jeudi 30 août 2007

Arrête de pleurer Pénélope 2 (la suite !)


Après quelques déceptions ces derniers temps, j’ai enfin renoué avec une pièce de théâtre vraiment réjouissante, Arrête de pleurer Pénélope, 2 (la suite !), qui rejoint Les Amazones, 3 ans après sur le podium de mes spectacle préférés de la saison.

D’ailleurs je constate que toutes 2 présentent de fortes similarités sur le fond comme sur la forme, expliquant sans doute pourquoi mon enthousiasme pour l’une comme l’autre: il s’agit de suites à des comédies déjà forts drôles sous leur première mouture, chacune mettant en scène des copines qui partagent leurs déboires à propos de leurs existences respectives, entre tourments sentimentaux, recherche d’un équilibre vie professionnelle – vie privée et tentative d’accomplissement de soi, sur fond d’une amitié indéfectible qui leur permets heureusement de s’affranchir – du moins en façade – des malheurs de leur destins respectifs.

On avait laissé nos 3 héroïnes de Arrête de pleurer Pénélope avec des névroses certes différentes et en même temps un point commun, celui d’avoir un quotidien loin de ses espoirs de jeunes filles. Quelques années plus tard, si elles ont évolué, ont-elles pour autant changé ? Quid de la working girl, de l’ingénue et de l’intellectuelle torturée ?

Eh bien, à époque différente, situations différentes…Je n’en dirai pas plus si ce n’est que le ton de la pièce reste inchangé, basculant entre lucidité, fragilité et mordant voire délire ; on rie toujours autant de ces vies qui prennent une résonnance tragico-comique pour nos personnages tout en étant finalement très banales. Et si l’on passe un si bon moment, c’est sans doute que l’on peut se reconnaître, homme / femme, hétéro / homo, célibataire / en couple, vingtenaires / quadras, dans ces moments par lesquels on passe tous un jour ou l’autre ; quelque part on en vient à se moquer de nous-mêmes, exercice salvateur s’il le faut.

Du classique dans le sujet de la pièce donc, mais du classique de très bonne facture, enlevé, drôle et caustique, servi pas des dialogues et des situations régulièrement irrésistibles et brillamment interprété par un trio d’actrices talentueuses et pleine de peps. Comme dans la pièce originale, j’ai eu droit au trio « bis » (autrement dit pas les filles que l’on a pu voir à la télé pour la promotion de la pièce) mais aucune déception tant ces « remplaçantes » n’ont de remplaçantes que le nom ; mention spéciale à celle qui joue Pénélope qui, une fois encore, est géniale dans son personnage de douce naïve et illuminée, presque neurasthénique par moments, qui se révèle néanmoins ici sous un jour plus inattendu et non moins drôle de SuperS...

Si vous voulez passer une très bonne soirée, filez donc au Théâtre Fontaine, en prenant la peine de réserver car, succès public oblige, il n’est pas rare de tomber sur une séance complète (et pour les moins de 26 ans, il est possible de réserver sa séance tout en bénéficiant du tarif jeunes à 10 € (et d’excellentes places en sus !)).

lundi 27 août 2007

The Terminal - Episode 2: nous n'avons pas les mêmes valeurs

Le seul vrai souvenir qu’il me restera de mon job d’été sera probablement d’avoir cotoyé, le temps de quelques mois, des habitants d’une autre planète ; des privilégiés, riches et/ou puissants qui vaquent aux quatre coins du monde pour leurs affaires ou leurs loisirs.

Mais là où le commun des mortels est bien content de pouvoir s’offrir son billet d’avion en Cattle Class et déguster son amuse gueule plateau repas les coudes dans les côtes de son voisin tout en ayant le fauteuil siège de Simone qui lui amène les genoux au niveau du nombril, les passagers dont je m’occupe font parfois la fine bouche devant le lit de 2m de long ou le repas de grand chef étoilé qui les attend. Je me souviens de la tête de 2 ou 3 lorsque, faute de place disponible dans leur carré VIP, on leur a dit qu’il devrait se contenter des classes inférieures; un peu comme si le ciel leur tombait sur la tête…Et oui, nous n’avons pas les mêmes valeurs…ni le même porte monnaie d’ailleurs vu que ce genre de billets coûte entre 5000 € et 15 000 €…Quand en plus certains voyagent en famille, à 4 voire 6, ça donne le vertige ; tout ce qu’on aurait pu s’offrir pour ce prix là…

L’immense majorité de ces passagers est plus habituée aux pages glacées du Who’s Who qu’à celles, cheap, des magazines people. La plupart sont des personnes influentes et de renom dans leur milieu, qui détiennent un certain pouvoir et jouissent donc des attributs qui vont avec, quand ils ne sont pas tout simplement déjà riches et parvenus. Ils naviguent entre finance, industrie, art, diplomatie ou vie de rentier, vers NYC, LAX, Washington, Tokyo…et sont rarement connus du grand public; quelques VIP quand même mais peu de peoples, le people n’ayant généralement pas les moyens de ses ambitions et se contentant donc de péter plus haut que son cul…

Et malgré ce statut et ces moyens un peu hors de la norme, comme dans n’importe quelle strate de la société, on retrouve parmi ces gens là des gros cons, des personnes adorables, des esprits suffisants et insupportables, d’autres polis et attentionnés, des individus vulgaires et des terriblement classes. Pas de nom mais y’en a sur qui j’ai changé de regard…

Et puis si les beaufs de l’arrière peuvent être marrants à observer, les privilégiés de l’avant sont aussi sources de rires (contenus) et d’observations amusantes tant ils craignent ou sont atypiques parfois :

- Il y a ceux qui ressemblent à des créatures gremlinesques parce qu’ils ont abusé de la chirurgie esthétique (quoi que à ce stade ça n’a plus rien d’esthétique…). Raaah, c’est dur d’avoir trop d’argent et de ne plus savoir qu’en faire…Ah, et puis un homme aux lèvres siliconées, c’est encore plus immonde (à côté de ça, même un passage prolongé sous les UV qui vous donne ce teint si….orange parait réussi…).

- Il y a ceux qui s’habillent comme des ploucs au point qu’on a envie de leur donner une pièce. Et en plus, c’est dangereux pour nous parce qu’on peut s’adresser au chauffeur en pensant que c’est lui le businessman ou pire croire qu’il s’agit d’un passager éco voire d’un clodo et donc lui barrer le passage

- Il y a les dingues qui ne se séparent pas de leurs immondes chihuaha dont elles parlent comme si c’était leur progéniture. J’en ai même vu une qui avait leur photo en impression sur les faces de son sac à main. Mais bonne éducation oblige, elle s’est baissé elle même pour ramasser les crottes de ses protégés.

- Etc…


La suite dans les jours à venir avec des noms et anecdotes…

vendredi 24 août 2007

The Terminal - Episode 1: uniforme, mythe et réalité

En décrochant ce job d’été, j’ai été amené à porter un uniforme, pour la première – et sans doute dernière fois – de ma vie. Avant de commencer, c’était un motif d’amusement voire d’une certaine forme d’excitation ; 4 mois plus tard, l’imagination – pour ne pas dire les phantasmes – a cédé la place à la réalité du quotidien….

