jeudi 27 septembre 2007

Se(r)vice public

On avait eu l’épisode Delarue, alias le gendre idéal, et son pétage de plombs à 35 000 pieds.
On aurait maintenant l’épisode Télématin, du nom de l’émission qui réveille – et de quelle manière – la France.

Non, ce n’est pas un téléspectateur octogénaire qui aurait fait un infarctus devant la tenue de Nathalie Rihouet ou suite à une histoire drôle de Laurent Romeijko mais ni plus ni moins que le brave William Leymergie, alias le paisible presque pré-retraité, qui aurait tout bonnement tenté d’étrangler un de ses chroniqueurs.

Peut être qu’il lui avait amené un café froid, allez savoir...En tout cas, à quand la mention « L’abus de tisane est dangereux pour la santé » sur les paquets de Douce Nuit ??!

To e-be or not to be, that is the question (2)

C’est dans le même genre de paradoxe que s’inscrit ma relation au phénomène Facebook, dont on entend de plus en plus parler depuis quelques semaines (même la très sérieuse Tribune s’y est mise aujourd’hui ; à quand un reportage au 13h de JP Pernaud ?!).

Pour une fois, j’ai l’impression d’être un peu en avance puisque j’en ai fait la découverte l’année dernière, lors de mon séjour aux USA où beaucoup d’étudiants ne juraient que par ça. Moi qui en étais encore à MSN et n’avais même pas de MySpace, j’étais carrément hors coup. Pourtant, que d’heures passées dans la salle info de ma résidence à supporter les gémissements prénuptiaux de quelques chagasses locales qui gloussaient comme des dindes (en voie de farcissage bien sûr) à la vue du bellâtre – un clone sauce locale de Matt Pokora (à moins que ce ne soit l’inverse) – qui venait de les friend-lister ou de lâcher un comm réfléchi sur leur wall. Autant d’excitation ne préfigurait bien entendu guère plus que quelques échanges bucco-linguaux vu que nous étions dans la prude Amérique – tendance Britney, époque vierge effarouchée –, ce pays bisounoursesque où l’on croit au créationnisme et où on institue des bâtiments alcohol free (les mêmes qui ne sont pas gun free et où on se fait tirer dessus pas ses amis).

Et puis il y a quelques mois, une copine m’envoie une invitation pour rejoindre à mon tour la grande communauté fessebookienne. Comme je suis curieux, j’ai évidemment envie d’aller reluquer un peu son profil (ça fait toujours quelques motifs pour se chambrer après, hein !), ce qui m’oblige à mon tour à en créer un. Je me limite néanmoins au strict minimum, en utilisant cette fois ma vraie identité plutôt que mon double virtuel. Pour moi, le premier (unique ?) intérêt de fessebook est de permettre à des anciens amis ou connaissances de pouvoir retrouver notre trace et inversement, histoire de reprendre contact et plus si affinités. D’où la nécessité de ne pas se cacher sous un pseudo même si ça fait plus trop Homme invisible

En revanche, cette fonction mise à part, je reste encore assez dubitatif sur l’intérêt du truc. Et un peu prudent (parano ?) quand aux conséquences insoupçonnées qu’il pourrait avoir. D’où une attitude pas vraiment pro-active de ma part, bien au contraire. En gros, j’observe ce qui se passe – notamment chez mes amis – et je réponds, éventuellement, aux signaux que je reçois.

Et là survient l’effet Facebook qui m’agace un poil : cette collection d’amis très virtuel(s/le). La semaine dernière j’ai ainsi reçu 2 friend requests assez typiques de ce phénomène :

- l’une émanait d’une fille que j’ai du croiser 2 fois, avec qui j’ai discuté 10 min, et qui ne me disait même plus bonjour les derniers temps (pour ma plus grande douleur). Je suppose qu’elle a vu mon profil chez des amis communs et s’est souvenu qu’elle me connaissait…de vue ! Un moyen comme un autre d’agrandir sa collection…

- l’autre provenait d’une ex-camarade de classe dont je n’ai plus de nouvelles depuis 5 ans et qui n’a même pas gardé contact avec ceux qui étaient ses amis. Et si elle se rappelle à mon souvenir aujourd’hui, je doute qu’on renoue un quelconque contact au delà. Déjà, à l’époque, la gougnaffière faisait sa radasse avec ses exercices de maths (par contre elle était bien contente de me trouver pour ceux d’anglais)…Individualiste un jour, individualiste toujours…

Résultat, après avoir hésité quelques jours entre accepter leur « amitié » et donc l’hypocrisie qui va avec, ou prendre le risque de les vexer, j’ai fini par dire oui, sans conviction.

J’ai d’ailleurs pu constater en visitant les profils d’amis que certains collectionnaient ces « faux » amis : des personnes qu’ils ont rencontré 1-2 fois et à qui ils ont a peine parlé, des anciens camarades de classe auxquels ils étaient indifférents ou dont ils n’ont jamais demandé de nouvelles depuis, etc. Sans compter que s’ils voulaient vraiment se retrouver un jour, ça resterait faisable, via les connaissances communes, les annuaires, google, etc.

A l’inverse, je note qu’avec un certain nombre d’amis qui sont eux aussi sur Facebook, on n’a jamais ressenti le besoin de s’ajouter réciproquement sur nos listes respectives, comme si on avait besoin de ça pour se témoigner notre amitié. Quant aux news, photos ou informations de 1ère importance, on a d’autres moyens de se les échanger, régulièrement ou pas. Certes, avec Facebook, tout le monde peut y accéder d’un coup, ce qui pour les semi-flemmards comme moi peut s’avérer idéal.

Seul hic, parmi mes amis se mélangent des horizons divers (pro, études, autres) et des relations plus ou moins profondes; aussi, je n’ai pas forcément envie de donner le même degré d’accès aux divers éléments qui peuvent figurer sur ma page, pas plus que je n’ai envie de me lancer dans une segmentation (forcément rigide) de ces amis, en définissant notamment des limitations dans le contenu visible selon la catégorie.
Quant à mélanger les mondes virtuels ou réels dans lesquels je gravite, je préfère temporiser pour le moment (1 seule personne du monde réel sait que je bloggue et je ne souhaite pas révéler cette facette à d’autres, de peur de devoir m’autocensurer ensuite). En me baladant ça et là sur quelques profils, j’ai pu constater combien il existait des ramifications insoupçonnées et donc combien « le monde est p’tit ma brave Lucette »…De connaissances en connaissances, on peut faire beaucoup de rapprochements, de déductions…jusqu’aux plus inattendues. Certes, ça ne préfigure pas d’un usage nécessairement hostile, loin de là, mais c’est juste nos propres données qu’on ne maîtrise plus. Ca a d’autant plus un côté un brin flippant qu’il est encore trop tôt pour savoir comme tout cela va évoluer. Sans compter qu’une fois rentré dans la danse, on peut difficilement revenir en arrière, quand bien même on le souhaiterait ardemment.

Du coup, par prudence peut être excessive, je crois que mon activité facebookienne va rester bien calme pour le moment (en même temps, si je peux éviter de me créer d’autres addictions); ce sera juste un moyen de reprendre contact, une sorte de version moderne de Perdu de vue !
Quant à la vraie place de mes amis, elle n’est pas sur ma page Facebook mais bel et bien ailleurs…

mercredi 26 septembre 2007

To e-be or not to be, that is the question (1)

Je google à mort et pourtant une de mes craintes serait d’apparaître un jour dans les listes de cet Hydre de Lerne moderne. Je n’ai rien à me reprocher ni même d’activité secrète à cacher mais l’idée de pouvoir perdre ainsi mon anonymat ne manque pas de m’effrayer régulièrement. Ne plus avoir le contrôle de la situation, ne pas avoir la possibilité d’exercer un regard sur ce qui vous concerne plus ou moins directement, voilà une situation que j’ai du mal à admettre dans l’absolu. C’est d’ailleurs une des raisons qui me fait fuir – à priori – toute envie de notoriété. Pour vivre heureux, vivons (presque) caché.

