mardi 3 juillet 2007

T'as le style Coco (1)

En classe de 4ème, je suis tombé sur un prof de français pas comme les autres, de ceux qui vous marquent pour toute votre scolarité et au-delà. Quelqu’un de brillant, d’exigeant, d’énervant parfois aussi mais qui ne laisse pas indifférent, et c’est ce que j’aime. Un grand parleur diront certains, un génie disait-il lui-même, en tout cas une vraie personnalité selon moi, avec ses qualités et ses défauts.
Avec lui, j’ai découvert ce qu’était la dissertation (10 ans après, je me souviens encore à la virgule près de mon premier sujet, un extrait de Candide: « le travail éloigne de nous de trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin »), le commentaire de texte, etc…
A chaque cours, il nous sortait au moins un mot nouveau, dont on découvrait soudainement l’existence ou le sens. On sortait alors notre petit carnet pour y noter scrupuleusement ledit mot et sa définition et tenter de le retenir pour éventuellement en faire (bon) usage plus tard.
J’ai ainsi appris ce qu’étaient les figures de style et notamment la métaphore, la litote, l’allitération, l’assonance, la métonymie, l’oxymoron…

Aussi, quand, il y a quelques semaines, alors que je déambulais dans les rayons de Virgin, je suis tombé sur ce petit livre, Les figures de style (Collection Mémo chez Librio), les souvenirs sont remontés à la surface. Cependant, en feuilletant les pages, j’ai pu m’apercevoir qu’il m’était difficile de donner une signification à beaucoup de ces figures, sans compter toutes celles qui m’étaient inconnues. Je suis donc reparti avec cet ouvrage non dans un but pédagogique mais plutôt ludique, tant il est juste amusant et savoureux de constater les terminologies que notre langue est capable de produire et qui, pour beaucoup, me ramènent à un autre souvenir, Les aventures de Tintin, à travers les « insultes » du Capitaine Haddock : « bougres de zouaves d'anthropopitèques », « espèces de Bachi-Bouzouks des Carpates », « crème d'emplâtre à la graisse de hérisson »…; c’est quand même autre chose que « Ta race », « Batard» ou « Fils de… » !

Comme on est en pleine saison de télé-réalité et que c’est généralement le genre d’émissions où notre cerveau se ramollit on apprend plein de nouveaux mots (souvenez vous : le thyme, ingénue, le lama…), je me suis dit qu’il fallait préparer nos cerveaux à ce ralentissement d’activité neuronale qui nous guette aux discussions de haute-volée que nous ne manquerons pas d’entendre, histoire de ne pas passer à côté de certaines subtilités. Ainsi, en (re)découvrant le sens de certains mots, nous pourrons mieux décrypter la rhétorique de nos sujets d’observation et comprendre leurs discussions philosophiques.
Accessoirement, il en sera de même vis-à-vis des écrits de quelques grands esprits de la blogosphère, dont certains font désormais partie du Top 300 (en attendant le Top 50 ?). Oui, ensemble, essayons de comprendre le Thanos, le Pothos, etc… !!!


La figure de style du jour est donc
l’homéotéleute :

Homéotéleute :
Forme de rime à l’intérieur d’une phrase ; des mots ayant la même terminaison sonore se succèdent et se relient ainsi entre eux. Elle est notamment très utilisée dans les slogans.
Ex : « Du pain, du vin, du Boursin » (oui, on commence basique…)

5 commentaires:

Walter W. Malldwight a dit…

Je propose le zeugma de Desproges :
"Il sauta le repas du midi et sa belle-soeur."

Anonyme a dit…

J'adoooooore les figures de style !!! :))

meteor a dit…

Ce zuegma de Coluche me plait bien aussi: « Les gardiens de la paix, au lieu de la garder, ils feraient mieux de nous la foutre ! »

Anonyme a dit…

Trop fort !
Pour ton 100ème post, je t'ai rempli un commentaire d'homéotéleutes hier, alors que je lis maintenant ton "style" Coco
!:o)

PS: Merci pour l'info, j'aurais appris un truc dans la journée, enfin difficile à retenir c'ui là.

meteor a dit…

hmmm, ça m'a échappé qu'il s'agissait d'homéotéleutes...pour mon excuse, j'étais un peu accaparé par d'autres détails hier :)