dimanche 16 septembre 2007

Destination 7ème ciel

D’après mes calculs j’ai effectué l’autre jour mon 200ème vol (oui, je n’ai rien d’autre à faire pour tenir ce genre de décompte : p).

Il faut dire que prendre l’avion reste, malgré l’habitude, un plaisir non dissimulé pour moi. A chaque décollage, j’ai toujours cette petite poussée d’adrénaline et l’excitation qui va avec, comme un gosse qu’on aurait lâché dans un parc d’attractions. Le pire c’est quand surviennent des turbulences ou des trous d’air car les secousses provoquent alors un sourire réjoui sur mon visage là où la plupart de mes voisins – petits et grands – affichent une mine blafarde. Non, le mal de l’air je ne connais pas, bien au contraire. Et au moins, en cas d’accident, j’aurais droit à quelques lignes dans les journaux (oui, au moins le canard de chez moi) et mes héritiers toucheront quelques centaines de milliers d’€ ou $...alors que dans un accident de voiture, ma-ca-che !

Et puis s’il y a une impression de routine parfois [pensez, 200 fois à entendre les mêmes annonces à bord, je peux même les réciter par cœur avec la chorégraphie adéquate ! Ah par contre je ne me lasse jamais de celles en flamand, j’ai l’impression que l’hôtesse va nous poser une galette à chaque fois…], l’imprévu peut survenir à tout instant, surtout quand on ne s’y attend pas…Et en 200 vols, il m’en est arrivé quelques uns:

- Le coup du « dernier appel ». Un classique mais qui apporte sa dose de stress. On l’entend alors qu’on n’a même pas encore franchi les filtres de sécurité, et de préférence le jour où on tombe sur un agent vicieux qui vous fait subir une fouille poussée (il va sans dire que ce jour là l’agent n’est pas un bogosse, loi de Murphy oblige). Et comme c’est le dernier avion, qu’il est 21h et qu’on est vendredi soir, c’est donc le week end qu’on attendait depuis 2 mois qui va être foutu, tout ça parce qu’on est allé se manger une frite chez McDo à l’autre bout de l’aéroport. Enfin, avec un peu de bol, vous tombez sur des agents sympas qui vous attendent (par pour votre charme vu que vous arrivez tout transpirant et débraillé) et vous rentrez alors dans l’avion (ou le bus) sous le regard noir des autres passagers qui ont bien compris que le retard c’était à cause de vous…

- Les grèves…J’en ai connu de toute nature avec divers conséquences pas trop fâcheuses. Le pire c’est celle que j’ai connue le jour où, en partance sur un long courrier, je me faisais une joie de voyager en classe affaires; j’avais même réussi à m’auto-convaincre de ne pas déjeuner vu que j’allais festoyer 1h après dans l’avion. Sauf qu’une fois à bord, l’hôtesse m’annonce fort désolée qu’il n’y aura pas de « vrai » repas de servi (évidemment j’avais pas entendu l’annonce faîte en salle d’embarquement L ). Et là, adieu les rêves de foie gras, homard et petit fours…Non à la place, j’ai eu droit – dans de la porcelaine tout de même ! – à une salade Saupiquet et une crème Montblanc. Déguster et ouvrir soi même sa boîte de conserve en classe affaires, ça c’est du concept révolutionnaire ! Et comme je suis arrivé à destination à 2h du matin, il était trop tard pour trouver un restaurant ouvert…

- Les turbulences, vous connaissez ? J’ai toujours peur qu’il y en ait une au moment où je bois. Eh bien, j’ai fait mieux puisque alors qu’il n’y avait pas la moindre secousse, j’ai réussi à renverser le fond de mon Coca sur le costard de mon voisin (l’envers dieu merci !) ! Et non seulement ce con portait du Hugo Boss mais en plus il s’est réveillé au moment où j’essayais d’éponger discrètement mes dégâts. Là, ses yeux m’ont fait comprendre qu’il valait mieux arrêter là. J’ai passé les 30 dernières minutes de vol les plus longues de ma vie….et bizarrement, je ne suis jamais sorti aussi vite !

- Mais le meilleur c’est quand même le jour où j’aurais mieux fait de regarder à deux fois mon bagage sur le tapis de livraison (oui parce qu’on croit toujours qu’on est le seul à avoir ce modèle avec telle étiquette, etc). Alors que j’étais pressé car en correspondance, je file réenregistrer ma valise, prends mon 2nd vol et arrive à destination. Au moment de me coucher et surtout de préparer mes affaires pour le lendemain, j’ouvre la valise et découvre…que ce n’est pas ma valise ! Modèle identique mais contenu différent. Il est 23h et à 10h du mat’ j’ai un oral de concours…mais plus de cravate, de chemise et de chaussures…Ca aurait pu être pire, j’avais aussi failli mettre ma housse à costume dedans. Résultat, à 9h du matin, je faisais le pied de grue devant chez Bata pour m’acheter une paire de chaussures présentables (oui, les Vans ça aurait fait mauvais genre…) et filais en catastrophe passer mon oral, presque zen…Depuis, je vérifie toujours l’étiquette de mon bagage… J

- Les vols annulés / ratés. Jamais de gros pépins (attendre 8h dans un aéroport est un exercice que je connais et supporte) jusqu’à ce jour de janvier dernier, où après avoir parcouru haletant tout l’aéroport de Philadelphie en traînant ma valise de 35 kilos (et mes 2 sacs), j’arrive au comptoir de mon vol de correspondance pour voir…qu’il est déjà parti…et surtout que c’était le dernier de la journée…Là, j’imagine déjà ma nuit sur un banc de cet aéroport (ouais, un remake de « The terminal » !) et à cette perspective je sens déjà ma détermination à m’ouvrir les veines vu que je ne rêve que d’une chose : dormir dans un bon lit. Heureusement pour moi, je voyage avec Air Trans et la princesse m’envoie donc à ses frais dans un hôtel de bon alois avec restau, etc…Je crois que c’est abandonné et en pleine solitude dans cet hôtel de zone aéroportuaire à l’ambiance festive que mes rêves de businessman en ont pris un coup…Y a des jours où on aimerait retrouver bobon(ne) et passer sa nuit dans son petit F2 de banlieue…

- Le surbooking. J’en rêve à chaque voyage depuis que j’en ai été « l’heureuse victime ». Une fois, on m’a proposé un vol autre que celui sur lequel j’étais prévu, qui arrivait lui aussi à Paris et 15 min plus tôt, le tout contre 225 € d’avoirs…La 2nde fois, j’ai eu droit à la classe affaires, ce qui sur un vol de 10h change légèrement la donne…et rend le retour en classe éco très difficile…Bon, par contre, j’aurais du éviter de fêter ça au champagne car j’en ai été quitte pour un mal de crâne jusqu’à mon arrivée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

mais tu vas où pour prendre autant l'avion ?

meteor a dit…

essentiellement en France !
Mais je reconnais qu'à certains moments j'ai eu la bougeotte et je me suis un peu lâché...pas trés raisonnable d'ailleurs!