jeudi 29 novembre 2007

You kaï-di, aï-di, aï-da

J’ai toujours adoré les voyages de classe. C’est chaque fois l’occasion de découvrir des choses, un peu, et de s’amuser, beaucoup.

Les derniers que j’ai fait remontaient au lycée, lorsque, 2 années de suite, j’avais eu la chance de partir en Grèce – en plein hiver, hein ; donc c’était neige et mer agitée plutôt que bronzette et soleil. Mais rien que pour ça, je ne regrette d’ailleurs pas un instant d’avoir mangé du grec ancien pendant 5 ans, même s’il me reste plus de souvenirs de ces voyages que du grec ancien proprement dit…Ah si je sais encore lire l’écriture grecque mais bon, ça ne sert qu’en Grèce, et encore, puisque tout ou presque est également écrit en alphabet latin…Je m’égare.

J’attendais donc avec impatience ce séjour de quelques jours à Paris avec mes chers camarades et professeurs. Et malgré les années en plus, l’état d’esprit est resté le même : en profiter, déconner. Certes, à la base, il s’agissait d’un voyage d’études; entendez par là que nous étions là pour des visites, etc., à but davantage professionnel que récréatif. Et grèves obligent, nous n’avons pas hésité à nous lever aux aurores pour être sûrs de ne pas être bloqués dans les embouteillages et pouvoir ainsi arriver à l’heure à nos rendez vous, l’œil vif et la mine alerte.

Du coup, lorsque le premier jour, la visite du musée qui devait conclure notre journée s’est prolongée plus que de raison, j’ai regretté l’absence de buvette comme à ce bon vieux Musée National d’Athènes où après 30 min à faire semblant d’admirer les vitrines, on avait filé boire un coca. Eh oui, nous étions jeunes et surtout on en était à notre 40ème musée en 6 jours ; et au bout d’un moment, rien ne ressemble davantage à une antiquité grecque…qu’une autre antiquité grecque…Et encore, les grecs avaient l’esprit un peu cochons pour donner un certain attrait à quelques uns de leurs vieux vases et autres statues toujours fortement suggestives pour ne pas dire bien pourvues : D
Mais là, point de buvette ni même de pièces un brin coquines ; juste note guide, alias Papi Chullo, un retraité tout heureux de nous faire chier avec partager sa vie passée, qui avait décidé de nous narrer l’histoire du moteur à pistons avec moult détails, sujet en soi déjà fortement passionnant. Et quand en plus il est 19h, qu’on est debout depuis 3h30 du mat’ et que ça fait plus de 2h que Papi croit qu’on kiffe trop ce qu’il nous raconte, on se prend presque à regretter qu’il n’y ait pas eu une bonne canicule cet été…

Heureusement, les voyages de classe c’est aussi les trajets et cette fois nous étions nos propres chauffeurs donc libres de choisir la musique, de choisir notre itinéraire, ou plutôt de suivre le GPS. Et même les grèves n’ont pas entamé la bonne humeur générale: d’abord les bouchons c’est très pratique pour faire des pauses boulangeries là où en temps normal on ne pourrait pas s’arrêter ; et puis c’est l’occasion de faire les cons. Et les 2h passées sur le périph’ un de ces soirs ont été l’occasion d’une séance mémorables de fou rires avec ceux que j’appellent ma dream team. Tout est parti d’un des mes amis allemands qui essayait de bâtir un plan pour rejoindre une target. Lorsqu’il nous a demandé où notre voiture se trouvait – en l’occurrence Porte d’Issy - il a cru qu’on se foutait de lui, malgré nos dénégations; le pauvre avait compris Porte d’Ici comme on aurait pu dire Porte de Là-bas ou Porte d’Ailleurs. Inutile de dire que nous lui avons ruiné son plan en gloussant avec discrétion pendant qu’il tentait de faire bonne figure au téléphone.

3 commentaires:

Nykmer Oren a dit…

"je ne regrette d’ailleurs pas un instant d’avoir mangé du grec ancien pendant 5 ans"

J'admet que mon esprit pervert m'a fait douter, l'espace d'un instant, sur le sens de cette phrase.

Anonyme a dit…

Rien à voir à Paris.
Ah si, écouter, Aïda, du 10 au 13 Avril.
Padam padam bam.

meteor a dit…

10 jours plus tard...

@nykmer oren: je n'avais même pas vu le sens caché. Si, si...