Evidemment, je n’en suis pas à une contradiction près puisque, outre quelques rêves mégalomaniaques, je m’affiche sur ce blog, de manière physique parfois, trouvant sans doute dans cet exercice une certaine excitation à jouer ainsi avec mes hésitations. Néanmoins, j’ose (naïvement ?) croire que j’ai encore une relative maîtrise de la situation et que je peux donc décider de mon exposition comme bon me semble, aidé il est vrai en cela par la fréquentation lilliputienne des lieux, ce qui n’est pas nécessairement pour me déplaire (même si je suis aussi content de noter un pic de fréquentation à la lecture de mes stats). J’apprécie la venue de celui qui vient ici en habitué, en pèlerin occasionnel ou du visiteur vierge qui arrive par le truchement des liens, comme je suis moi-même venu à la blogosphère. A l’inverse, j’aimerais bien empêcher l’accès à tous ces dégénérés qui pénètre en cet espace après des requêtes destinées à assouvir leurs envies de fornication intra-familiales ou autres choses de bon goût [flashback : ai-je jamais fait des recherches tordues ??! euh…].

Mais pour l’instant, à part un évènement, certes pas vraiment nuisant dans l’intention mais gênant dans les modalités, qui m’a valu de cogiter toute une soirée, je n’ai pas eu à subir de conséquences fâcheuses de cette expérience, bien au contraire, si ce n’est les effets collatéraux d’une addiction au genre que j’essaye tant bien que mal de soigner.

lundi 24 septembre 2007

Le tube de l'automne ?

Ca aurait pu être "Il est né le divin enfant (un enfant précoce alors), chantons tous son avènement..." au lieu de quoi nos amis africains ont fait bien mieux, et plus exotique, avec une version remixée du Coup de boule, en l'honneur de celui qui éclaire les stades de sa présence et soulève l'enthousiasme des foules, sans doute de par son charme très mââââle...

Je vais encore râler que j'ai rien fait d'utile de ma soirée mais bon quand j'ai vu ça je me suis dit qu'il fallait le partager:



Note pour moi-même: penser à se raser avant qu'on m'appelle également l'homme des cavernes (le premier qui dit que j'ai pas la carrure d'un rugbyman, je lui fait une mélée avec introduction dont il va se souvenir !).

dimanche 23 septembre 2007

Nos régions ont du talent

L’autre jour je discutais avec mes collègues allemands quand on en est venu à parler des expressions et autres proverbes bien de chez nous. J’étais impressionné par leur connaissance de notre langue mais un peu déçu quand même de voir que tout ça fleurait – à mon goût – un peu trop le classique voire la naphtaline. Désireux de favoriser leur intégration dans toutes les couches de notre société, je décide alors de leur inculquer quelques expressions plus modernes…Bon le problème c’est qu’il est quand même plus facile d’expliquer « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » plutôt que « y’a pas à tortiller du cul pour chier droit » ou « sortez vous les doigts du cul » (oui, j’étais dans une rhétorique scato)...

On aborde ensuite les particularismes locaux, et il y en a quelques uns par là où nous nous trouvons. D’ailleurs, ce sont 2 ou 3 particularismes du même genre qui seuls peuvent trahir mes origines ; je n’ai en effet pas d’accent et du coup les gens imaginent – par tropisme sans doute – que je suis parisien (bon une fois quelqu’un a cru que j’étais suisse sauf que c’était à cause de l’allure et non de l’accent : il paraît que je faisais « diplomate ou banquier »… ; en fait j’avais juste pas le style 9-3…).

Désirant faire connaître à mes amis teutons les perles locales, je pense immédiatement aux orfèvres en la matière, vous savez les gentils fadas qui vivent regroupés autour de leur Bonne Mèèère ! Faut dire qu’en plus des ce vocable, ils ont un accent truculent et un certain caractère, d’où un mélange souvent détonant. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les talk-shows à haute vertu intellectuelle (pléonasme) recrutent quasi-exclusivement dans cette région (ainsi que le Nord et l’Est si on veut être exhaustif).[Petite précision : j’adore cette région chère à mon cœur]

Wiki me vient en aide avec un répertoire des expressions marseillaises les plus typiques, de faire le cacou à péguer, en passant par condé, esquicher, foutre le ouaï, marroner, etc.

Une des références bibliographiques attire mon attention : Le parler gras, glossaire marseillais iconoclaste, de JM Valladier, publié par les Editions du Fioupélan, spécialisées en « diffusion livresque de frivolité(s) narrative(s) ». Je fonce sur le lien où de larges extraits du bouquin sont disponibles. Et là, j’ai passé un long moment à faire mon fangoule à la lecture - à voix haute et avé l’assen bien sûr - de ces définitions, toutes plus drôles les unes que les autres.

Je vous en livre ici deux qui sont d’anthologie :

- cagole (terme que j’adore) : « Hétaïre du trivial maintes fois mythifiée, quintessence d'un stéréotype qui confine au sublime, disséquée, glorifiée, célébrée à l'envie par les chantres de l'ethnologie locale, icône d'une féminité idéalisée aux quatre coins de la Galaxie mais jalousée par ses ersatz, magnifiée pour les esthètes par ses talons compensés, son rouge à lèvres bon marché et son chewing-gum baveux, la cagole et ses avatars, voire ses isomorphes sémantiques que sont la cagoline, la cagolette et la cagolasse, reste et restera pour l'éternité la pierre angulaire, l'alpha et l'oméga de l'univers fantasmatique du mâle marseillais en rut, la seule qui pourra étancher de sa seule présence son inextinguible soif d'absolu. Rideau. »

- débonze (là, c’était une découverte) : « D'équerre, détronché, fracas. Etat crépusculaire de la conscience, parfois paranoïde, voire catatonique, (débonze rime presque avec défonce, c'est pas pour rien). Lucidité mise à mal comparable à la niasquade, mais avec d'autres substances psycho-actives. " Niasquade au litron, débonze au chichon. " (Michèle Torr, " De l'antériorité de la Pensée par rapport à la Matière, ou Comment l'enseignement de Démosthène a changé ma vie ", France-Dimanche n°13712). »

Samedi soir sur la terre


Après plusieurs jours d’intense frénésie, il était évident que ce week end se jouerait au ralenti. J’apprécie pourtant ces périodes où l’hyperactivité le dispute à la nervosité, même si sur le moment j’ai régulièrement hâte d’en finir. Cette pression, voire ce semblant d’hystérie, qui accompagne souvent ces instants a quelque chose d’excitant ; une sorte de défi qui nous est lancé et que l’on se doit de relever, d’ultimes difficultés qu’il faut affronter dans un maelström de semi douleur, d’impatience et de quasi-ivresse, tel le marathonien qui entame un dernier tour de piste avant de franchir la ligne d’arrivée. On sait que la délivrance est proche et avec elle la satisfaction d’être allé au bout et de pouvoir goûter à des instants plus relaxants.

Et alors que je pensais mercredi en avoir fini avec cette tâche qui m’occupe depuis plus de deux semaines, il a fallu que le sort en décide autrement ou plutôt que le naturel revienne au galop. Sans doute moins par conscience que par besoin d’avoir en main une partie des opérations, je me suis retrouvé plus que raisonnablement occupé, aux prises avec d’incessantes contingences, là où j’aurais pu profiter d’une égoïste mais douce quiétude. Des lignes à écrire, des pages à relire, des retouches à apporter, voilà ce que je me suis infligé, dans une lutte contre le temps et contre moi-même aussi, où il faut mettre de côté une partie de ses convictions et freiner son tempérament, pour aller droit à l’essentiel, s’il n’est pas déjà trop tard. Alors on grogne – intérieurement –, on en a marre, on y laisse une part d’efficacité, mais on pressent aussi déjà le soulagement qui viendra, après. Une soirée fichue, une nuit très courte, le sacro-saint repas-pause de midi qu’on fait sauter, les derniers instants sont comme souvent le paroxysme de l’effort.

Une fois l’épreuve terminée, le plaisir d’en avoir fini est évident. Mais encore faut-il pouvoir évacuer progressivement la tension accumulée et ne pas passer en un instant de la suractivité à l’inactivité. Et en ce vendredi, rien de mieux qu’une soirée rugby pour parachever le chapître, entre apéro pré-inaugural et verre-post-célébratoire. Foule des grands jours, atmosphère de fête entre légèreté et fraternité collective, son des bandas et senteurs de frites, on en profite alors pour se laisser aller.

Et une fois rentré, qu’il est bon de savoir que le lendemain, le réveil ne sonnera pas. Qu’importe la fatigue ou les tourbillons, en ce soir où sérénité se conjugue avec liberté et horizon dégagé, il est l’heure de revenir à de douces coutumes, de celles qui, dans la torpeur de la nuit, avaient pris l’habitude de m’accompagner lentement dans les bras de Morphée.