D’abord c’est vite chiant de se retrouver avec une tenue imposée. Ca évite certes les interrogations existentielles au saut du lit (je mets la chemise rayée bleu et blanc ou la chemise rayée blanc et bleu ?) mais en même temps on se lasse rapidement de porter éternellement le même ensemble fade et d’être plus ou moins le clone de ses collègues, ce qui fait peur quand on voit certains d’entre eux…Non mais pourquoi me faire rentrer dans le même moule que ces veaux ? Sans compter que si on peut parfois se sentir classe dans un costard, on peut aussi se sentir très con : le week end à 6h du mat’ dans le métro quand on croise les noctambules rentrant de soirée (heureusement certains sont dans des états tels qu’on se sent finalement plus honorable) ou quand on enchaîne directement une sortie après le boulot, sans avoir la possibilité de se changer, et qu’on passe ainsi pour le pingouin de service...Enfin, parfois, on inspire tellement pitié qu’une bonne âme se dévoue, tel le soir du 14 juillet quand un charmant garçon épris de me voir dans cette tenue si funky au milieu de tous ces beaufs touristes m’a gentiment proposé une séance de free-hugs, à laquelle je n’ai pas osé dire non…(et je n’avais même pas mis mon t-shirt spécial Free Hugs (cf. vidéo)).

Dans mes rêves de papiers glacés, j’avais naïvement cru pouvoir goûter à des étoffes et à un style qui approcherait le comble du sublime poussé au paroxysme de l’intemporel ; il fallait bien de la haute-couture pour représenter dignement l’image de la France auprès de la upper-class internationale que je serais amené à cotoyer. D’ailleurs, on m’avait demandé de venir avant le début de mon contrat pour « prendre [mes] mesures » ; du coup, je pensai être reçu comme un pacha par une armée de couturières, me donnant ainsi l’illusion de jouer dans « Meteor et les millionaires », ce qui, d’une certaine façon, était une vision possible de ce boulot.
D’où ma déception quand j’ai vu la banalité de ma tenue : classique et cheap en plus ! Pensez donc, du polyamide plutôt que de la soie ! Le pompon fut atteint à la réception des chaussures, sorte de godillots immondes qui donnent la démarche chaloupée et terriblement stylée d’un plongeur sortant de l’eau avec ses palmes…Mais le ridicule ayant ses limites, j’ai joué mon rebelle en continuant à porter mes propres chaussures, prétextant une incapacité de mon pied à supporter le made in China...Et puis c’est ma façon à moi de soutenir l’économie de mon pays et de lutter ainsi contre les délocalisations !

Reste que dans beaucoup d’imaginaires le mot uniforme fait fantasmer.
Eh bien, accolé à « agent d’aéroport », il semble que la connotation fantasmatique de la chose soit tout de suite moins évidente… Pas de symbole d’autorité, d’engins ou d’objets rutilants, moins de muscles, pas de casernes (juste des tapis à bagages)…Pfff, une vraie injustice…

On remarque vite que l’uniforme attire le regard des gens mais davantage les regards perdus que les regards en coin…Certes, je ne me suis jamais fait autant abordé, mais pour des aventures bien plus pratiques et prosaïques qu’érotiques. Ou alors il y a un message caché dans des questions telles que « Où sont les toilettes ? », « Vous savez où on peut boire un coup ? », etc, que dans ma grande naïveté je ne perçois pas. Il y a bien quelques personnes chez qui j’ai noté que la question était un peu un prétexte, mais bon, difficile de conjuguer boulot et loisirs…

Curieusement, j’ai quand même noté une certaine propension à aller bien au-delà de mon rôle dans quelques cas, bizarrement corrélée au physique et au charme des individus qui en étaient les acteurs…J’ai souvent fait de mon mieux pour aider les mamies argentines ou brésiliennes mais pas autant, il faut l’avouer, que pour ce charmant italo-new yorkais qui m’avait pourtant dérangé en pleine pause…Il a eu droit à un service d’escort jusqu’à sa destination et pris uniquement de pitié – surtout pas d’envie ! – je lui ai même passé mon téléphone pour qu’il passe ses communications…Tout ça pour m’annoncer 10s. plus tard qu’il se rendait chez sa copine française….Grrrrrh….Et moi qui lui posait des questions sur son séjour, imaginant lui servir de guide dans notre bonne capitale…Enfin, dans l’histoire j’ai eu droit à « Oh, my friend, I don’t know how to thank you ! » (euh, si tu insistes, j’ai bien quelques idées) et j’ai gagné son adresse e-mail pour la prochaine fois où j’irais à New York…Yeah !

Par contre, vêtu d’un accoutrement qui nous distingue de M. Jeparsenvoyaged’affaires ou de Mme Jeparsenvacances, on est aussi plus facilement identifiable; d’où des problèmes pour être discret et passer inaperçu dans certaines circonstances. Non, je vous le dis, c’est parfois difficile de mater, de résister à certaines pulsions ou de cacher certains phénomènes quand on ne peut s’abriter derrière un relatif anonymat ou des artifices que la fonction interdit (lunettes, journal, bureau…)…Tout ceci ne m’a pas empêché de satisfaire au moins le plaisir des yeux, pas toujours discrètement d’ailleurs…[On se limitera volontairement à cette notion, ce blog n’ayant pas vocation à tout raconter…oui, excuse facile pour ne pas aller plus loin J]. Il y a quand même quelques passagers avec qui je me serais bien envoyé en l’air – je parle de prendre l’avion – ou a qui j’aurais volontiers introduit…les charmes de notre pays of course.

NB : pas de photo ici de ce déguisement cette magnifique tenue de fonction, discrétion oblige ; mais les plus curieux pourront en trouver une ailleurs…;)

mercredi 22 août 2007

12 mois pour appréhender la (vraie ?) vie – 2. Apprendre à tomber de haut et essayer de se relever


Si ces 12 derniers mois m’ont permis de vivre de nombreux bons moments – inoubliables et magiques pour certains –, pour la première fois en 24 ans j’ai aussi véritablement eu l’impression de recevoir quelques bonnes claques. Certes, cela n’enlève rien aux expériences agréables mais le souvenir de ces quelques moments douloureux aurait presque tendance à prendre le dessus, rendant pour la première fois une période, cette période, quelque peu difficile à digérer.

Est-ce dire que je n’ai vécu que dans le bonheur et l’insouciance pendant 23 ans, sans connaître de coups durs ? Disons que oui ou presque. J’ai bien traversé quelques passes difficiles, douleurs ou moments de doute, mais aucun ne m’a réellement marqué et affecté profondément – j’entends sur la durée – ; très vite, j’ai pu passer outre et oublier, fort d’un contexte ou d’un évènement me permettant de voler vers autre chose et ne conservant donc au final que le souvenir d’une période plaisante.

A l’inverse, cette année qui vient de s’écouler aura été marquée par 3 évènements, d’une certaine manière 3 échecs, qui lui ont donné une teneur réellement difficile par moments. Bien sur je culpabilise parfois à oser quelque part me lamenter ainsi (il me suffit de regarder le journal télévisé pour ressentir une gêne à me sentir triste eu égard au certain bonheur et niveau de vie dont je jouis) mais il est vrai que dans mon esprit j’ai pour la première fois eu l’impression de vivre des épisodes réellement difficiles, qui n’en méritent peut être pas le qualificatif sur le fond, mais laissent des traces et des souffrances et sonnent un peu comme un coup d’arrêt à l’insouciance et au ciel sans nuages qui était le mien depuis toujours. L’occasion de découvrir peut être enfin la vraie vie, de goûter aussi bien à ses joies qu’à ses peines et de prendre conscience que les soubresauts et les baisses de moral ne sont pas exclusivement réservées aux autres.

Si j’emploie le terme « claque » pour parler de ces 3 épisodes, au demeurant fort différents par leurs natures et leurs caractéristiques, c’est qu’on retrouve une forte similarité dans les symptômes qu’ils ont généré et les raisons qui ont aboutit à cette situation.

