L'Affaire Makropoulos
Hier soir, séance imprévue à l’Opéra Bastille. De ces choses qui se décident en dernière minute au gré d’une opportunité qu’on saisit ou pas. Hier donc, j’ai décidé – à l’aveugle ou presque mais poussé par ma curiosité – de me laisser tenter par l’Affaire Makropoulos, opéra du compositeur tchèque Léos Janacek.
L’occasion de découvrir un compositeur qui m’était totalement inconnu et une oeuvre qui s’est révélée d’un genre assez différent de celles que j’ai vu jusqu’à présent, généralement beaucoup plus classiques sur le fond comme sur la forme (il est vrai aussi que Janacek l’a écrit au début du XXème siècle, soit assez récemment).
L’Affaire Makropoulos se distingue par une forte tonalité dramatique et philosophique, qui trouve son expression sur scène dans le personnage central de l’histoire, Emilia Marty, une femme qui a vécu trois cents ans sous des identités et dans des lieux différents, après avoir bu un élixir de longévité. Lorsque la pièce commence, l’héroïne est revenue à Prague, quand, au détour d’un procès, le souvenir de cet élixir se rappelle à elle. Dès lors, elle va tout faire pour remettre la main sur sa recette. [voir Wikipédia pour un synopsis plus complet – je ne l’avais malheureusement pas lu avant et j’ai eu du mal à suivre parfois ; mais ça n’en est que plus intéressant à posteriori]. Bref une intrigue assez originale pour un opéra – à mi chemin entre roman policier, science fiction, et atmosphère très érotique (oui, il y a du cul !) – qui se résout sur un tempo enlevé et concis (d’où un opéra qui dure seulement 1h45, malgré 3 actes).
Je ne peux pas dire que la musique m’ait emballé comme cela a pu être le cas pour certains grands noms du répertoire mais on n’en devine pas moins une finesse et une efficacité musicales certaines. Ainsi la scène finale constitue un moment très fort, où l’intensité atteint son paroxysme, sous l’effet du jeu de la troupe certes, mais admirablement soulignée et portée par les notes s’échappant de la partition.
Par ailleurs, j’ai été particulièrement sensible au décor et à la mise en scène, pas minimalistes cette fois (sans pour autant tomber dans l’excès), qui empruntent notamment, par diverses allusions, à Hollywood, entre clone de Marylin et figure grandeur nature de King Kong.
Au final donc, une expérience pas nécessairement jubilatoire en tant que telle mais encore une fois surprenante, voire déroutante, qui valait la peine d’être vue.
Sans doute, ai-je pu d’autant plus en profiter que j’ai eu la chance d'être idéalement placé comme jamais (3ème rang plein centre du parterre) ; autrement dit, la situation idéale, celle qui permet de sentir le souffle des instruments ou l’énergie du chef d’orchestre et d’observer l’énigmatique chorégraphie de ses mouvements aussi bien que le jeu scénique et l’émotion vraie des chanteurs.
L’occasion de découvrir un compositeur qui m’était totalement inconnu et une oeuvre qui s’est révélée d’un genre assez différent de celles que j’ai vu jusqu’à présent, généralement beaucoup plus classiques sur le fond comme sur la forme (il est vrai aussi que Janacek l’a écrit au début du XXème siècle, soit assez récemment).
L’Affaire Makropoulos se distingue par une forte tonalité dramatique et philosophique, qui trouve son expression sur scène dans le personnage central de l’histoire, Emilia Marty, une femme qui a vécu trois cents ans sous des identités et dans des lieux différents, après avoir bu un élixir de longévité. Lorsque la pièce commence, l’héroïne est revenue à Prague, quand, au détour d’un procès, le souvenir de cet élixir se rappelle à elle. Dès lors, elle va tout faire pour remettre la main sur sa recette. [voir Wikipédia pour un synopsis plus complet – je ne l’avais malheureusement pas lu avant et j’ai eu du mal à suivre parfois ; mais ça n’en est que plus intéressant à posteriori]. Bref une intrigue assez originale pour un opéra – à mi chemin entre roman policier, science fiction, et atmosphère très érotique (oui, il y a du cul !) – qui se résout sur un tempo enlevé et concis (d’où un opéra qui dure seulement 1h45, malgré 3 actes).
Je ne peux pas dire que la musique m’ait emballé comme cela a pu être le cas pour certains grands noms du répertoire mais on n’en devine pas moins une finesse et une efficacité musicales certaines. Ainsi la scène finale constitue un moment très fort, où l’intensité atteint son paroxysme, sous l’effet du jeu de la troupe certes, mais admirablement soulignée et portée par les notes s’échappant de la partition.
Par ailleurs, j’ai été particulièrement sensible au décor et à la mise en scène, pas minimalistes cette fois (sans pour autant tomber dans l’excès), qui empruntent notamment, par diverses allusions, à Hollywood, entre clone de Marylin et figure grandeur nature de King Kong.
Au final donc, une expérience pas nécessairement jubilatoire en tant que telle mais encore une fois surprenante, voire déroutante, qui valait la peine d’être vue.
Sans doute, ai-je pu d’autant plus en profiter que j’ai eu la chance d'être idéalement placé comme jamais (3ème rang plein centre du parterre) ; autrement dit, la situation idéale, celle qui permet de sentir le souffle des instruments ou l’énergie du chef d’orchestre et d’observer l’énigmatique chorégraphie de ses mouvements aussi bien que le jeu scénique et l’émotion vraie des chanteurs.
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