La nuit passée, l’envie d’inertie se confirme et coule déjà dans les veines. Ne rien faire, refuser les contraintes, prendre enfin son temps plutôt que de courir après, voilà l’esprit du jour, et du prochain sans doute. Accompagné par quelques lectures, un DVD, des notes de musique et une courte escapade vespérale. Pour une fois, point de regret de ne rien faire. Juste la satisfaction de pouvoir enfin y goûter.

samedi 22 septembre 2007

Votez pour Montcuq !

Comme vous le savez peut être, l’éditeur du Monopoly prévoit de lancer une édition du jeu où les rues, avenues et boulevards de la capitale seront remplacés par des villes. Mais, histoire de ne vexer personne et surtout de faire un astucieux coup marketing, un grand concours a été lancé pour que ce soit les français eux-mêmes qui élisent les communes destinés à remplacer les mythiques Rue de Vaugirad, Boulevard Malhesbers ou autre Avenue de Breteuil.

Sauf que dans ce genre d’initiative…il y a une part d’inconnu qui peut parfois se retourner contre ses initiateurs.

Il y a quelques jours, Dunkerque ou Perpignan étaient en tête des desiderata du public; bon, perso, ça me fait bizzare d’imaginer que c’est l’une de ces 2 villes qui va remplacer la Rue de la Paix…mais c’était avant que ne se manifeste un invité de dernière minute…Montcuq !
Dans ce qui ressemble à un hommage au Petit Rapporteur et à feu son créateur, un autre amateur de facéties aurait lancé l’idée d’élire ce tranquille mais culte village lotois. Et, de proches en proches, la blague s’est répandue et a trouvé des milliers d’adeptes, ce qui permet aujourd’hui à Montcuq d’être plébiscité. Et moi, ça, j’adoôôôre.
Il va sans dire que j’ai personnellement apporté ma contribution à ce concours vu que selon moi on ne met jamais assez Montcuq en avant.
Et imaginer qu’un jour on pourra directement se rendre à Montcuq, sans passer par la case départ et sans toucher les 40 000 €, ça me rend tout chose.

Quant à l’éditeur qui pensait « distribuer cette édition spéciale partout dans le monde et en faire une vitrine de la France », c’est un peu l’arroseur arrosé. En même temps, avait-il imaginé que son buzz serait aussi efficace ?

jeudi 20 septembre 2007

Baisse la tête bizuth ! (2)

Après l’amphi de bienvenue, l’étape suivante est la réalisation de petits défis un peu potaches : du genre se faire prendre en photo déguisé en pute à côté d’un flic, faire trempette dans le bassin du jardin public ou se foutre à poil rue de la verge. Mais en fait tout le monde attend surtout le point culminant de cette semaine de bizutage d’intégration (oui, le mot bizutage est proscrit !) : le week end orgiaque qui scelle notre appartenance à cette parfois curieuse population…

Et rien que pour le trajet en lui-même, y a de quoi dire.

Pas moins d’une quinzaine de cars sont nécessaires pour acheminer tout ce petit monde jusqu’à la station balnéaire où se tiennent les réjouissances. Une seule consigne : chacun doit amener une bouteille, un paquet de cigarettes et un jeu à gratter. Inutile de préciser que les bizuteurs collectent tout ça fissa au nom de la communauté…mais pour leur usage exclusif…C’est un peu du racket (la loi du marché mon frère, il y a les baiseurs et les baisés…) mais on se venge en achetant de la piquette. En même temps vu l’état de certains, je ne suis même pas sûr qu’ils soient encore en état de faire la différence au moment où ils la consomment.

Avant même le départ, ça sent le nawak. Parmi les bizuts, chacun se demande à quelle sauce il va être mangé pendant les 5h de trajet en voyant les bizuteurs, vêtus (si l’on peut dire) de tenus pour le moins assez peu conventionnelles, charger munitions et carburant (pas celui pour le car).
Et dés la montée dans le bus, on passe sous les fourches caudines de la sulfateuse. En gros on ouvre la bouche bien grand, pour récupérer le mélange – alcoolisé bien sûr – qu’un bizuteur nous verse jusqu’à son bon vouloir. Il vaut mieux aimer ça (j’ai eu de la chance, c’était de la vodka J) vu qu’après on y a droit pendant les 5h à raison d’une fois toutes les 10-15 min. C’est la version humaine du gavage, mais à l’alcool pour que le foie ait plus de saveur sans doute…Evidemment certains anciens un peu vicieux prennent un malin plaisir à vous chatouiller la glotte avec le jet (de la sulfateuse, bien sûr) et il est alors difficile de ne pas tout recracher si on ne veut pas s’étouffer…à moins d’être super entraîné…

A peine le car est-il parti que défis et jeux en tout genre s’enchaînent. Attention, c’est du lourd ; à côté, Questions pour un champion c’est de la gnognotte. Evidemment le sort m’a désigné pour inaugurer la série. Là il s’agissait de danser un slow dans l’allée du car tout en « chauffant à mort » (je cite) l’autre heureuse élue. Encore faut-il pouvoir tourner voire tout simplement bouger dans l’allée, chose difficile quand votre cavalière fait 1m³…Comme Jean Claude Dusse je n’ai pas conclu mais en même temps ça m’arrangeait bien…
D’autres ont eu le privilège de faire la doublure son d’un film porno, de montrer leur talent pour enfiler des préservatifs (en utilisant un concombre quand même), de manger à pleine dents un oignon cru. Les filles ont du ramper sur un parterre de garçons en sous-vêtements étendus dans l’allée centrale, monter une ribambelle de soutifs, on s’est beaucoup bisouté (sans la langue si je me souviens bien) et on a beaucoup pratiqué la poésie les chansons paillardes…Dans d’autres cars, c’était après midi dégustation, jugez plutôt : « bizu-chien » (manger de la patée pour chien), « bizu-chat » (manger des sardines trempées dans du lait) et le défi «gauche contre droite» qui oppose les deux hémisphères du car dans une joute terrible où il faut se faire passer un chamallow ou un bout de camembert de rangée en rangée…et surtout de bouche en bouche car l’usage des mains est proscrit ! Imaginez l’état de la chose après une bonne vingtaine d’échanges bucaux-bucaux…Ajouté à la châleur, la route et l’alcool, les têtes tournent vite et la douche romaine n’est pas loin si vous n’êtes pas réactif... Et bon appétit bien sûr.

Et comme on a aussi une image à tenir, autant en faire profiter tout le monde et notamment les autres automobilistes. Là c’est le domaine réservé de la tribu mâle (mais pour combien de temps ?) qui se pratique dans le cadre de l’exercice baptisé « bizu-cul » ; oh, le principe est très simple (de sorte qu’il soit compréhensible et réalisable à 3g aussi): quand un bizuteur prononce la formule susdite, les hommes du car, préalablement positionnement aux fenêtres et à l’arrière, se défroque de l’arrière et collent leur postérieur contre la vitre histoire de recréer une belle galerie de portraits…Une forme d’art moderne. Les non-exhibs hésitent un peu au début et puis on comprend très vite qu’il faut jouer le jeu. Perso, je n’ai pas de jouissance particulière à montrer mes fesses à toute l’autoroute mais bon ça fait parti du truc. Au moins, ça a bien fait rigoler mes amis quand je leur ai raconté. De toute façon la vidéo est sur Youtube alors je ne pouvais pas démentir…Et puis les automobilistes ont quand même une certaine chance car ils ne voient pas nécessairement le visage du propriétaire ; et pour certains, ça vaut mieux…(d’ailleurs, on devrait faire une étude sur la problématique suivante: « Tel cul, tel tête ? »).

