elle a choisi de faire appel de sa condamnation. Sa tactique de défense vise faire changer l'avis du jury en prouvant que le juge a violé son intimité en exposant la sentence à tous les journaux. Parole d’experte !

lundi 7 mai 2007

A bas la démocratie !

J'ai vraiment pas de chance avec celui (celle) pour qui je vote en ce moment.

Là, le choix était évident quand même ! Encore que j'avais beaucoup hésité entre praliné et marrons (cruel dilemne, non ?).


Eh bien, encore une fois, je suis minoritaire et je l'ai dans le c**. Mes compatriotes ont vraiment des gouts de m**** ! Pour la peine je vais boycotter le gagnant élu et aller faire une manifestation à la Bastille. Aux armes citoyens! (non Mireille, surtout ne chante pas).

[Et oui, j'avais vraiment rien d'autre à foutre pour participer à cette élection...sans doute, l’appel du centre ventre…]

Cultissiiiiime !

Ça a commencé par une rumeur. Confirmée ensuite par un témoignage indirect : « j’ai entendu qu’elle aurait sorti un DVD ». Et puis, sitôt la porte de Virgin franchie, il m’a fallu me rendre à l’évidence : on ne voyait qu’elle, ou plutôt son petit dernier. En tête de gondoles et en têtes des ventes. Avec un gros titre et des photos de figures qui me sont familières : Anne-So, Brigitte, Myriam…Je le pressentais, cette fois c’est sûr : je suis pris au piège. Un objet de tentation de plus, catégorie must-have.

Depuis que j’ai découvert Florence Foresti, j’en suis fou. Fan de ses personnages féminins dans On a tout essayé. Avec un gros faible pour Anne Sophie de la Coquillette, la noble délurée , Brigitte, la bimbo décervelée, Myriam, la maman envahissante ou Michelle, la féminine et délicate habitante de Montfion sur l’Orge. Je me poile à chaque fois devant ces saynètes aux jeux de mots parfois vaseux mais toujours assumés, où les fous rires et moments de solitude sont nombreux. Et j’ai découvert avec bonheur à mon retour d’Amériques que Florence s’était lancée dans la parodie de stars, nous montrant une fois de plus l’étendue de son talent. Aah, Paris, Madonna, Britney, Ségo…by Florence…à voir et à revoir ! Et le sketch « L’avion de Barbie » dans son spectacle, soooo gooood !!!
En attendant de la retrouver (elle attend un heureux évènement), je me repasse régulièrement ses meilleurs moments grâce à Dailymotion ou Youtube. Le problème c’est qu’à chaque fois, je suis bon pour passer une partie de la nuit sur mon ordi, vu que j’arrive pas à m’arrêter.
Alors, je sais que tôt ou tard, je ferai l’acquisition de son dernier DVD – best of de ses meilleurs passages. J’ai réussi à résister le week end dernier mais jusqu’à quand… ???

Brigitte dans ses œuvres:



The top of the best: Florence en Isabelle Adjani et son cèlèbre “Je ne suis pas folle, vous savez !” :