3 fois j’ai cru sinon trouver le bonheur absolu du moins goûter à une situation idyllique et 3 fois je suis tombé de haut. Est-ce dire que j’ai pêché par naïveté ? Peut être d’une certaine manière. Pourtant, ayant eu l’occasion d’analyser à de multiples reprises ce qui m’avait amené à ces situations (mon problème étant d’ailleurs parfois d’arriver à sortir de cette phase d’analyse qui tourne par moments au ressassement masochiste), j’ai le sentiment sincère d’avoir eu toutes les raisons de croire à ce destin que je pensais être le mien. Il y a des situations, des faits, des paroles, des mots qui me confortent dans cette impression. Et si ma mémoire est déjà à la base redoutable pour conserver en elle ce genre de détails, le fait d’avoir également des traces écrites de ce qui s’est dit ou tramé me conforte dans l’idée que j’avais probablement beaucoup de raisons de croire à ce destin.

3 fois pourtant, le résultat ou l’issue s’est révélé à l’opposé exact de ce que j’espérais et pire encore de ce que je pensais logiquement et sincèrement trouver. C’est d’ailleurs cette dichotomie entre attentes réalistes et résultat, qui fait vraiment mal, plus d’ailleurs que l’issue en elle-même. Je n’aime pas bien entendu quand ce que j’espère ne se produit pas mais surtout rien n’est pire pour moi que de croire légitiment à quelque chose pour constater au final que l’issue est tout autre, car dans ce cas à la déception se mêlent l’incompréhension et donc la frustration, ce qui donne lieu à un maelström parfois insupportable. Je n’aime pas tomber et surtout pas tomber de haut, dans le vide, sans avoir préparé ma réception. Aussi, par prudence, j’essaie souvent de freiner mon enthousiasme quand je sens qu’un heureux évènement va se produire afin d’éviter toute mauvaise surprise. Du coup, là aussi, j’ai parfois joué l’aveugle ou le sourd, attendant des signes qui me confirmeraient des impressions. Bien sûr quand je relis ou je repense à certaines phrases, on peut voir ça et là un conditionnel, une parole qui temporiserait telle affirmation et laisserait donc la porte ouverte à toutes les hypothèses; mais à côté, combien de termes explicites, de sous entendus, d’évidences qu’on ne peut nier. Du coup, petit à petit je suis moi aussi sorti du bois, à me dire qu’il fallait tout autant ne pas se voiler la face, et plutôt se laisser aller, ne plus trop se poser de questions et ne pas refuser ce que l’avenir pourrait apporter ; et quelque part, en rentrant dans le jeu, en commençant à y croire, je me suis donc exposé. D’où un retour de bâton qui est encore plus douloureux.

3 fois aussi, j’ai eu du mal à comprendre, ce qui ne favorise pas l’oubli et encore moins la reconstruction. Du mal à comprendre une attitude, des mots, quand il semble y avoir contradiction avec ce qui s’est passé ensuite / avant, du mal à accepter ce qui me parait être un manque évident de sincérité. Là aussi ce n’est pas tant l’issue qui pose problème mais le cheminement qui y a aboutit ou ce qui s’est passé après. Pourquoi des quasi-promesses s’il ne s’agissait que d’hypothèses, pourquoi ce silence après ces échanges intenses, pourquoi cette absence d’auto-critique, etc ? Je n’en veux pas aux personnes – ce n’est pas trop mon genre – mais j’aurais aimé avoir un échange approfondi afin de comprendre et d’être compris. Analyser, tenter de comprendre, discuter, c’est aussi pour moi le moyen de dissiper d’éventuels malentendus et incompréhensions, d’empêcher des remords, donc d’apaiser le passé et de préparer l’avenir, au moyen d’une transition qui soit la plus apaisante possible.

Au final donc, l’issue de ces situations et surtout le décalage entre les attentes légitimes et la réalité ainsi que leur conclusion d’une certaine manière inachevée, auront été source de frustrations qui n’ont fait que renforcer la douleur, la rendant à la fois plus forte sur le moment et la figeant un peu plus dans mes veines, empêchant d’une certaine façon mon esprit de tourner la page, trop obnubilé qu’il est à essayer de comprendre, de voir des signes qui lui donnent raison…Mais voilà, 3 fois, j’ai vraiment cru que j’allais être le plus heureux des hommes. Et que c’est dur de renoncer au bonheur quand vous y avez presque goûté, sinon dans la réalité, du moins par l’esprit…

(A suivre : 3. Regarder le passé et se tourner vers l’avenir)

vendredi 17 août 2007

Vispasmavie... ; )

Parce qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer…j’ai donc choisi d’en faire le thème de ma première vidéo.
Après l’écriture du scénario, des heures de tournage et tout autant de montage, voici donc un hommage à feu mon ex-émission de TV favorite.
Bien sûr c’est trop long, pas assez pro, trop sage, etc, par rapport à ce que je voulais faire mais bon, je débute ! Et puis j’ai encore plein d’idées et d’envies pour l’avenir donc il y aura d’autres occasions même si je suis déjà limité par mes compétences techniques et autres moyens logistiques. Mais une fois de plus, je me suis bien amusé.

En attendant, un petit clin d’œil à tous ceux qui reconnaîtront un peu de leur situation dans cette parodie ; la prochaine étape, ce sera la création d’un club (NB: des critères drastiques seront établis pour en faire parti !)…

Attention, l’abus de 1er degré est dangereux pour la santé ! Et comme le dit un bloggeur qui m’est cher : « il y a ce que je suis et ce que je donne à voir »…CQFD.


jeudi 16 août 2007

How it is hard to become Mr. Brightsmile

Il paraît que je souris sinon tout le temps du moins beaucoup. On me fait souvent la remarque « t’es toujours en train de sourire », ce qui en soi fait plutôt plaisir à attendre; ben oui, il vaut mieux ça que « t’es toujours en train de faire la gueule ». Bon après on peut aussi passer pour un imbécile parce que le sourire niais ça existe…Mais c’est vrai qu’en société j’ai la bonne humeur facile et le sourire qui va avec ; et j’ai cette faculté – régulièrement gênante – d’avoir souvent envie de rire d’où sourires et mimiques de circonstances dans des contextes où il convient d’être discret et/ou sérieux. Le problème c’est que des personnes croient parfois que je me fous de leur gueule à force de sourire et ça a pu me valoir quelques quiproquos (« mais non je t’assure je ne me fous pas de toi ! »). Pour être honnête, il est vrai que j’arbore régulièrement un sourire (voire un rire) un brin sarcastique.