Dernière étape et pas des moindres : la pause sur l’aire d’autoroute…ou plutôt la bataille rangée. En effet, ça sent le coup monté ; tellement d’ailleurs, qu’une partie des cars seulement rentre dans l’affrontement, les autres préférant passer outre, faute de munitions ou, pour les chauffeurs, par peur des conséquences sur leur machine. Car, en gros, pendant 15 min c’est la guerre, tribu d’un car contre tribu d’un autre – et au final chacun pour soi et Dieu pour tous – avec dans le rôle des légionnaires boucliers humains les gentils bizuts, tandis que les bizuteurs ont la haute main sur les munitions : farine, œuf, mousse à raser et histoire d’apporter une petite touche fraîcheur, légumes pourris et poissons pas de première main. Ca vole dans tous les sens, les balles perdues fusent, les coups bas aussi (va que j’arrive par derrière et que je t’écrase un poulpe ou une tête de thon en pleine poire). A la fin, tout le monde ou presque est bien crade et il ne reste plus qu’à faire la queue aux toilettes pour tenter d’enlever le plus apparent. Evidemment, la fin du trajet se passe dans une atmosphère bien odorante, et si vous n’aviez pas déjà envie de vomir, normalement cette fois c’est bon ! Quant à la station d’autoroute, c’est encore pire puisque vu l’état dans lequel on l’a laissé, ils ont du la fermer pendant 2 jours le temps de tout nettoyer…Il va sans dire que le directeur, pas au courant de nos exploits, était ravi de recevoir un appel de la société gestionnaire lui annonçant nos exploits…Néanmoins, j’avoue que ça reste un grand souvenir et un vrai moment de défoulement total. Et régulièrement, j’aurais bien envie de dire : « On remet ça ? »…

mardi 18 septembre 2007

Baisse la tête bizuth ! (1)

Cette semaine, les ptits derniers, les bizuts quoi, arrivent dans notre établissement. Et sans doute pour briser la timidité que l’on sent poindre sur certains visages innocents, certains d’entre nous (enfin les feignasses qui n’ont pas encore repris) leur concoctent une session bienvenue…niark, niark.

La première étape, c’était hier soir, en amphi. Après une journée de présentation (comprendre relax), un prof de finances leur a fait croire à un pseudo cours de quelques minutes suivi d’un faux-vrai-QCM, paraît il très ardu. Sous le prétexte de les évaluer, il s’agissait bien évidemment de leur faire peur ; et ça a marché puisque il se dit que ces frêles nouveaux venus n’en menaient pas large. Tout ça pour introduire en fait un rite initiatique auquel tout 1ère année doit se soumettre pour rejoindre la grande famille.

Je me souviens très bien de cette session « fais moi (faussement) peur » l’année où c’était mon tour d’entrer en ce lieu. On était 400 à se demander ce qui allait nous arriver face à une trentaine d’olibrius des promos antérieures déguisés en créatures sanguinaires derrière des masques inquiétants, vociférant à tout bout de champs leur gimmick « baisse la tête bizuth !!! », et tirant sur la foule au moyen de leurs armes lourdement chargées (en eau). Et nous d’obtempérer alors, mi-amusés, mi-inquiets, tant quelques uns semblaient s’y croire. Des apprentis dictateurs en sorte. Et de temps à autre, ils désignaient au hasard une pauvre victime qui avait alors droit aux honneurs de l’estrade et d’un auditoire soulagé de ne pas être à sa place, pour nous régaler d’une choré débile, d’un braillement se voulant chanson ou d’un gôbage de Flamby…La règle était simple : jouer le jeu et oublier le ridicule. Ne pas résister car c’était s’exposer à d’autres gages et passer quelque part pour quelqu’un dénué de second degré. D’ailleurs, celui qui tenta de s’opposer à ce qu’on lui rase quelques cheveux s’en souvient j’imagine encore.

Quand nos « tortionnaires » passaient dans les allées, les têtes s’enfonçaient le plus bas possible pour ne pas donner prise et se faire envoyer au casse-pipe.
Après une bonne demi-heure et alors que nous pensions être délivrés de notre prison, ce que je redoutais arriva et je fus désigné parmi un petit groupe pour subir la honte collective. Fort heureusement, après quelques minutes d’attente, je réussis à m’éclipser discrètement par une porte dérobée accompagné de quelques acolytes…Bon, j’aime beaucoup rire mais de là à faire le bouffon devant 400 personnes que je ne connais pas, il y a mieux comme entrée en matière…Ouais, dans ce cas, c’est toujours plus drôle quand c’est les autres ! Rassurez-vous, il y a d'autres choses auxquelles je n'ai pas échappé... ;)

Tout est une histoire d'A. (2)


On a mis une année à vraiment faire connaissance, avant ensuite de rattraper le temps perdu, quitte à perturber de nombreux cours par nos conversations incessantes et parait-il pas du tout discrètes. Ca a beaucoup jasé autour de nous et pourtant la situation a été rapidement claire, et d’une limpidité totale et évidente depuis. Aujourd’hui, c’est toujours un plaisir que de se voir après quelques heures comme de longs mois de séparation. J’aime son énergie, sa bonne humeur comme je suis parfois exaspéré devant cette hyperactivité. Mais l’avantage avec elle, c’est que je n’ai jamais besoin de tricher.

Pourtant, on a beau être de très bons amis, elle ne sait pas tout de moi. Et inversement. C’est un peu ma faute ou plutôt mon souhait d’ailleurs ; j’ai beau l’apprécier énormément, avoir avec elle une complicité plus poussée et une moindre pudeur qu’avec la plupart de mes autres ami(e)s, je n’en garde pas moins à mon propos une part d’ombre comme j’aime ne pas forcément tout savoir sur ceux qui me sont chers. En laisser pour plus tard en quelque sorte.
Cependant, le propre d’une relation sentimentalement forte c’est aussi de partager des choses et d’avoir une certaine franchise. Et là, j’avais peut être quelques gages à donner, d’autant plus que ces temps derniers j’avais moi-même soulevé des voiles, par imprudence ou envie inavouée, sans pour autant me défaire d’un quasi mutisme après coup.

Elle est ainsi la seule personne me connaissant dans la vie « réelle » à savoir que je tiens un blog; dans la joie de nos retrouvailles après de longs mois sans se voir, je lui ai fait en juin cette confidence que j’ai presque immédiatement regrettée. D’une part en prenant alors conscience que je souhaitais garder pour l’instant cette occupation secrète et d’autre part parce qu’en agissant de la sorte je la soumettais à la tentation et, par ma fin de non recevoir, à la frustration. Car, paradoxalement, je n’envisage pas un instant de lui donner l’adresse de ce site (j’aurais l’occasion sans doute un jour d’y revenir). Et pourtant, cédant à l’envie d’en parler un peu plus sans rien dévoiler, j’ai failli me trahir en lui donnant notamment un mot clé assez spécifique qui lui aurait pu lui servir de sésame pour remonter sur ce blog. Pris à mon propre siège, j’en ai alors été quitte pour un bon fou rire – catégorie nerveux – en plein Marais, où les passants nous regardaient bizarrement. Et surtout, j’ai du me livrer à un exercice de rétro-pédalage dans la semoule semi-mythomane pour la dissuader d’essayer de me retrouver (en prétextant grosso modo que j’avais les moyens techniques de l’identifier si elle passait par ici).

Elle semble aujourd’hui avoir compris mes raisons même si la curiosité la démange encore, sans doute parce que j’ai accepté de lui en dire un peu plus, histoire de compenser et de ne pas refermer une porte que j’avais là aussi – consciemment ? – légèrement entrouverte. C’était un dimanche d’août, au moment de nous quitter après avoir partagé un brunch ; alors qu’elle traversait une passe difficile et affichait – chose exceptionnelle chez elle – une certaine mélancolie, j’ai fait un parallèle très elliptique entre elle et moi, juste pour lui signifier que je comprenais ce qu’elle vivait et lui témoigner ainsi, en pudique autiste de la compassion que je suis, une forme de soutien. Et alors qu’elle me regardait intriguée, je lui ai fait signe que je n’en dirais pas plus, au moins sur le moment. Les jours suivants, elle a tenté de me relancer à une ou deux reprises, en annexe d’emails échangés, tout en comprenant sans doute que j’entendais maîtriser le jeu. Car si j’hésitais, quelque part le soubresaut de doute qui m’habitait valait déjà tacite acceptation intérieure de la confidence. J’ai donc commencé par lui narrer quelques éléments un soir où mon état d’esprit s’y prêtait; pas de révélation tonitruante, juste des faits, certes tournés de manière sibylline mais néanmoins exacte. De quoi apporter des éclaircissements tout en suscitant inévitablement d’autres questions.

Et puis la semaine dernière, peut être porté par un cadre enchanteresse que je connais par cœur mais retrouvais avec plaisir, il m’est apparu évident que je devais, voulais sans doute, inconsciemment, allait au bout de cette discussion. Et les heures précédents notre rencontre n’y sont sans doute pas étrangères.
Lorsque est venu le sujet, et alors que je ne savais pas trop comment me lancer, elle a eu l’astucieuse de retourner – quelques secondes durant – la situation par une question. Une seule, mais une bonne, à laquelle elle avait trouvé par elle-même la réponse. Dés lors, il était facile pour moi d’enchaîner et de lui faire mon récit, que seule l’heure avancée parviendrait à arrêter.

