mercredi 26 décembre 2007

Joyeux Näwel !

A peine rentré de ma semaine parisienne – qui s’était il est vrai trouvée prolongée de facto par la grève de la compagnie qui veut faire du ciel le plus bel endroit de la terre mais qui devrait déjà se contenter de faire décoller ses avions – il était déjà presque temps de repartir.
Les 30h de retard et 10h d’attentes dans la bétaillère l’aérogare d’Orly ayant émoussées le peu de fraîcheur qui me restait, je décidai d’expédier la fin des achats de Noël, avant de prendre dimanche après midi la direction de Trou du cul du monde, charmante bourgade choisie par mes grands parents pour lieu de leur retraite (non, quelle idée ?!!), au cœur d’une contrée où les téléphones portables ne passent même pas, alors vous imaginez pour Internet. Quand je pense qu’il y a des touristes qui payent (cher) pour y venir alors que je m’y morfonds depuis mon enfance…
C’était donc parti pour 48h de coupure avec le monde réel et autant d’immersion familiale, que j’ai plus ou moins converti en 48h de larvage au coin du feu-sommeillage-mangeage puisque seule la messe de minuit (ou de 21h) m’a tiré de mon inactivité.
Non, je ne suis pas soudainement devenu bigot, loin de là, mais curieusement je ne conçois pas (ou presque) une soirée de noël sans sa messe de minuit. Comme je l’expliquais à une de mes tantes, j’ai l’impression qu’il faut que j’aille me faire ch… sous la nef divine pour ensuite profiter du gueuleton et des cadeaux qui suivent le retour de l’église. Et puis bon, faute d’avoir nombre de cousins et cousines de ce cote ci de la famille, si je ne vais pas à la messe, je dois me taper une autre soirée gnangnan au coin du feu ou – pire – devant la télé ; et le soir de Noël, je peux pas ! Accessoirement, mamie est contente d’avoir son petit fils pour l’accompagner (et l’aider à ne pas se vautrer sur les marches de l’église aussi…). Alors, plaisir d’offrir, joie de recevoir, c’est le soir ou jamais (en plus mamie fournit la pièce pour la quête !).
Mais, ô heureuse surprise, la messe est passée (presque) vite et cela alors même que Mr le curé a cru pouvoir nous berner en nous ressortant le même extrait d’évangile que l’année dernière (quel branleur franchement !). Dés le début, le ton fut donné par un accompagnement musical qui quelques instants durant m’a fait croire que j’étais dans un temple tibétain. Après un fou rire (nerveux) partagé avec ma cousine sur cette entrée en matière, le ton était donné et la suite de la veillée fut l’occasion d’autres joyeux moments. Eh oui, tout heureux de me trouver dans une version antique du karaoké, je décidai de me faire plaisir, dussai-je trouver complètement con les paroles sur le fond (comme souvent dans un karaoké, quoi). Aussi, après 1h de cérémonie, c’est tout guilleret et plein d’allant que je me mis à entonner le chant final – qui marque aussi le début de la soirée proprement dite – , alias « Il est né le divin enfant ».
Ensuite, retour à la maison, où le temps d’emballer mes cadeaux (j’ai le chic pour toujours faire ça à la dernière minute tellement je déteste faire les paquets), il était temps de se (re)mettre à table, où à un plat, succédait une tournée de cadeaux.
Evidemment, comme dans tout bon repas familial qui se respecte (au moins de ce côté ci de la famille), une des mes tantes trouva le moyen de se prendre le bec avec un oncle à propos de la quantité de champagne qu’elle s’était servie…Situation pathétique dont je ne sais jamais s’il faut en rire ou en pleurer…Heureusement, la montagne de cadeaux était là pour se passer la pommade que l’on s’envoie à la figure le reste de l’année…
Après une bonne nuit, il était déjà temps de remettre le couvert ce midi pour le traditionnel mais inévitable repas de Noël, presque le moment que je préfère parce qu’au moins je me dis que je vais bien manger. Sauf que cette année, le foie gras était quelque peu raté, la dinde n’avait pas de marrons et la bûche était beaucoup trop légère à mon goût. Hum, de quoi remettre en cause ma présence l’année prochaine…
Un mérite toutefois à ce repas plus léger : je n’ai pas été malade durant les 4h de route qui ont suivi, chose rare ces derniers temps ; et, c’eut quand même été dommage de vomir toutes ces bonnes choses !
Voilà, Noël est terminée, à ceci près que je remets ça dans l’autre partie de la famille dans 2 jours, mais de manière plus simple puisque la vraie date est passée.
Fête familiale par excellence dans mon esprit, je fois reconnaître que cette année, l’enthousiasme n’y était pas de mon côté, les rassemblements familiaux ayant plutôt tendance à ne plus m’enthousiasmer, étant par essence beaucoup moins fun que les fêtes entre amis.
Non, mon Noël à moi cette année, ce sera pour le Nouvel An. Avec mes potes, à Berlin. Là, ça va y aller !!!

3 commentaires:

Nykmer Oren a dit…

"en plus mamie fournit la pièce pour la quête !"

Moi c'est maman qui fournit... J'ai calculé à la louche lundi soir, et ils s'en font de l'argent au black les curés avec la quête!

Joyeux Nawel à toi, tu as au moins eu la chance de ne pas avoir le sommeil troublé par de fortes aigreurs d'estomac résultat de trois repas fort copieux.

Anonyme a dit…

Bonne année !

Anonyme a dit…

Oui il serait temps de s'en remettre là ! Nous sommes en 2008 ! :)