Du coup à force de (sou)rire, j’ai pris conscience que mes dents – et au-delà, ma bouche - étaient un élément clé de mon capital ou plutôt une sorte de tête de gondole qui, par la force des choses ou pas, est beaucoup mise en avant et doit à ce titre recevoir une attention particulière.
Depuis des années, j’apporte donc le plus grand soin à l’entretien de ma dentition, l’objectif étant de les maintenir en bon état bien sûr mais surtout d’arborer la blancheur la plus éclatante. En gros, je rêve moi aussi d’avoir ce sourire Colgate que l’on voit dans les pubs et les magazines.
Depuis que j’ai entendu un jour qu’il fallait se brosser les dents 3 min pour que ce soit efficace, je chronomètre les opérations ou j’astique jusqu’à épuisement histoire d’être sûr de respecter la sacro-sainte recommandation. D’ailleurs, à force de frotter, outre que je m’irrite régulièrement les gencives, je commence à perdre l’émail de mes dents à certains endroits...Et plus blanc que blanc, ça fait…transparent.
Bien entendu, j’adapte aussi le matériel en fonction. J’utilise ainsi la brosse à dents Signal Plus Système Plus avec son système révolutiooooonaire qui polit les dents pendant le lavage grâce à une lamelle en plastique intégrée au milieu des poils. Côté dentifrice, le choix ne manque pas non plus mais grâce à Ikare et aux conseils de ses lecteurs je perds moins de temps maintenant quand je fais mes courses ; depuis quelques mois, j’utilise Email Diamant Formule Rouge ; comme son nom l’indique Formule Rouge signifie bien que la pâte est rouge ; ça peut créer un choc la première fois. Et même aujourd’hui, ça me fait encore légèrement bizarre, quand je me rince les dents, de maculer l’évier d’une mixture rouge ; j’ai comme l’impression étrange d’avoir pompé Dracula…
Tous ces efforts ne sont pas vains puisque de temps en temps on me complimente sur la blancheur de mes dents, ce qui je l’avoue me comble au plus au point (ou comment obtenir n’importe quoi de moi ensuite). Il y a peu, une âme adorable m’a même dit qu’elle voyait « [m]es dents briller dans la nuit »…alors qu’on était en pleine obscurité ; j’étais aux anges ! J’espère juste que c’était sincère ;)
Cette recherche obsessionnelle d’une blancheur immaculée tourne quand même un peu à la pathologie ; il m’arrive parfois de renoncer à un Coca histoire de ne pas abîmer mon capital blancheur. Je crois que je vais bientôt pouvoir aller témoigner chez un certain Jean Luc D. … Par ailleurs, je crains de céder un jour à tous ces produits miracles (gouttières et autres) dont on nous vante les mérites au téléachat, et dont je gobe bien entendu les prétendues vertus, en attendant peut être un jour l’opération en bonne et due forme…Qui a dit « gogo » ?!!

Bon par contre rien ne sert d’arborer un joli sourire si vous refoulez du gosier. Donc 2ème T.O.C qui m’habite : (essayer d’) exhaler une haleine fraîche en toutes circonstances. S’il y a bien un truc qui me répugne particulièrement ce sont les gens qui puent tout court, et de la gueule en particulier ; d’où le fait que je n’ai jamais eu de vocation de dentiste. Et le pire qui puisse m’arriver ce serait non seulement de puer de la gueule mais en plus de ne pas m’en rendre compte ; car oui, on est tous un peu hypocrite, et moi le premier : avez-vous déjà osé dire à quelqu’un qu’il dégageait du goulot ? Moi, à part au collège où on ne se faisait pas de cadeau (aah, ce « camarade » qu’on appelait « Puedubec » parce qu’il exhalait un souffle aux odeurs de croutes de fromage…), je procède par message subliminal : « tu es sûr que tu veux pas un chewing gum ? ». Donc soyez sympas avec moi : si un jour j’ai l’haleine d’un animal, dites le moi ! (Dieu merci, jusqu’à présent, aucune remarque de ce genre).
Là aussi, j’ai ma technique : dentifrice mentholé, grattage intensif des dépôts sur la langue et le palais (de quoi passer pour un con si une personne rentre dans la salle de bain à ce moment…) et mastication régulière – mais discrète – de chewing gum. Attention, pas du chewing gum de tapettes genre Hollywood fraise (en plus ça schlingue la fraise de synthèse) mais uniquement du lourd : des Airwaves, ceux qui vous rafraîchissent durablement la bouche et vous dégagent les bronches par la même occasion. En plus, petite satisfaction additionnelle, je prends un malin plaisir à en offrir et à observer la tête de ceux qui n’y sont pas habitués ; certains ne m’en redemandent plus jamais...Par contre, petit conseil, évitez ceux au guarana et au gingembre quand vous êtes célibataires ; ça sert à rien de réveiller la bête !

Dernier élément dont je prends soin en apprenti Mr. Brightsmile que je suis : mes lèvres. Là aussi, du classique, mais efficace, avec le bon vieux Labello. J’évite juste de multiplier les aller-retour (il est vrai qu’il y a des périodes où c’est le seul moyen pour mes lèvres d’être caressées !) afin d’éviter les réflexions à la con – pléonasme – de certains collègues : « eh, mais tu t’es mis du rouge à lèvres ou quoi ? ». Je sais bien qu’il y en a qui jugent mes lèvres « indécentes » mais est ce que j’ai l’air d’une pute tout de même ?!

Bon, la semaine prochaine, je vous parlerai des poils…euh, non en fait, Thanos l’a déjà fait et de quelle manière !

mardi 14 août 2007

G - pride

En lisant le Parisien hier, j’ai découvert que c’était la Journée Internationale des Gauchers, et donc un peu ma journée aussi ; car oui, je suis gaucher et fier de l’être ! En fait, je suis surtout gaucher pour écrire car pour le reste je fais beaucoup de choses de la main droite…

Alors en tant que minorité, il convient de faire valoir nos droits et il semble qu’en France nous soyons très en retard par rapport à nos homologues scandinaves ou américains chez lesquels cela se pratique depuis longtemps. Oui, riez méchants droitiers, mais il paraît que nous rencontrons des difficultés dans notre vie quotidienne. A bien y réfléchir, c’est vrai qu’à l’époque où j’écrivais à la plume, je perdais pas mal de temps à effacer les tâches d’encre que je faisais sur mes copies, étant par nature obligé de passer mon bras sur les lignes fraîchement écrites ; ah, si on avait eu droit à un bonus de temps, le « quart d’heure gaucher », j’aurais mieux réussi ! (En fait, un bon vieux buvard faisait l’affaire). Bon, à part ça, j’ai pas trop le sentiment d’être une victime…

Mais il paraît que nos aïeuls subissaient eux une pression sociale qui aurait occasionné beaucoup de dégâts psychologiques et scolaires. Soupçonnés d’être rebelles à l’autorité (ah, c’est vrai que je le suis parfois), certains voyaient leur main maudite être attachée dans leur dos afin de revenir dans le droit chemin. Heureusement, moins contrariés, nous serions de plus en plus nombreux à nous affirmer: 15 à 20% dans les jeunes générations contre 5% il y a quelques décennies. Soit une minorité de 8 millions tout de même rien qu’en France (13% de la population).

Reste que nous sommes encore victime d’une image peu flatteuse à en juger par quelques expressions aux relents discriminatoires : passer l’arme à gauche, se lever du pied gauche, être gauche, etc. Pour autant, les gauchers sont réputés pour être surreprésentés chez les artistes, les architectes et quelques spécialités sportives telles que le tennis et l’escrime où la vitesse de réaction est déterminante; je comprends mieux maintenant pourquoi je grille tous les automobilistes sur mon Vélib’ quand le feu passe au vert…Et c’est vrai que je me débrouillais bien en escrime (je rêve d’ailleurs d’en refaire tellement c’était bon de se battre en duel au sabre dans ces tenues et casques qui nous donnaient l’air d’extraterrestres !) ; par contre, c’est moins évident au tennis !

En revanche, mauvaise nouvelle, des scientifiques d’Oxford auraient découvert le gêne des gauchers (car il est avéré qu’on naît génétiquement gaucher ou droitier) et ce gêne augmenterait le risque de schizophrénie…C’est marrant mais depuis que j’ai commencé à bloguer, j’ai parfois l’impression de le devenir !

lundi 13 août 2007

Echappée nocturne à la cour du Roi Soleil


Chaque été, le Château de Versailles propose dans son parc les Grandes eaux musicales, une animation en musique et en jets d’eaux des bosquets et autres jardins où aimaient tant se promener nos souverains d’antan. Le soir venu, un 3ème élément se rajoute : les jeux de lumière.