Elle en sait maintenant bien davantage sur mes derniers mois et, au-delà, sur une partie de moi-même ; c’est sans doute mieux ainsi. Entre encouragement à respecter une part de ma liberté, occasion de partager certaines choses, au présent puis à l’avenir, et plaisir pour moi de conforter cette amitié, en parlant, tout simplement, et en sortant un peu d’une situation parfois schizophrénique, cette discussion a eu, sans surprise, un effet totalement relaxant.

Comme souvent avec moi, le plus dur est de créer cet état de confiance, de connivence, de proximité et de compréhension mutuelle, celui où la liberté dans les paroles, la sincérité des confidences, le partage, m’apparaîtront évidents, tout autant que le sera l’intensité du fluide qui distinguera cet échange si particulier des autres. C’est un mélange d’éléments extérieurs et de cheminement personnel, qui peut être suscité mais surtout pas brusqué, et que certains signes avant coureurs laissent peut être implicitement augurer. Extrêmement rares sont les personnes avec qui j’y parviens. Mais si tel est le cas, il n’y a plus alors besoin de dire « Sésame ouvre-toi »…


A toi qui ne lira [probablement] jamais ces lignes…

dimanche 16 septembre 2007

Destination 7ème ciel

D’après mes calculs j’ai effectué l’autre jour mon 200ème vol (oui, je n’ai rien d’autre à faire pour tenir ce genre de décompte : p).

Il faut dire que prendre l’avion reste, malgré l’habitude, un plaisir non dissimulé pour moi. A chaque décollage, j’ai toujours cette petite poussée d’adrénaline et l’excitation qui va avec, comme un gosse qu’on aurait lâché dans un parc d’attractions. Le pire c’est quand surviennent des turbulences ou des trous d’air car les secousses provoquent alors un sourire réjoui sur mon visage là où la plupart de mes voisins – petits et grands – affichent une mine blafarde. Non, le mal de l’air je ne connais pas, bien au contraire. Et au moins, en cas d’accident, j’aurais droit à quelques lignes dans les journaux (oui, au moins le canard de chez moi) et mes héritiers toucheront quelques centaines de milliers d’€ ou $...alors que dans un accident de voiture, ma-ca-che !

Et puis s’il y a une impression de routine parfois [pensez, 200 fois à entendre les mêmes annonces à bord, je peux même les réciter par cœur avec la chorégraphie adéquate ! Ah par contre je ne me lasse jamais de celles en flamand, j’ai l’impression que l’hôtesse va nous poser une galette à chaque fois…], l’imprévu peut survenir à tout instant, surtout quand on ne s’y attend pas…Et en 200 vols, il m’en est arrivé quelques uns:

- Le coup du « dernier appel ». Un classique mais qui apporte sa dose de stress. On l’entend alors qu’on n’a même pas encore franchi les filtres de sécurité, et de préférence le jour où on tombe sur un agent vicieux qui vous fait subir une fouille poussée (il va sans dire que ce jour là l’agent n’est pas un bogosse, loi de Murphy oblige). Et comme c’est le dernier avion, qu’il est 21h et qu’on est vendredi soir, c’est donc le week end qu’on attendait depuis 2 mois qui va être foutu, tout ça parce qu’on est allé se manger une frite chez McDo à l’autre bout de l’aéroport. Enfin, avec un peu de bol, vous tombez sur des agents sympas qui vous attendent (par pour votre charme vu que vous arrivez tout transpirant et débraillé) et vous rentrez alors dans l’avion (ou le bus) sous le regard noir des autres passagers qui ont bien compris que le retard c’était à cause de vous…

- Les grèves…J’en ai connu de toute nature avec divers conséquences pas trop fâcheuses. Le pire c’est celle que j’ai connue le jour où, en partance sur un long courrier, je me faisais une joie de voyager en classe affaires; j’avais même réussi à m’auto-convaincre de ne pas déjeuner vu que j’allais festoyer 1h après dans l’avion. Sauf qu’une fois à bord, l’hôtesse m’annonce fort désolée qu’il n’y aura pas de « vrai » repas de servi (évidemment j’avais pas entendu l’annonce faîte en salle d’embarquement L ). Et là, adieu les rêves de foie gras, homard et petit fours…Non à la place, j’ai eu droit – dans de la porcelaine tout de même ! – à une salade Saupiquet et une crème Montblanc. Déguster et ouvrir soi même sa boîte de conserve en classe affaires, ça c’est du concept révolutionnaire ! Et comme je suis arrivé à destination à 2h du matin, il était trop tard pour trouver un restaurant ouvert…

- Les turbulences, vous connaissez ? J’ai toujours peur qu’il y en ait une au moment où je bois. Eh bien, j’ai fait mieux puisque alors qu’il n’y avait pas la moindre secousse, j’ai réussi à renverser le fond de mon Coca sur le costard de mon voisin (l’envers dieu merci !) ! Et non seulement ce con portait du Hugo Boss mais en plus il s’est réveillé au moment où j’essayais d’éponger discrètement mes dégâts. Là, ses yeux m’ont fait comprendre qu’il valait mieux arrêter là. J’ai passé les 30 dernières minutes de vol les plus longues de ma vie….et bizarrement, je ne suis jamais sorti aussi vite !

- Mais le meilleur c’est quand même le jour où j’aurais mieux fait de regarder à deux fois mon bagage sur le tapis de livraison (oui parce qu’on croit toujours qu’on est le seul à avoir ce modèle avec telle étiquette, etc). Alors que j’étais pressé car en correspondance, je file réenregistrer ma valise, prends mon 2nd vol et arrive à destination. Au moment de me coucher et surtout de préparer mes affaires pour le lendemain, j’ouvre la valise et découvre…que ce n’est pas ma valise ! Modèle identique mais contenu différent. Il est 23h et à 10h du mat’ j’ai un oral de concours…mais plus de cravate, de chemise et de chaussures…Ca aurait pu être pire, j’avais aussi failli mettre ma housse à costume dedans. Résultat, à 9h du matin, je faisais le pied de grue devant chez Bata pour m’acheter une paire de chaussures présentables (oui, les Vans ça aurait fait mauvais genre…) et filais en catastrophe passer mon oral, presque zen…Depuis, je vérifie toujours l’étiquette de mon bagage… J

- Les vols annulés / ratés. Jamais de gros pépins (attendre 8h dans un aéroport est un exercice que je connais et supporte) jusqu’à ce jour de janvier dernier, où après avoir parcouru haletant tout l’aéroport de Philadelphie en traînant ma valise de 35 kilos (et mes 2 sacs), j’arrive au comptoir de mon vol de correspondance pour voir…qu’il est déjà parti…et surtout que c’était le dernier de la journée…Là, j’imagine déjà ma nuit sur un banc de cet aéroport (ouais, un remake de « The terminal » !) et à cette perspective je sens déjà ma détermination à m’ouvrir les veines vu que je ne rêve que d’une chose : dormir dans un bon lit. Heureusement pour moi, je voyage avec Air Trans et la princesse m’envoie donc à ses frais dans un hôtel de bon alois avec restau, etc…Je crois que c’est abandonné et en pleine solitude dans cet hôtel de zone aéroportuaire à l’ambiance festive que mes rêves de businessman en ont pris un coup…Y a des jours où on aimerait retrouver bobon(ne) et passer sa nuit dans son petit F2 de banlieue…

- Le surbooking. J’en rêve à chaque voyage depuis que j’en ai été « l’heureuse victime ». Une fois, on m’a proposé un vol autre que celui sur lequel j’étais prévu, qui arrivait lui aussi à Paris et 15 min plus tôt, le tout contre 225 € d’avoirs…La 2nde fois, j’ai eu droit à la classe affaires, ce qui sur un vol de 10h change légèrement la donne…et rend le retour en classe éco très difficile…Bon, par contre, j’aurais du éviter de fêter ça au champagne car j’en ai été quitte pour un mal de crâne jusqu’à mon arrivée.

vendredi 14 septembre 2007

Injustice

On parle partout de la mort d’un ex-animateur télé. Mais aujourd’hui quelqu’un d’autre a disparu et personne n’en parle: Supernana.

Alors les femmes, qu’est ce que vous faîtes ?! Si y en a bien qui doivent lui dire merci, c’est vous. Elle a juste changé votre quotidien (d’où le préfixe Super accolé à son nom). Ben oui : fuites abondantes (ou pas), et tout et tout…la solution, c’est grâce à elle; fini les couches !