samedi 5 mai 2007

Il y a des soirs comme ça

Pour moi, un samedi soir où je me retrouve seul, chez moi, est un samedi soir loosesque. Bizarrement une situation que j’accepte voire que j’apprécie les autres soirs devient un problème le 6ème jour de la semaine. Ce jour là, plus que tout autre, j’ai besoin de faire quelque chose avec des amis, de voir du monde, d’avoir une vie sociale. Pas nécessairement de faire la bringue – les soirées intimistes ont du bon aussi – mais de sentir la vie, dans ses multiples expressions, et de la partager. Bref ne pas me retrouver en tête à tête avec moi-même. Car sinon j’ai une sensation de manque: manque d’une présence extérieure, des autres, d’entendre des voix, des rires, de sentir des regards, de ne pas pouvoir échanger. Et au final, l’impression d’une soirée ratée. Ainsi qu’un sentiment de solitude, de gâchis, qui mène au spleen.
Ce soir, je me trouve typiquement dans cette situation. Ma journée a pourtant été bien remplie. Mais une fois rentré chez moi à 21h, le spleen m’a rapidement envahi. Parce que mon subconscient sait qu’on est samedi et que ce soir – faute d’amis présents ou disponibles –, je n’ai rien de prévu. Et forcément, je vis mal de passer cette soirée alone, devant mon ordinateur, alors que je devrais (voudrais) être en joyeuse compagnie. Il est vrai que voir toutes ces terrasses bondées, ces tablées joyeuses au cours de mes déambulations de fin d’après midi, me renvoie en pleine face, tel un effet miroir, ma condition de solitaire en cet instant donné. De celui qui aimerait partager mais n’a personne avec qui le faire. Et puis au printemps, les envies sont encore plus nombreuses, comme si l’hiver avait abouti à une certaine frustration qu’il fallait libérer. Au-delà des moments d’amitié, de fraternité, notre esprit, notre corps réclame aussi des moments plus intimes, plus passionnés. Et voir ces amoureux qui se bécotent sur les bancs publics – ou ailleurs –, forcément, ça ne peut que décupler ces besoins, soulever d’autres attentes, parfois très simples, mais qui sont des moments si bons, de complicité, de partage, et qui font le charme de la relation amoureuse : une discussion, un DVD que l’on regarde l’un contre l’autre, une main dans les cheveux, une promenade main dans la main, une étreinte.
Certes, ce soir comme en d’autres occasions, j’aurai pu aller au devant des autres, me jeter dans ce mouvement, cette vie, par un biais ou par un autre. Mais je connais mes limites : l’être sociable que je suis, celui qui a besoin des autres, a aussi tendance initialement à laisser les autres s’approcher, lui adresser un regard, un mot, tout timide qu’il est. Pourtant il progresse, il dépasse régulièrement ses doutes, ses questionnements. Mais il est ainsi fait. Parfois peut être en joue t-il même un peu, presque amusé de passer pour réservé voire distant, et d’observer ensuite les réactions, la surprise presque, quand il révèle sa vraie nature, joyeuse, curieuse, décidée.
J’aurais pu aussi essayer de prendre cette mélancolie à revers, par le rire, grâce à un DVD ou une youtuberie. Cependant, ce soir, l’esprit n’y est pas, comme l’appétit d’ailleurs. Le sourire que je porte en moi, la plupart du temps, et en société, encore plus, est fade. Peut être l’écriture, en permettant de coucher ces sensations par des mots, ou la lecture de billets décrivant des moments semblables vécus par d’autres, en aidant à relativiser, feront du bien à l’âme.
Allez, demain sera un autre jour.

vendredi 4 mai 2007

Echappées crépusculaires

Ce soir, le ciel était lourd. Contrairement aux jours précédents, la pluie a fini par se manifester. Adieu la séance lecture au soleil donc. Mais Paris offre toujours quelque chose à faire ; je ne passerai pas (toute) ma soirée alone at home. Direction le Louvre donc, pour un tête à tête avec le temps. Le vendredi soir, c’est nocturne. D’où une certaine affluence mais que le gigantisme du musée a vite fait d’absorber.
Après un détour par l’exposition Praxitèle (à suivre), je prends la direction de l’aile Sully pour entamer mon périple. Comme à mon habitude, je déambule au gré de mes envies, ou plutôt de mon instinct. Comme dans un labyrinthe. Pas de fil d’Ariane pour m’aider. Juste mon sens de l’orientation, mis à l’épreuve par le plus grand musée du monde. Je me perds parfois mais j’aime ça. L’inattendu, la découverte ; je suis là pour ça. Ce musée, j’y suis venu déjà mais à chaque fois c’est une (re)découverte, entre ce dont ma mémoire a gardé un souvenir, parfois vague, ce dont elle a perdu la trace et le reste, terra incognita. Ma progression se fait lentement, une salle par ci, une heure par là. De quoi tenir bien des décennies.