Pendant 2h donc, on déambule dans ce cadre grandiose à mi-chemin entre labyrinthe et Champs Elysées végétaux pour admirer la mise en perspective de ces lieux par la lumière, l’eau et quelques artifices contemporains (mur d’images, installations artistiques) dans une ambiance musicale semi-psychédélique entre baroque, Lully oblige, et électro. Par moment on se croirait presque dans un clip de Mylène Farmer !
Et à 23h30, rassemblés dans la grande perspective qui descend depuis le château, on assiste à un feu d’artifice qui certes ne vaut en rien celui de la Tour Eiffel mais conclut joliment la promenade.

Au final j’ai passé une bien agréable soirée, non tant grâce au spectacle proposé, qui m’a laissé un peu sur ma faim (il y a de belles animations mais rien de transcendant), qu’aux à côtés : c’était pour moi l’occasion de voir enfin Versailles, la pièce manquante majeure à ma découverte de Paris, et de passer un très bon moment avec une bande d’amis, notamment quand on a la chance – rare en cette saison – que la météo ne vienne pas perturber votre plan pique-nique. Et luxe suprême, le parc étant fermé avant 21h30 pour préparer les lieux, on s’est retrouvé à faire nos agapes dans la cour d’honneur du Château ; trop la clâââsse !

vendredi 10 août 2007

Soupe de langues

Forcément un aéroport c’est un mélange surréaliste de peuples et de nationalités, un concentré de la planète à l’échelle locale. Et quand tout ce petit monde communique, ça donne une belle soupe de langues, une mixture difforme d’idiomes des plus exotiques aux plus courants, mâtinée des accents les plus improbables. Et comme beaucoup de ces gens se retrouvent souvent perdus, paniqués, le besoin d’informations est grand. Aussi une bonne partie de mon boulot consiste donc à répondre aux questions les plus diverses (et éventuellement à tenter de les comprendre parfois), qui tournent pour beaucoup autour d’aspects pratiques.

C’est ma fois bien plaisant de se retrouver à (essayer de) communiquer – certes basiquement la plupart du temps – avec cette planisphère qui défile sous vos yeux. L’occasion de moments chaleureux, parfois drôles, voire touchants ; de temps en temps, on aurait d’ailleurs bien envie de prolonger le contact…par des cours de linguistiques of course !
Le problème c’est qu’il n’est pas nécessairement aisé de se comprendre quand vous parlez seulement français, anglais, que vous avez des restes d’espagnol, et que votre interlocuteur ne maîtrise aucun de ces langages. Et on a beau dire qu’on se comprend toujours par les signes, essayez donc de traduire détaxe, salle d’embarquement ou escalator avec votre corps ! A moins d’avoir suivi des cours d’interprétation scénique avec Raphaëlle Ricci, c’est impossible (oui, souvenez vous du « faites moi un fer à repasser »).
Du coup, on improvise, on invente, bref on fait ce qu’on peut pour rendre service (parfois on espère quand même qu’on ne recroisera pas la personne car on a de légers doutes sur la réponse voire sur la question).
En tout cas, je n’ai jamais autant pratiqué l’espan-glish, l’ita-gnol, le portuga-gnol, l’anglais dans à peu près toutes les accents possibles, etc…J’ai aussi fait de réels progrès en compréhension du portugais (et puis je fonds pour l’accent brésilien, trop chââleuuuur) ou en déchiffrage du français à la sauce africaine (moi yen a pas tout piger à ce que toi vouloir dire moi). Mais mon plus grand moment c’est quand j’ai du aider un portugais bègue, malentendant et semi-muet (rien que ça !); à l’heure qu’il est, il erre peut être toujours dans un bas fond de l’aéroport, à la recherche de son terminal…

Il y a des cas où il faut surtout essayer de ne pas rire même si l’accent est épouvantable ou qu’on n’y pipe mot. A ce niveau les Indiens sont mes préférés (il faut par contre leur reconnaître un niveau d’anglais à des années lumières au dessus du niveau moyen par chez nous, sans compter que question accent, on n’a pas non plus de quoi à être fiers). J’ai pas mal pratiqué avec beaucoup d’entre eux ces 2 dernières années, notamment aux Etats-Unis ou dans mon précédent boulot et ils méritent selon moi la palme du pouvoir comique, ne serait ce que pour leur roulement de r (« Good Morrrrrning »).
Evidemment on rie moins quand on se rappelle soudain qu’on rame à comprendre et, le cas échéant, à répondre. Ainsi, l’année dernière, j’avais chaque semaine une conf’ call (une conférence téléphonique quoi !) avec le siège de ma boîte et divers intervenants extérieurs où on passait en revue tous les dossiers de notre service ; un moment sérieux donc, où des consignes étaient données et où il fallait argumenter, ce qui n’est pas toujours évident quand ça concerne des choses intangibles et/ou subjectives et que tout cela se discute dans une langue qui ne vous est pas maternelle. Mais quand en plus votre interlocutrice au siège – et accessoirement supérieure hiérarchique – donc pivot de l’échange est Indienne, ça prend régulièrement des airs de Mission Impossible. Ajouter à cela l’écho du téléphone, le décalage dans l’échange, ceux qui soufflent dans le combiné parce qu’ils ne savent pas le tenir et vous êtes bons pour des séances de pagaye intensif. Pourtant au moment fatidique du « any question ? », vous n’êtes pas forcément enclins à vous faire remarquer alors vous priez très fort pour que l’agence de pub ait compris, elle. Et sitôt le combiné raccroché, vous l’appelez; souvent, la réponse tombe, lapidaire: « moi aussi, j’ai rien compris à ce qu’elle a dit »….Aaaaaaaargh!

Une parodie trouvée sur Youtube que je croirais tournée dans mon ancienne boîte tellement c’était ça (et ça doit l’être dans beaucoup !):

12 mois pour appréhender la (vraie ?) vie – 1. La genèse



Il y a un an tout pile je fermai une page de ma vie pour en ouvrir une autre.

Je disai au revoir à ma première expérience professionnelle significative – tant par les responsabilités, le statut que la durée –, à une parenthèse de 14 mois dans ma vie d’étudiant qui m’avait offert ma première année parisienne complète et de nombreux moments formidables à la clé. Et malgré la perspective d’une autre expérience ardemment attendue à venir, je quittai ce quotidien si agréable non sans émotion pour plonger vers un autre horizon, à la fois prometteur et plein d’inconnues.

En effet, à peine le temps de défaire-refaire mes valises que 48h plus tard je m’envolai vers les Etats-Unis. Ce 13 août 2006 marquait ainsi le début d’une aventure rêvée depuis plusieurs années et décrochée non sans efforts. Je savais depuis mars que je partais et l’excitation grandissait plus on approchait de la date fatidique. Seuls, les derniers jours avant le départ avaient été marqués par une certaine nervosité inhérente à cette absence de transition. J’avais réussi à quitter mon boulot sans avoir bouclé tout ce que je voulais faire, me condamnant ainsi à passer une partie de mes soit disant 2 jours de répit à envoyer les derniers e-mails et récaps…Et comme d’habitude je faisais encore mes valises à 1h du matin, soit 4h avant le grand départ…J’ai beau être une personne qui planifie beaucoup – trop parfois –, je boucle souvent mes tâches au dernier moment, entre perfectionnisme exacerbé et satisfaction masochiste pour ces situations où l’urgence génère la précipitation. Ma nervosité était également renforcée par l’absence totale ou presque d’informations pratiques quant à ce qui m’attendait outre-atlantique. Je savais que je partais pour un programme d’échange dans une université et c’est à peu prés tout. Le reste me serait révélé une fois sur place, au cours de la Welcome Session Week.