Addendum : …euuuuh…on me dit que Supernana était une animatrice radio…Ouuuups.

Postérité

Il y a la version originale, source inépuisable pour des bêtisiers devant lesquels je me marre à chaque fois:


Et la parodie, avec Valérie Lemercier, géniale comme toujours:


Et puis d’autres grands moments de télévision avec Desproges, Prévost, etc. qui font sans doute partie de la mémoire de beaucoup même quand, comme moi, on n’était pas né à l’époque.

Sous vos applaudissements…


jeudi 13 septembre 2007

Blogmark

=> A lire : un article des Echos à propos de « The Cult of the Amateur », pamphlet écrit par un vétéran de la Silicon Valley, Andrew Keen, contre le Web 2.0 et donc, entre autres, les blogs. Un point de vue - certes, servi ici sous forme de résumé - qui me semble extrême mais n’en soulève pas moins quelques questions intéressantes quant à l’Internet participatif, de sa réelle valeur ajoutée à ses dérives, etc.

mercredi 12 septembre 2007

Tout est une histoire d'A.

J’avais prévu quelque chose de léger ce soir et puis la journée a eu raison de mes envies facétieuses. Même Anne Sophie de la Coquillette et Tata Myriam ne seront pas d’un grand secours pour une fois. Seule la musique bercera peut être mes circonvolutions cérébrales, pour peu que je trouve des notes plus apaisantes qu’entraînantes, qui n’éveillent pas pour autant en moi des images ou des sensations qui auraient alors tôt fait de me faire verser définitivement dans le pathos.
La fatigue et l'influx laissés ça et là, sources de plusieurs coups de barre depuis le réveil, ont probablement suffi pour me mettre à fleur de peau, cet état tangent où un rien suffit pour déclencher ce que j’appelle spleen, curieuse sensation localisée quelque part entre l’esprit, le cœur, voire l’estomac quand il vous prend aux tripes.
Plutôt que de rejouer le mythe de Sisyphe en luttant contre l’assoupissement qui me gagne – fatigue oblige – et d’adopter les postures les plus inconfortables pour ne pas décrocher de mon bureau, je devrais raisonnablement rejoindre Morphée (aaaaah, des braaaas !) et passer à demain. Sauf qu’en esprit tout en contradiction, je vais sans doute hanter mon corps de pantin désarticulé jusqu’à une heure avancée de la nuit, par détestation viscérale des couchers quasi-vespéraux.

Et comme je n’en suis pas à une contradiction prés, j’aurais eu envie de sortir ce soir, juste pour sentir une présence et avoir l’occasion de partager, un fou-rire, une émotion, un instant, plutôt qu'un énième tête à tête avec mon ordinateur. La fatigue bien réelle eût alors été peu de choses face à cette promesse de joie simple ou d’euphorie.

Si les envies de ce soir ne sont pas fondamentalement nouvelles, le manque est plus palpable encore quand rejaillissent en mon inconscient les souvenirs et les lumières de la ville du même nom.
Certes, la migration provinciale ne signifie pas un passage aux ténèbres (et la météo me démentirait) mais le brillant est propre aux lieux d’exception et c’est cette différence qui rend l’expérience encore plus grisante, permettant au fond et à la forme de s'unir dans une symphonie vertigineuse qui ne peut que sublimer le moment. Et quand l’accoutumance se crée, la redescente est logiquement difficile, l’enchaînement des réjouissances masquant alors les éventuelles inflexions que 5 mois de vie en faux rythme pourraient provoquer.

Cette sensation c’est sans doute celle que le comédien de théâtre ressent au tomber du rideau ; le temps de reprendre son souffle, l’intensité unique de la scène lui manque déjà, quelque soit ce que qui l’attend en coulisses.

Et ce soir, passé le tourbillon du retour et de la rentrée, je prends conscience de ce manque. Les amis sont loin, les lumières aussi, les habitudes sont à oublier. Dans cette ambiance de lendemain de fête, seule la mémoire demeure, accentuant l’impression de solitude et ce besoin – pris dans une acception large – affectif : aimer, être aimé, autrement dit partager, échanger, bref l'essence même d'une relation quelque soit l'équation retenue selon moi.

Ca y est, le mot est lâché. Sauf que dans mon esprit (compliqué ?), il y a de nombreuses façons d’aimer quelqu’un et de le lui témoigner ; quelque part, ne porte-t-on pas une certaine forme d’amour, au sens de fort attachement, à ses amis ? En revanche, il n’y a qu’une seule personne dont est in love, celle à qui l’on réserve la majuscule et la formule magique, sur fond d’Hymne à l’A…bien entendu, et surtout la seule pour laquelle résonne la passion. Et si il y a des indices qui ne trompent pas, je suis convaincu que ce stade s’atteint progressivement.

Bien sûr, qui ne voudrait pas y goûter sous cette forme-ci, la plus aboutie, la plus intense et la plus rare aussi, celle que l’on croît parfois le fruit d’une quête que l’on suppose désespérée et qui peut aussi vous tomber dessus, au hasard d’une rencontre qui prendrait des allures de compte de fée. Pourquoi ne pas se satisfaire sinon d’une base qui s’embarrasse moins de certitudes et de profondeur mais offre un heureux compromis entre des envies mutuelles, et s’avère au moins source de bons moments partagés.
Et puis, restent toute les autres formules, les plus pures car dénuées d’ambiguïté, souvent celles qui sont le plus insensibles aux aléas et au temps, basée sur une notion belle et noble qu’on appelle amitié.

Dis-moi cher et fidèle oreiller, pour ce soir, on choisit quoi ? ;)

Addendum Wikipédia :

Pour décrire l'Amour en grec ancien, il n'y a pas un mot, mais quatre :

· Eros (ἔρως) : L'amour naturel, le désir, le plaisir corporel

· Philia (φιλία) : L'amitié, l'amour Absolu, inconditionnel, le plaisir de la compagnie

· Agapè (ἀγάπη) : l'amour divin, universel

· Storgḗ (στοργή) : l'affection, l'amour familial.

(Quelle sagesse ces philosophes grecs ; je ne me sens pas helléniste pour rien !)


[A suivre (sans doute)]

mardi 11 septembre 2007

Revival pôôôooower

Sans doute pour alléger le retour au turbin, mon quotidien est rythmé depuis quelques jours par des séquences revival qui me voient replonger dans le monde merveilleux de Disney, notamment grâce à 2 medleys trouvés chez Atypik qui reprennent les musiques de notre enfance, celles là même qui gardent un côté enchanteresse, même à 20 ans bien révolus…
Plus un jour sans que je ne me lève en essayant d’admettre que la vie – surtout à 7h du mat’ – c’est « hakuna matata » (à 18h en revanche je suis étonnament plus entrain à chantonner, tel le 8ème nain, « hé hisse et ho… »), que je lutte contre mes phobies cétaciennes au son de « sous l’océan » ou que je ne m’endorme en croyant très fort qu’ « un jour mon prince viendra ».

De même, je régresse fréquemment quelques années décennies en arrière pour retrouver ces émissions culturelles dessins animés qui ont sans doute contribué à forger ma personnalité...
Il y a quelques semaines, lors d’une discussion avec des amis, j’ai été presque rassuré de constater que je n’étais pas le seul à vivre avec ce passé, ma foi bien plus ancré dans ma mémoire que tout un tas de choses pourtant probablement plus utiles apprises depuis.

Jeanne et Serge et un de ceux dont je me souviens le mieux. Aaaah, combien de matinées ai-je pu passer devant cette so-beautiful romance à la sauce nippon-volleyballistique, entre salles de sport et cerisiers en fleurs...Oubliant les nombreux anachronismes et détails absurdes, je me pâmais devant ce coup de foudre digne des plus beaux romans à l’eau de rose. Et il faut peut être chercher par là l’origine de mon côté midinetto-fleur bleue (oui, il parait que je suis du genre romantique). Les anciennes générations avaient L’Education Sentimentale ou Les Malheurs de Sophie pour découvrir la vie et parfaire leur apprentissage, nous on a eu les mangas…

Seule déception, le jour où j’ai commencé le volley au collège, j’ai constaté avec amertume que malgré toute ma bonne volonté je ne pouvais sauter à 7 m de haut et rester en suspension une bonne dizaine de secondes. Adieu donc le rêve de devenir un volleyeur irrésistible et d’impressionner pour la postérité celle que j'espèrais voir devenir ma Jeanne.