Dehors, le tonnerre gronde, l’horizon s’obscurcit. A l’intérieur, tout n’est que lumière. L’art en mode majeur. Seul le bruit de la pluie qui résonne sur la verrière vient troubler ce presque silence. On entend parfois le babillement des touristes, des voix qui résonnent. Pas de quoi impressionner ces statues qui ont vu défiler les siècles. Encore une fois, je suis saisi par cette atmosphère, cette vue d’ensemble, plus d’ailleurs que par les œuvres en elle-même. La cour Marly me laisse sans voix, majestueuse et imposante.
Puis je pénètre dans les appartements de Napoléon III. J’aime ce bruit de parquet qui grince sous mes pas. Le décorum en jette, entre dorures, lustres et tentures. Pour rien au monde, je ne voudrai un tel intérieur pour demeure. Pourtant, mon esprit s’évade. Je repense à telle leçon d’histoire ou à tel film. Et puis, le flot des visiteurs est là pour me ramener à la réalité. Je suis au musée. Le monde moderne rencontre le passé. Assez surréaliste d’ailleurs ce mélange des époques, des styles, entre apparat des collections et décontraction des touristes. Les cultures se rencontrent en vitrine – de la Grèce antique à la Renaissance – ou sur leur chemin, quand le discret Japonais croise le volubile Italien.
Pour finir, ce sera un détour par la peinture classique, version Ecole du Nord. Dans la succession des salles, je retrouve De La Tour et son Tricheur. Mon regard s’arrête parfois pour contempler un tableau, admirer un détail ; à d’autres moments il saisi juste une vue d’ensemble ou se perds. Une sensation de tourbillon m’envahit peu à peu, le pas se fait moins dynamique. Dehors, la nuit tombe. Ma visite touche à sa fin, pour ce soir. Le reste, ce sera pour plus tard, dans les semaines, les mois à venir.

Et avec ma nouvelle carte qui m’offre un accès illimité durant un an, je pourrai poursuivre mes pérégrinations quand bon me semble, pour une heure ou plus, sans contrainte aucune. J’aurai même le droit de convier un invité, 2 soirs par semaine. Et si le Louvre, c’était le lieu pour emballer ? En tout cas, assurément un bel endroit pour partager des émotions. Et qui sait, peut être en faire éclore d'autres...

jeudi 3 mai 2007

Au pays du soleil levant…enfin, presque…

Le Japon est un pays qui me fascine, et ce depuis longtemps. Pourtant j’aurais du mal à expliquer pourquoi : je ne suis pas fan de mangas, je n’ai toujours pas vu Lost in translation (mais j’ai par contre adoré Stupeurs et tremblements qui offre une plongée saisissante dans le monde du travail nippon) et au final je ne connais pas grand-chose de ce pays. Sans doute l’ignorance et le mystère qui l’entoure encouragent t-ils d’ailleurs cette fascination. Au-delà du Japon, c’est d’ailleurs toute l’Asie qui reste encore un continent inconnu pour moi et une destination que je rêve de découvrir.
Aussi, à chaque fois que dans un magazine je tombe sur un récit, des photos de ce pays, l’envie de voyage m’envahie. Ne reste plus qu’à trouver l’occasion (ou l’accompagnant parce que je cherche toujours la personne qui ait envie d’y aller !) ; on va dire que 2008 ou 2009 sera l’année…ah, mince, j’ai déjà prévu d’aller à 10 autres endroits ces années là…bon, ben faudra faire un choix…
Au moins, cela me laisse le temps de peaufiner mon japonais…qui se limite pour l’instant à 3 mots (dont un appris grâce à…Taxi !). J’ai déjà pensé plusieurs fois m’y mettre sérieusement mais l’expérience chinoise – entre ses 4 tons que je n’arrivais pas à différencier, ses idéogrammes impossibles à mémoriser, etc…- a refroidi mes ardeurs ; j’avais rapidement arrêté.
En fait le Japon m’intrigue parce qu’étant une civilisation et une culture très différente de la notre, et notamment par ce mélange de modernité et de tradition (voire conservatisme) qui semble habiter la société et les modes de vie à tout les niveaux: les grattes ciel et les innovations dernier cri y côtoient les coutumes les plus ancestrales (le cérémonial du thé, les bains, le shintoisme, le sumo, la politesse poussée aux extrêmes…). De même, le japonais (ou l’image que j’en ai) est un sujet d’interrogations qu’ils s’agissent des midinettes hystériques, à mi-chemin entre gravures de mode, ados attardées et rebelles au système, du touriste japonais, qui vit en groupe et limite ses contacts avec l’extérieur à une prise de photos en rafale avant de regagner son car, ou de l’homme d’affaires nippon, toujours très propre sur lui et très respectueux mais qui offre un visage fermé – pour ne pas dire inexpressif – à la limite de l’hypocrisie. J’ai entendu des témoignages très divers de personnes qui avaient visité le pays : certaines se sont senties montrées du doigt (le pays est parfois considéré comme hostile voire raciste vis-à-vis du gaijin, l’étranger) tandis que d’autres sont tombées sur des gens adorables, avides de rencontrer et de faire partager les secrets de leur archipel.