Cette date est d’importance car elle marque le point de départ d’une expérience qui est à l’origine (in)directe de tous les éléments ou presque qui ont composés ma vie depuis un an, et dont beaucoup sont significatifs par leurs conséquences sur le moment ou sur l’avenir.

12 mois d’imprévus, de remises en cause, d’affrontement de la réalité dans toutes ses dimensions, d’apprentissage – parfois douloureux – de la vie et de découverte de soi. 12 mois marqué par des moments joyeux voire inoubliables et d’autres réellement difficiles, qui parviennent à prendre le pas sur les autres. La première année où je ne vois pas toujours la vie en rose, où des douleurs persistent avec le temps. Une année où je prends conscience de beaucoup de choses. La fin de certaines chimères, le passage définitif au stade adulte, un face à face avec son destin…un peu de tout ça sans doute, pour une vie et un homme comme les autres en somme.

mercredi 8 août 2007

On s'en fout mais...

…y en a que ça intéresse peut être


Du changement à venir dans Plus Belle la Vie nous annonce-t-on sur le blog de Jean Marc Morandini:

- un nouveau générique, « le soleil me touche » (à écouter ici)

Dommage, j'aimais beaucoup le précédent; disons que c’était le seul moment de la série que j’arrivais à peu près à regarder tellement les paroles étaient…euh...comment dire…recherchées et touchantes:

On est vraiment rien sans elle
Qu'on soit noir ou blanc
Si on tend la main pour elle
La vie est plus belle

- et l’arrivée d’une guest star…[roulement de tambour], Christian Morin himself !

Alors rien que pour la présence de l’ex-Monsieur Roue de la Fortune – Les Marches de la Gloire / La Nuit des Héros, je crois que je vais au moins tenter de me faire un épisode en entier. Note aux producteurs : pensez aussi à Philippe Risoli, Evelyne Leclerq, Danièle Gilbert…


Bon à part ça, je suis pas un Parisien aigri parce qu'une telle série ne se tourne pas à la capitaaale. En plus j'adore Maarrreeseeeiiilleuuu. Simplement je suis pas sûr que Plus belle la Vie ou Patrick Bosso en soient les meilleurs ambassadeurs.

lundi 6 août 2007

Je baise pas, je fais l’amour.* Et vous ?

* [Les Inconnus in Les Pétasses]

Vous connaissez mon goût pour les publications scientifiques et leurs articles ultra sérieux sur des sujets capitaux. Là où le quidam lit la rubrique idoine de Yahoo, moi je vais me fournir à la source de la recherche, autrement dit dans les bibles du genre que sont Nature ou Science.
Cette fois j’ai décidé de me
pencher – via une étude exceptionnellement trouvée la semaine dernière dans le Figaro – sur une grave question : why humans have sex ?
Et pour ça je n’ai pas mégoté sur le travail puisqu’au lieu de paraphraser l’article du portail je me suis plongé au cœur de l’étude menée par les professeurs Meston & Buss afin de ne pas m’arrêter à la description des aspects les plus anecdotiques... Moi qui aie tant bouffé de ces publications – certes sur des sujets un peu moins affriolants – il y a quelque mois, j’ai été servi. Mais voilà, il en va de la crédibilité de mes écrits…

On ne se pose pas toujours les bonnes questions ; ainsi trop occupé à satisfaire ses bas instincts, l’homme ne se demande pas le pourquoi du parce que. Certes, on répondra que c’est pour se reproduire, pour le plaisir ressenti ou pour se libérer d’une tension sexuelle mais tout ceci est bien simpliste ma brave Lucette ; les motivations sont bien plus nombreuses et psychologiquement complexes !

Ainsi les professeurs sus-mentionnés ont-ils recensés dans leur éminent travail pas moins de 237 raisons – pas une de plus ni une de moins – pour s’adonner au plaisir de la chaire (bon en fait 715 raisons retraitées en 237).


Dans l’ensemble pas de grandes surprises dans les motifs et la classification qui en découle. Pas ordre d’importance, voici les principales raisons:

- attirance pour l’autre

- recherche d’un plaisir physique

- expression de l’amour

- sentiment d’être désiré par son partenaire

- curiosité et/ou recherche de nouvelles expériences

- célébrer une occasion spéciale

- une opportunité majeure

- circonstances incontrôlables (sic)


Dans les 50 raisons les plus citées :

- « la personne avait de très beaux yeux » [ - oooh, mais que tu as de beaux yeux… - C’est pour mieux te sauter mon enfant ! ]

- « la personne m’a caressé » [si c’est pas un encouragement aux mains baladeuses…]

- « j’ai vu la personne nue et je n’ai pu résister » [parfois la même cause provoque d’autres symptômes]

- « j’étais bourré » [oui, c’est moins poétique que ce qui précède]

- « la personne avait un grand sens de l’humour » [confirmant l’adage « femme/homme qui rit, à moitié dans ton lit »]


Dans les 50 raisons les moins citées (mais un peu quand même - CQFD) :

- « je voulais me punir moi-même »

- « c’était un pari »

- « je voulais être populaire » [donc l’Union pour un Mouvement Populaire, c’est peut être plus coquin que ça n’en a l’air…]

- « je voulais me débarasser d’un mal de tête » [ah, d’habitude c’est l’excuse]

- « je voulais changer de sujet de conversation » [drôle de tactique]

- et ma préférée : « I wanted to get closer to God » [faudra qu’on m’explique le pourquoi de la chose (ouais je sais je suis pas assez spirituel). A moins qu’il manque une lettre au dernier mot et dans ce cas je comprends mieux…]


Autres motifs recensés:

- « brûler des calories »

- « il/elle ( ?) m’avait acheté des bijoux »

- « il / elle ( ?) m’avait invité à dîner très cher »

- « j’ai pensé que ça m’aiderait à trouver le sommeil »

- « je voulais défier mes parent »

- « je voulais me sentir jeune »

- « je voulais avoir davantage de sexe que mes ami(e)s »

- et dans le même genre que l’autre « je voulais avoir une expérience spirituelle » ( !).


J’ai également relevé d’autres explications un peu tordues, corroborées paraît-il par d’autres études : un homme trompé ferait l’amour à sa femme adultérine pour éliminer le sperme de l’amant et inversement, la femme cocufiée rechercherait une relation avec son mari trompeur pour l’empêcher de féconder d’autres femmes….Mmmouais….

Et vive la science !

Entre-deux


Après plusieurs jours de grand soleil où je n’avais qu’à noyer ma frustration de ne pouvoir en profiter dans l’attente de ce lundi, la météo me joue encore des tours. En ce jour de repos, le ciel bleu s’est envolé, condamnant ainsi la ballade à Vélib’ et le bain de soleil tant espérés. Au moins cela m’ôtera toute excuse pour ne pas m’adonner à certaines tâches qui n’ont que trop attendues. Tout comme j’aurai ainsi véritablement la possibilité de clore cette semaine et de commencer la suivante, notamment à travers ce billet que je pressens d’avance assez décousu, à l’image de mon ressenti des derniers jours.