Quand, après cette discussion, je suis rentré chez moi, j’ai béni le Dieu You Tube de m’offrir le générique en version karaoké, j’étais….aux anges ! Et de reprendre alors à tue tête cette ode à l’amoûûûûuuuuur, les yeux rougis par l’émotion, le cœur au bord de l’infarctus sous le coup de tant de palpitations.

Et comme je suis sympa, j’ai décidé de vous en faire profiter. Vous dansiez ??! Et bien chantez maintenant !!


lundi 10 septembre 2007

Here we are...

Ce soir, j’ai renoué avec le cruel dilemme de l’étudiant : tandis que mon esprit feint d’oublier que le week end touche à sa fin et tente de profiter jusqu’au bout de ces moments de paresse et de loisirs, la voix (hypocrite) de la sagesse me souffle que ce serait bien de préparer la semaine, bref de bosser le dossier du moment et d’arriver demain à 8h devant mes petits camarades avec mes préconisations en 3 points quant à notre super-projet prise-de-tête.
Car oui, non découragé par la séance de vendredi au cours de laquelle j’ai eu envie d’en prendre certains pour cogner sur d’autres, j’ai l’illusoire espoir qu’ils seront comme touchés par la grâce devant mon inspiration, et donc plein de dévotion et de docilité à mon égard, plutôt que de s’obstiner à poursuivre dans la voie laquelle ils se dirigent et qui me semble – en toute objectivité bien sûr – relativement foireuse.

Bref, tout ça pour dire que je me suis retrouvé immédiatement dans le bain en cette rentrée et que j’essaye tant bien que mal depuis de reprendre le rythme, ce qui s’avère paradoxalement à la fois presque naturel et pas toujours évident.
Passée la première journée, j’ai eu l’impression de reprendre un quotidien assez classique, sans réelle surprise, d’où une remise en route pas trop difficile.
Et en même temps, du fait de mes choix de parcours, je me retrouve dans une condition, celle d’étudiant, à laquelle je n’ai plus goûté depuis 2 ans ½, à l’exception du semestre que j’ai passé à l’automne/hiver dernier aux USA mais dans un système assez différent malgré tout. Résultat, je dois reprendre des habitudes que je n’étais pas mécontent d’avoir abandonné (cours magistraux, travail le soir chez soi, examens…) tandis que je perds une partie de la liberté que j’avais gagné en rejoignant – un temps durant – le monde du travail, à commencer au niveau du porte monnaie.

A l’heure des années primaire / collège, la rentrée était au moins synonyme d’une certaine euphorie : revoir les copains et les copines, décorer son nouvel agenda Fido-Dido, montrer sa super-gomme aux pouvoirs magiques, étrenner ses nouvelles chaussures à pompons.
En revanche, cette année, rien de tout cela pour moi : j’ai renoué avec ma bien terne sacoche à ordi plutôt qu’un cartable Bob l’éponge et j’ai péniblement lutter pour dégotter de quoi écrire (oui, depuis l’avènement du numérique, il ne fait plus bon être feuille de papier par chez moi). Ah, une satisfaction non dissimulée tout de même : j’ai retrouvé la cantine et après deux ans de sandwichs, McDo et grignotages divers, c’est comme si j’avais table ouverte dans un 3 étoiles au Michelin (et puis une cantine avec connexion Wifi, ça le fait !).

En fait, en cette dernière rentrée – last but not least – et à trois mois de la quille, je me sens déjà un peu en dehors du système, et presque trop vieux pour jouer l’écolier :

- je ne connais plus personne parmi tous ces visages que je croise

- je ne vois plus rien au tableau sans mes lunettes « pour voir de loin »

- il ne m’a pas fallu une demi-journée pour m’endormir pendant un amphi

- je pense déjà parfois comme un vieux con quand j’entends certains jeunots

Et pour en rajouter, Sephora trouve le moyen de m’envoyer 2 échantillons…de crème anti-rides… : « actions jeunesse corrections 1er signes de l’âge » et « correction rides » (en plus, celui là est pour les femmes il me semble)…Déjà que j’ai 3 cheveux blancs sur les tempes qui m’obsèdent, si je commence à m’inquiéter pour mes ridules…

Mais comme je n’en suis pas à une contradiction près et alors que je ne rêve que de rejoindre définitivement la vie active (quelque part le monde des adultes), j’étudie déjà régulièrement l’hypothèse de suivre un autre troisième cycle à moyen terme…Comprenne qui pourra...

dimanche 9 septembre 2007

You can't stop the beat !


Alors que je suis en train de me prendre le chou sur ce qui m’attend cette semaine, une partie de mon esprit virevolte sur un mode beaucoup plus léger, comme régulièrement depuis dimanche soir dernier.

Quand je me suis assis dans les moelleux fauteuils du Ciné Cité des Halles, j’espérai passer un bon moment. Ca faisait une éternité que je n’avais pas été au cinéma – je tairai la durée tellement c’est un peu la te-hon – mais cette fois je ne voulais pas manquer cette la dont je reluquais avec envie les affiches depuis quelques semaine, sous les quolibets de mes amis. Bien m’en a pris, car dés les premières secondes je me suis laissé emporté par le mouvement, celui là même qui m’a transporté ailleurs pendant 2h et m’habite depuis.

Hairspray n’est sans doute pas la comédie du siècle mais pour sûr le moyen de passer une très bonne soirée, pour peu qu’on laisse ses a-priori aux vestiaires et qu’on ne soit pas effrayé pas le kitch à la sauce américano-sixties.

Evidemment, en digne film hollywoodien, on a aussi droit à pas mal de clichés et en même temps à une image assez représentative de l’Amérique d’hier voire d’aujourd’hui (malheureusement ils ne sont pas toujours aussi funky non plus), entre maccarthysme, ségrégation, American Dream, etc…Et puis, mention également à John Travlota pour sa métamorphose on ne peut plus…sex !

Mais, si vous vous sentez prêts, enfilez votre costume à paillettes, apprêtez la choucroute mise en pli qui vous tient lieu de coiffure, vaporisez abondamment de laque parce que vous le valez bien et préparez vous à remuer du popotin.

Car c’est le grand mérite de ce film selon moi, celui de filer la patate. C’est bien simple, pendant 2h, je ne rêvais que d’une chose : me lever de mon siège et allez de l’autre côté de l’écran rejoindre la troupe du Corny Collins Show. Moi aussi je ne pouvais plus « stop the beat », au point qu’en sortant, on aurait pu croire que j’étais sinon bourré du moins dans une certaine euphorie, tant ma démarche était éloignée de celle du promeneur du dimanche soir qui rentre sagement chez lui.

Et depuis une semaine, j’ai la B.O. dans la tête (et pour partie dans mon ordi) et il ne se passe plus un jour sans que moi aussi je m’époumone « Good Morning Baltimore » ou «Welcome to the 60s ». Parfois, ça me donne envie de m’inscrire à des cours de comédie / danse, quitte à en baver ou à forcer une certaine partie de mon naturel, juste pour avoir, le temps d’un spectacle de fin d’année, l’occasion de jouer le jeu à fond et en total look s’il vous plait, parce qu’au 10ème degré ça doit être terriblement fun. Petit message à l’attention de Kamel Ouali ou de Mia Frye : si vous prévoyez une choré à la Hairspray dans vos émissions respectives, je m’inscris au casting. Oui, moi aussi, je veux être une Popstar Twiststar ! So come on, let’s twist again.

jeudi 6 septembre 2007

I'll be back !


Quand j’ai commencé à écrire ce billet, à 35 000 pieds, j’aurais du, d’une certaine façon, me sentir léger, zen, bref un peu dans les nuages et plus tout à fait sur terre. Pourtant c’était plutôt la fatigue et le spleen qui dominaient, comme de temps à autre depuis quelques jours, chaque fois que je prenais conscience de la fin imminente de mon aventure parisienne. En laissant la Ville Lumière derrière moi, c’est un peu mon horizon quotidien qui devient plus terne et perd en magie. Certes, des échéances plus intéressantes sur le fond m’attendent à présent mais il y a aussi tout un tas de choses qui vont me manquer : des habitudes, des lieux, des personnes…Autant d’éléments qui ont marqué mon séjour et sont donc quelque part indissociables de tous les bons moments passés ici. Aussi, cette dernière semaine a parfois pris des allures de pèlerinage : revoir untel(le), passer par tel endroit, goûter une dernière fois à un plaisir particulier. Un besoin de profiter jusqu’au bout, quitte à se retrouver en pleine nuit à déambuler dans les rues désertes, à pied ou à vélo, pour graver dans la mémoire une image, un souvenir.