En attendant d’aller au pays du soleil levant, et à Tokyo en particulier, je poursuis donc ma découverte à distance ; bon, ok, par le petit bout de la lorgnette et 10 ans après tout le monde puisque j’ai testé pour la première fois la semaine dernière la cuisine japonaise.
J’avais vu plusieurs fois des reportages sur cet art culinaire qu’est la confection des sushis et j’avais donc envie depuis longtemps de tester. Au moins par curiosité et pour le plaisir des yeux. Vu que je ne suis pas particulièrement fana de poisson (à part le poisson pané…c’est dire…) et que ma dernière expérience de découverte de la nourriture asiatique – pratiquée à Chinatown à New York à l’automne – avait vu arriver dans mon assiette le contraire ou presque de ce que je pensais avoir commandé (malgré tout, l’expérience avait été très sympa et pour le coup dépaysante ; ça changeait du hamburger-frites !).
A Paris les soi disant restaus à sushi ne manquent pas (près de 600 !) ; le tout était donc d’éviter de se retrouver dans l’usine, le truc branchouille crée pour suivre la mode ou l’ex-chinois reconverti qui n’aurait de japonais que le nom. Après un épluchage des recommandations-critiques des internautes sur 2-3 sites, direction la rue du Bec fin dans le 1er et le restaurant Myazaki, qui offre l’indéniable et suprême plaisir de pouvoir manger en terrasse. Pour ma part j’opte pour le menu afin de ne pas me limiter aux seuls sushis et dérivés, en choisissant un sashimi de thon rouge comme poisson. Au final, une découverte culinaire agréable (bon l’extase ce sera pour une prochaine fois ; le poisson cru ça reste quand même du poisson !), la galère à de manger avec des baguettes et un service sympathique qui ne peuvent que m’inciter à renouveler très vite l’expérience.
Sayonara !

mercredi 2 mai 2007

Le choc des titans ?

Ce soir, nous allons enfin avoir les réponses aux questions de fond, les projets vont se confronter, et de là nous pourrons faire un choix éclairé...Bon ok, j'ai pas l'air complètement convaincu quand je dis ça; en fait je doute qu'on aille si loin mais ce débat entre les 2 finalistes n'en est pas moins dénué d'intérêt. Il parait d'ailleurs qu'on s'attend à des records d'audience et j'ai l'impression que tout le monde ou presque en parle (d'ailleurs il semble que la campagne dans son ensemble a passioné les français, avec pour corollaire sans doute la hausse de la participation).

En fait, je m'attends plutôt à ce que le débat aide à dévoiler un peu plus la personnalité des candidats (mais en partie car ils sont quand même entraînés à cacher leurs défauts) plus qu'à ce qu'il ne permette une réelle discussion non démagogique projet contre projet.
Et puis, ce qui fait ces rendez vous, ce sont aussi ces petites phrases. Qui ne se souvient pas de celles de Giscard, Mitterand ou Chirac en 74, 81 et 88 (meme pour nous qui n'étions pas né ou trop jeunes à l'époque) ? Pour ce soir, c'est la une de Charlie hebdo qui résume le mieux - de mon point de vue - ce à quoi on pourrait assister.
Quant à l'influence que ce débat aura sur ma réflexion et mon choix, je pense que ce sera assez limité mais sait-on jamais. Malgré tout, je serai frustré à l'heure H de ne pouvoir le voir en direct (je bosserai).

Comment j’ai failli perdre une amie…en jouant au Monopoly !

Ces derniers mois j’ai redécouvert certains jeux auxquels je jouais il y a bien longtemps, au collège ou même avant. L’occasion de vérifier qu’à notre âge, parfois aidé par certains artifices, le jeu peut encore susciter des réactions et/ou comportements qui partent dans tous les sens et donc être l’occasion de bien s’amuser.