Etrange semaine donc que celle qui vient de s’écouler. Une semaine entre deux, dans sa réalité pratique comme dans l’état d’esprit, une certaine transition ou plutôt pause entre le mois de juillet et cette dernière ligne droite aoûtienne qui s’annonce, alternant le yin et le yang, un peu tout et son contraire en fait, confirmant un peu plus combien en dehors de tout jeu social, je navigue d’un état d’esprit à l’autre, entre logique et paradoxe, insouciance et questionnement, fraîcheur et léthargie.

Entre-deux niveau forme tout d’abord. La semaine démarre sous le signe d’une certaine fatigue physique ; on n’enchaîne pas les nuits de 2h sans traces, même si sur le moment il y a des éléments qui vous portent. Et pourtant, irrémédiablement, le soir venu, la fatigue semble avoir disparu, repoussant l’envie de tomber dans les bras de Morphée (en revanche d’autres bras…). Plus que jamais, je suis complètement décalé, sans véritable rythme, me couchant une semaine à l’heure où je me levais la précédente, etc…La faute à cet emploi du temps mais encore ; l’envie aussi de saisir toutes les occasions. Et même quand, comme cette semaine, ma vie sociale est limitée par force, pour cause d’horaires tardifs, je trouve le moyen de me coucher tous les jours à 3h du matin. J’aime la nuit et ces moments où, face mon ordinateur, je me sens paradoxalement pas tout à fait seul, à travers mes lectures et mes écoutes nocturnes, ces découvertes et ces moments partagés. Et j’ai bien du mal à aller me coucher sans cette intermède – de plusieurs heures parfois – dusses-je le regretter au vu de mon état le lendemain matin, après ma nuit sieste.

Entre-deux aussi quant à mon état d’esprit face aux semaines à venir. La suite du programme est maintenant confirmée, les échéances connues sinon dans le détail du moins dans les dates. Et forcément, cette demi-page à tourner appelle des sentiments contradictoires.
Soulagement vis à vis de la fin de ce contrat de travail qui m’aura valu tant d’ennui là où le reste de ma vie m’offre à mon goût trop peu de temps pour pouvoir satisfaire toutes mes envies. Et pourtant, ce boulet aura également été ma liberté durant ces mois, me permettant de jouir de tout un tas de choses sans contrainte aucune. Alors, en me libérant de cette chaîne, paradoxalement je m’apprête aussi à perdre une partie de cette liberté. Et comme le dit la pub, la liberté ça n’a pas de prix…D’où quelques inquiétudes quant aux prochains mois alors même que je me situe pour partie déjà au-delà. Comme souvent, la transition entre les 2 phases sera brève, pas forcément par choix, encore que d’une certaine manière cela m’arrange ; 48h pour passer d’une situation à une autre, d’un lieu à un autre, et éviter par cette précipitation quelques flottements. Certes, cet état de fait supprime aussi les derniers espoirs de vacances – aaargh, un petit week-end dans les îles grecques tout de même… – mais ça n’en justifiera que plus les envies d’escapades post-rentrée que je sens monter progressivement. Normal après tout ; cela fait 4 mois que je regarde partir les autres, sans bouger (mais pour être honnête je n’en ai pas encore ressenti trop le besoin), phénomène rare chez moi. Ce sera aussi un moyen de retrouver le temps d’une parenthèse une totale liberté.

Non finalement, comme à chaque période un peu posée, les réflexions – les doutes parfois – se concentrent encore et toujours sur ces deux grands sujets de préoccupation à la fois banals et légitimes, deux mots qui – ô coïncidence – commencent tout deux par un A...L’un comme l’autre n’ont sans doute pas fini de me faire cogiter. Si l’un devrait trouver un début de conclusion dans les prochains mois et n’est pas – ce qui est peut être présomptueux – sur le fond un sujet d’inquiétude, plus l’heure approche et plus les questions de détails prennent leur importance tout comme le fait de savoir qu’on ne pourra tout maîtriser et qu’il y aura toujours une part d’inconnu et donc de risque à prendre. Quant à l’autre, il paraît qu’il survient quand on ne l’attend pas alors sait-on jamais…mais bon la patience c’est dur parfois…

Alors dans cet entre-deux, il ne faut pas grand-chose pour basculer d’un état d’esprit à l’autre, parfois à l’encontre de ce à quoi on s’attendait.
Ainsi une lecture, nouvelle ou pas, un morceau de musique, une image, pas grand-chose en fait suffit pour vous faire basculer dans la mélancolie, d’un coup d’un seul, parce que versant dans un genre qui vous touche ou étant lié (in)directement à un souvenir personnel.
A l’inverse, dans un contexte peu propice à l’allégresse – genre un dimanche après midi sur son lieu de travail à s’ennuyer et maudire ce beau temps dont on ne bénéficie que des aspects négatifs (la chaleur quand on est en costard avec interdiction de tomber la veste, c’est moyen) –, un petit rien permet de sortir de la routine voire du spleen pour verser dans la légèreté et les pensées plus instinctives qu’existentielles : le test « calculez votre quotient érotique » d’un magazine féminin, des collègues qui narrent certaines de leurs aventures coquines, les passagers à l’érotisme torride qui défilent devant vous…Et là sous votre air pseudo-innocent qui ne trompe personne (la faute aux sourires malicieux que vous ne pouvez dissimuler), vous avez soudainement encore plus chaud…Et non, vous ne ferez pas ce test, qui plus destinée aux femmes d’abord, non mais !

Dans quelques heures, le début d’une nouvelle semaine mais aussi le week end qui se profile déjà. Retourner travailler faire acte de présence certes encore un peu mais profiter aussi un emploi du temps enfin bon qui laisse beaucoup de marge de manœuvre dans cette dernière ligne droite. Et si finalement, c’était – d’une certaine façon – mes vacances avant la rentrée ?
So let’s enjoy each moment and opportunity. I’m too young to have regrets.

vendredi 3 août 2007

Secret d'Etat

Tout le monde Toute la presse – qui n’a rien d’autre à se mettre sous la dent en cette période de vacances – se demande où et quand notre Président part en vacances.

Eh bien moi je sais ! Et je ne dirai rien. Non, n’essayez pas le chantage ou quoi que ce soit d’autre. En plus je tiens pas à avoir les RG au cul (d’ailleurs comme je suis pas parano du tout, vous noterez que je ne mentionne pas le nom de l’individu mais seulement son titre – beaucoup plus banal – pour ne pas que ces lignes soient interceptées par les grandes oreilles…).

[La voix de la sagesse : Meteor, tout le monde s’en fout de ce genre d’infos]

Pfffff…pour une fois que je croyais détenir un secret d’Etat… : (

jeudi 2 août 2007

Que dire ?