Et puis à d’autres moments, l’impression d’être envahi par un vague à l’âme, entre regret de partir, doutes sur l’avenir immédiat, sensation d’être physiquement et nerveusement vidé, d’être dépassé par le temps, acculé par quelques contraintes pratiques qu’on a trop longtemps repoussé et qu’il faut régler. Comme souvent, la transition est brève, pour ne pas dire inexistante et quelque part, je n’ai rien fait pour qu’il en soit autrement, parce que l’inactivité, la torpeur, auraient tendance à m’inquiéter. Mieux vaut enchaîner, tout de suite.

Néanmoins, comme souvent à l’approche de l’échéance, la nervosité, voire la mélancolie, apparaissent et la hâte est presque grande alors d’être déjà dans l’après, empêchant d’une certaine manière de savourer jusqu’au bout le présent. Cette année encore, il y a eu quelques heures ou j’aurais aimé pouvoir hiberner, m’endormir quelques jours pour me réveiller ailleurs, plus tard, comme si de rien n’était.

Heureusement, la parenthèse n’était pas tant cet été mais plutôt l’automne qui se profile. Et une parenthèse ça se referme. En somme, je n’aurais donc vécu que la fin du début, l’Acte I. Le rideau est tombé, mais provisoirement.

dimanche 2 septembre 2007

Connais-toi toi même (grâce à un modèle mathématique)...

Faute de temps, je vais faire un billet très facile ce soir (oui, un de plus) grâce à un de ces tests qui pullulent sur le web, vous savez ceux qui prétendent cerner votre personnalité en quelques questions, dont certaines sont particulièrement tordues (« vaut il mieux être surpris en train de s’exercer du poignet par sa mère ou par son père ? »…). J’ai beau régulièrement trouver les conclusions de ces tests assez ridicules sur le fond et/ou la forme, comme je n’en suis pas à une contradiction près, ça ne m’empêche pas de continuer à en faire.

Le test du jour, trouvé chez Toli, a pour objet de déterminer notre personnalité - pas moins - en analysant « notre énergie sexuelle, notre prévisibilité, notre intelligence, notre expérience, et notre bonté intérieure », le tout grâce à « un modèle mathématique très avancé » ; autrement dit, rien que du sérieux ! Et à la fin (disons quand vous arrivez à aller au bout du test sans qu’il n’y ait de bug), on vous classe dans un des 16 profils possibles, qui vont du Satyre au Gentil Garçon, en passant par le Dom Juan, l’Arsène Lupin ou le Bourrin...

Pour ma part, je serais du genre Chevalier Servant…(j’use du conditionnel pour signifier ma moue ; c’est quand même pas un modèle mathématique qui va réussir à me décrire ! Et puis j’ai beaucoup de contre-exemples à cette assertion sans compter que j’aime moyen cette figure ; le principe d’être dévoué en permanence donc quelque part soumis n’est pas trop dans mon caractère):

"Fiable, stable, et toujours prêt à l'enlacer et à le soutenir... Inspirez profondément et lancez-vous dans la danse: vous êtes Le Chevalier Servant.

Votre attention se porte essentiellement sur les sentiments, pas le sexe. Pour votre âge, votre expérience est modérée, mais vous êtes un type bien, attentionné, et du coup votre vie amoureuse s'améliore d’année en année. Le processus d’élimination darwinien fonctionne en votre faveur: à l'âge où les ex-playboys se retrouvent coincés avec une marmaille plus ou moins désirée, vous commencer à envisager de penser à vous engager. Peut-être.. Les hommes encore célibataires s'intéressent à vous, et réciproquement! Votre partenaire idéal(e) est une personne intelligente, compréhensive et plutôt tendre.
Même si vous n’êtes pas vraiment un fétard, vous êtes très à l'aise en petits comités de gens intelligents. Votre cercle d’amis est restreint et il est probable que vos amis vous ressemblent en termes de personnalité. Vous appréciez en effet l'équilibre dans tous les types de relation.

Evitez toujours: Le Faux Prophète
Envisagez: Le Gentleman, le Chevalier Servant
Votre exact opposé: le Satyre".

samedi 1 septembre 2007

The Terminal – Episode 3 : il n’y a pas que dans Voici qu’on voit ça…*

[ * Pour mémoire, cette brillante formule était (est ?) le slogan dudit magazine…Et oui il ya des agences de pub payées très cher pour sortir ça…]

Je suis habitué à croiser dans ma rue ou dans mon quartier des personnalités charismatiques – jugez plutôt : Stéphane Bern (j’en connais un qui craque pour lui ;) ), Sébastien Folin, Armelle (Maeva de Caméra Café) ou Bérangère (de l’Ile de la Tentation 06 bien sûr !) – mais tout ceci n’est rien à côté de celles que j’ai vu dans le cadre de mon travail ces derniers mois, « mes » clients comme je pourrais les appeler. Là, on quitte la catégorie Closer pour Paris Match, Gala ou les pages saumon du Figaro.

Je vous l’accorde, tout ceci est d’un intérêt nul ou limité ; mais c’est la seule chose ou presque que j’avais à raconter sur mon boulot. Quand mes amis parlaient plans marketing ou analyse financière, mon intervention se limitait à la liste des beautiful people que j’avais croisé dans la semaine. Et moi de répondre alors sur un ton blasé devant ce défilé devenu banal : « untel, et puis untel aussi, mais lui c’est un habitué, ça fait 5 fois que je le vois… ».

Et si j’ai manqué beaucoup de personnalités, à commencer par Le couple phare (jusqu’à quand ?) Brad P. – Angelina J., j’ai pu apercevoir quelques uns des grands noms du cinéma, de la mode, de l’intelligentsia ou des affaires, voire m’en occuper personnellement pour certains.

L’occasion d’observer les caractères et leurs habitudes sous une autre lumière que celle des projecteurs et de confronter le mythe – ou du moins l’image – à la réalité :

- Sylvie V. n’est plus vraiment « la plus belle pour aller danser »…en revanche elle a ses chances pour SuperMamie…

- Patriiiiiiiiick B. n’est pas éternellement poursuivi par une horde de jeunes pucelles qui crie son prénom

- Isabelle A., malheureusement sans son costume de Marie Stuart, ne passe pas son temps à dire « Je ne suis pas folle vous savez »

- Carole B. (sans Gérard D.) voyage avec une valise entière dédiée à son maquillage ; du coup, sa beauté en perd de son naturel charme

- Fanny A. est aussi mystique et envoûtante qu’à l’écran

- Adriana K. donne vraiment envie de rejoindre la Croix Rouge si tous les volontaires sont aussi bien gaulés

- Milla Jovov. a été mannequin. L’usage du passé à un sens.

- Sharon S. est plus timide que dans Basic Instinct, notamment au niveau de son jeu de jambes

- Jean R. alias Godefroy de Montmirail a perdu Jacquouille

- Monica B. est aussi belle que sympathique et simple. Je comprends que César, alias Vincent C., ait craqué pour cette Cléopâtre.

- Tout les grands couturiers ou presque ont un assistant jeune et bogosse; un hasard sans doute…

- Karl L., lunettes noires, cheveux poudrés mais sans éventail et plutôt soft sur les bagouzes, ferait bien d’appliquer son programme minceur à ses valises ; ça lui éviterait de se trimballer avec 171 kg de bagages…

- Jean Paul G. ne se promène pas toujours en kilt entouré des ses amis M&M’s

- John Gallian. mets des lunettes à 6h du matin, sans doute pour se protéger du soleil qui cogne à cette heure ci et certainement pas pour cacher une hypothétique tête de défoncé…DIFFAMATION !!!!!!!!!!

- Guillaume D., animateur télé dandy, se la pète tout autant dans la réalité mais c’est pas pour autant qu’il maîtrise la notion de classe…

- On peut être héritier d’une fortune de plusieurs milliards et être simple et discret, même quand on part à Hollywood rejoindre son illustre dulcinée…alors que là y aurait des raisons de se la péter quand même !

- Prince et Princesse en Arabie Saoudite, on dirait que ç’est l’équivalent de Madame Monsieur chez nous…

- Etre de sang royal et avoir envie d’un Mac Do à 8h du matin n’est pas incompatible…Bon, après on finit moche et gros(se)…Aaaah, oisiveté et silhouette ne font pas bon ménage !

Bon, hé bien je crois que je suis prêt à rejoindre la rédaction de Public ! ;)