Ainsi, lors de mon séjour américain, avec mes amis français et étrangers, on s’est fait 2-3 soirées mémorables…autour d’une bataille corse ! Ce jeu est à priori d’un intérêt assez limité (mais il avait le mérite d’être simple donc aisément explicable et compréhensible par nos amis non-français) ; pourtant, avec un peu beaucoup d’alcool autour de la table, la partie peut très vite prendre un tournant plus déjanté. Il faut dire qu’on avait aussi la chance d’habiter à 100 m d’un magasin d’alcool ce qui permettait de n’être jamais à court de combustible…Une fois lancées, les parties ont bien du durer jusque vers 3-6h du mat’ selon les fois. Bon, il faut dire qu’on avait ajouté quelques éléments histoires de pimenter un peu le jeu, notamment un gage pour le(s) perdant(s) de chaque partie, à mi chemin entre le strip poker et le jeu de la bouteille (je vous fais pas de dessin)…Aah, nos années collège…bien sûr, on a fait quelques photos, histoire d’avoir des souvenirs…

Dimanche, je rejoins une copine et un copain pour une fin d’après midi – soirée jeu. On se fait quelques parties de tarot et d’un autre jeu, nouveau pour moi, dont j’ai oublié le nom. Tout cela me paraît bien fadasse à côté des parties de poker mais il faudra m’en contenter vu que mes partenaires ne savent pas (encore) y jouer (on décide néanmoins de s’y mettre la prochaine fois). On tente également une partie de Monopoly, jeu que j’adorais quand j’étais petit mais qui m’a paru assez chiant cette fois. C’était sans compter sur mon amie qui, sans doute emportée par la passion du jeu, s’est mis à faire une sorte de caca-nerveux pour une sombre histoire de stratégie. En fait, tout s’est gâté au moment des échanges de propriétés (une fois que tous les terrains ont été achetés et qu’on peut enfin s’échanger la Rue de la paix contre les rouges, les jaunes…). Selon elle, nos stratégies respectives ont consisté à faire de l’anti-jeu - tout ça parce qu’on ne voulait pas lui filer les terrains qui l’arrangeait (le but était quand même de gagner et pas de la laisser gagner…) – privant ainsi le jeu de tout intérêt. La partie s’est poursuivie jusqu’à son terme mais sous tension (j’avais parfois du mal à me retenir de rire). Et à la fin la sanction est tombée : le pote est blacklisté à vie (!) de Monopoly avec elle ; quant à moi, je suis en sursis. Le débat aurait pu s’arrêter là mais comme on se pinçait pour y croire, on a donc tenté d’expliquer à notre amie combien sa réaction était puérile en plus d’être de mauvaise foi. En vain. Et pour ma part, dans ce genre de situation, j’ai tendance à remettre un peu le couvert sans me faire prier, quitte à jouer un peu la provocation vu que j’imagine toujours que les gens vont se rendre compte du ridicule de la situation plutôt que de se vexer…je me trompe parfois. Heureusement, on a évité le schisme ; c’eut été con quand même de se brouiller pour une partie de Monopoly ! En tout cas, cette partie, qui était bien monotone, aura finalement été assez cocasse et perso je suis pas prêt de l’oublier !

mardi 1 mai 2007

Logiques de 1er mai

(Ou tentative de méthode Coué)

Un pote : Qu’est ce que tu fais pour le 1er mai ?
Meteor : (contrarié) Rien, je bosse…
Un pote : ahh…Euh, remarque c’est plus logique, c’est la fête du travail !
Meteor : …c'est-à-dire ???
Un pote : Ben ouais, pour la fête de la musique, on fait bien de la musique ; alors pour la fête du travail, on devrait travailler…
Meteor : …* \!*+^ # !_¤


(Ou le retour à la réalité)

Meteor : […] en plus je travaille le 1er mai…
Mon père : Eh bien au moins tu seras payé double ce jour là.
Meteor : (dépité) Eh, mais je croyais que le 1er mai on était payé triple ??! Je pensais que parce que c’était la fête du travail alors on avait droit à p’tit bonus supplémentaire..
Mon père : Euh, non, là tu rêves ; faut pas en demander trop non plus.
Meteor : Pourquoi je crois encore au Père Noël ???!