J’étais parti pour avoir une journée tranquille quand, au détour d’un cou de fil à priori anodin, elle a pris un autre tournant, beaucoup moins léger et insouciant.
Au milieu d’une conversation on ne peut plus banale, mon interlocutrice m’annonce qu’elle a une révélation importante à me faire au sujet d’une connaissance certes lointaine – particulièrement ces dernières années – mais néanmoins estimée et appréciée. Au ton de la voix je devine qu’il s’agit de quelque chose de grave. D’ailleurs à peine a-t-elle ajouté 2 ou 3 éléments que je pressens de quoi il s’agit, ce qui se confirmera quelques phrases certes elliptiques mais lourdes de sens plus tard. Bizarrement, j’ai une certaine intuition quand il s’agit de deviner des choses graves; une sorte de sixième sens qui me fait souvent trouver la réponse à des questions que je me pose en secret ou deviner des faits dont je ne suis pas dans l‘absolu au courant.
Aussi, une fois le téléphone raccroché, j’ai du mal à passer à autre chose. Je suis sous le choc, abasourdi, et, pour être honnête, refusant quelque part d’y croire. Pourtant les faits dont il est question sont glauques. Je n’aime pas la pratique qui consiste à catégoriser les horreurs (on en vient ensuite parfois à comparer et opposer les horreurs les unes aux autres, comportement absurde s’il en est) mais on est dans une affaire où à l’horreur des actes s’ajoute un contexte qui rajoute au sordide et au tragique. Et si c’est malheureusement loin d’être la première histoire du genre dont j’entends parler, le fait de connaître les protagonistes plus ou moins directement concernés par les faits et/ou leurs conséquences change considérablement la donne ; l’empathie est encore plus forte tout comme l’incompréhension.
Bien sûr je pense aux victimes et je me dis qu’il paraît normal d’écouter et de croire à leur parole, même au bénéfice du doute, juste parce qu’on ne peut prendre le risque de leur infliger une souffrance supplémentaire. Pourtant le procès d’Outreau a montré les limites de l’exercice. De même qu’il faut respecter la présomption d’innocence. Et là, j’ai d’autant plus de mal à ne pas l’invoquer. Certes, je ne connais rien de l’histoire mis à part les quelques bribes qui m’ont été rapportées mais, connaissant la personne, je ne peux imaginer de telles choses et quelque part, même si j’avais la certitude que c’était avéré, j’aurais probablement du mal à l’accepter.
Pourtant, j’apprendrai dans la soirée que nous n’en sommes plus à l’instruction donc au temps des questions; un procès a eu lieu, un verdict a été rendu, reconnaissant une certaine culpabilité et en même temps infligeant une peine qui renforce mon trouble. Trouble renforcé par d’autres éléments.

Loin de moi l’idée de vouloir me faire mon opinion et mon verdict ; je crois à la Justice et je suis convaincu que le rôle de l’instruction comme de la cour doit être tout sauf facile. En fait je me contente juste de livrer ici mon ressenti face à cette situation qui me met mal à l’aise et me touche, profondément. Dans un cas comme dans l’autre, véracité des accusations ou erreur judiciaire, la situation est horrible. La vie de ces personnes est probablement brisée, pour longtemps, pour ne pas dire à jamais. Et dans tout ça, il y a des victimes, d’une façon ou d’une autre, des gens adorables qui ont toujours été d’une bonté et d’une générosité immense avec autrui, avec moi. Et j’imagine leur détresse, ce qu’ils doivent endurer, à l’instant, hier, demain, seuls, face à leurs proches, leurs connaissances, leurs environnements plus ou moins proches. Et puis il y a le « coupable », ou supposé tel, mais que décidemment je ne peux imaginer dans ce rôle. Ce soir je pense à eux et, égoistement, je prie pour ne jamais vivre une telle épreuve.


Je ne sais pas pourquoi j’écris ce billet. Encore une fois je ne sais pas grand-chose ou presque du dossier et surtout je ne veux pas en savoir davantage, même sur la forme. Quelque part j’en voudrais presque à celle qui m’a mis au courant. Et en même temps, je n’aime pas qu’on me cache des choses par des mensonges qui tôt ou tard seront éventrés. Sans compter qu’en me révélant ces faits, cette personne se rassurait sur l’ombre de doute et d’inquiétude qu’elle eût pu avoir (même si elle a elle aussi du mal à croire à cette histoire).

Quelque part, je couche ici des pensées que j’aurais vraisemblablement envie d’adresser à ces personnes auxquelles je disais penser plus tôt. Et pourtant je ne le ferai pas, encore moins dans une affaire aussi complexe que celle-ci où, en dépit d’un jugement, il y a toujours un doute. Sans compter que je ne suis pas forcément censé être au courant.

Il y a des situations personnelles et émotionnellement fortes où je suis incapable d’exprimer mon soutien, mes pensées, mon état d’esprit. Un drame, une tragédie, un moment très difficile; je compatis, je suis moi aussi touché par la douleur de l’autre mais je ne sais pas comment réagir, en parler, je ne sais pas quoi dire, même par l’écriture. Pourtant j’aurais envie de pouvoir aider, réconforter ou juste témoigner de mon affection. Mais la situation me fige; peur d’être trop impudique, d’enfreindre l’intimité de l’autre, de ne pas respecter son chagrin. Que dire, que faire ? Je ne sais jamais, je redoute toujours ces instants là. Le silence ? Ce n’est pas forcément mieux ; la peur de passer pour indifférent, froid, insensible. Et peu importe d’une certaine façon que les personnes me soient proches ou pas.
Non, je ne suis vraiment pas à l’aise avec l’exercice de la compassion, c’est tout. Mais pas indifférent.

mercredi 1 août 2007

Sous les pavés, la plage...et la glande.

Je ne vais pas faire très original ce soir – l’inspiration est un peu en vacances ces temps ci – mais bon, après Vélib’, il fallait que je remercie Bertrand D. pour une autre de ses initiatives quelque peu décriée elle aussi à ses débuts et finalement plébiscitée: Paris-Plage.
Profitant d’une journée de repos et du soleil qui a enfin daigné s’attarder, j’ai donc enfin pu goûter véritablement à the beach-on-the-seine qui, semaine oblige, avait moins un air d’autoroute (certes des vacances mais autoroute quand même) que ces derniers week ends.

Ayant pas mal d’heures de sommeil à rattraper, j’ai fait illusion 5 min en sortant mon journal avant de sombrer dans une léthargie-sieste profonde qui a fait de moi un lézard pour le reste de cette fin d’après midi. Mais dieu que c’était bon. Heureusement que j’ai eu une fringale soudaine de macaron pour me motiver à me lever car sinon je faisais la fermeture.

Alors certes, Paris-Plage c’est parfois le quai de métro à l’heure de pointe, ça ferme un peu tôt (minuit), ce sont des aménagements pas nécessairement extraordinaires (au moins la circulation est coupée en permanence), c’est le sable sans la mer…mais c’est aussi un petit air de vacances dans la ville (et l’unique destination pour certains qui n’en ont pas les moyens), un mélange de tous les styles (et non pas uniquement une réserve à bobos) et l’occasion de passer quelques moments bien agréables, entre farniente, matage, pique-niquage, etc...

T'as le look, Nico !


Comme chaque année, Vanity Fair publie son classement des personnalités les mieux habillées. Et, surprise, au milieu de la soixantaine de noms ainsi distingués, on trouve…notre Président !

Perso, j’ai bien rigolé en voyant cette info parce qu’il ne m’a jamais particulièrement ébloui par sa prestance et sa classe, du moins au point de recevoir ce genre de reconnaissance internationale (faut dire que j’ai toujours tendance à remarquer plutôt sa (petite) taille ou son agitation permanente). Bon en même temps, quand j’ai vu que dans la même liste figurait Victoria Beckham alors là la crédibilité de cette distinction en a pris un coup…
Mais le mieux, c’est sans doute l’explication d’une des rédac’chef du magazine qui trouve à Nicolas rien moins qu’une « une classe internationale », un mélange de « fière allure [ah, pour être fier, y’a pas doute, il l’est], à la fois masculin et romantique [mouaaaaa !], avec un sens développé de l'humour et de l'aisance »; « nous ne changerions rien à sa garde-robe même pas ses tenues de jogging »…! Comme quoi, c’est très subjectif tout ça, hein.

Enfin, maintenant que Nicolas rejoint le club des Brad, Georges ou autres Lenny, y’en a une qui devrait s’inquiéter…Au fait, à quand les posters de Nico dans Fan2 ou Ok Podium ?