mardi 18 septembre 2007

Baisse la tête bizuth ! (1)

Cette semaine, les ptits derniers, les bizuts quoi, arrivent dans notre établissement. Et sans doute pour briser la timidité que l’on sent poindre sur certains visages innocents, certains d’entre nous (enfin les feignasses qui n’ont pas encore repris) leur concoctent une session bienvenue…niark, niark.

La première étape, c’était hier soir, en amphi. Après une journée de présentation (comprendre relax), un prof de finances leur a fait croire à un pseudo cours de quelques minutes suivi d’un faux-vrai-QCM, paraît il très ardu. Sous le prétexte de les évaluer, il s’agissait bien évidemment de leur faire peur ; et ça a marché puisque il se dit que ces frêles nouveaux venus n’en menaient pas large. Tout ça pour introduire en fait un rite initiatique auquel tout 1ère année doit se soumettre pour rejoindre la grande famille.

Je me souviens très bien de cette session « fais moi (faussement) peur » l’année où c’était mon tour d’entrer en ce lieu. On était 400 à se demander ce qui allait nous arriver face à une trentaine d’olibrius des promos antérieures déguisés en créatures sanguinaires derrière des masques inquiétants, vociférant à tout bout de champs leur gimmick « baisse la tête bizuth !!! », et tirant sur la foule au moyen de leurs armes lourdement chargées (en eau). Et nous d’obtempérer alors, mi-amusés, mi-inquiets, tant quelques uns semblaient s’y croire. Des apprentis dictateurs en sorte. Et de temps à autre, ils désignaient au hasard une pauvre victime qui avait alors droit aux honneurs de l’estrade et d’un auditoire soulagé de ne pas être à sa place, pour nous régaler d’une choré débile, d’un braillement se voulant chanson ou d’un gôbage de Flamby…La règle était simple : jouer le jeu et oublier le ridicule. Ne pas résister car c’était s’exposer à d’autres gages et passer quelque part pour quelqu’un dénué de second degré. D’ailleurs, celui qui tenta de s’opposer à ce qu’on lui rase quelques cheveux s’en souvient j’imagine encore.

Quand nos « tortionnaires » passaient dans les allées, les têtes s’enfonçaient le plus bas possible pour ne pas donner prise et se faire envoyer au casse-pipe.
Après une bonne demi-heure et alors que nous pensions être délivrés de notre prison, ce que je redoutais arriva et je fus désigné parmi un petit groupe pour subir la honte collective. Fort heureusement, après quelques minutes d’attente, je réussis à m’éclipser discrètement par une porte dérobée accompagné de quelques acolytes…Bon, j’aime beaucoup rire mais de là à faire le bouffon devant 400 personnes que je ne connais pas, il y a mieux comme entrée en matière…Ouais, dans ce cas, c’est toujours plus drôle quand c’est les autres ! Rassurez-vous, il y a d'autres choses auxquelles je n'ai pas échappé... ;)

5 commentaires:

Anonyme a dit…

tiens, je prépare un post sur le bizutage... pour très bientôt ;)

Anonyme a dit…

bouhhh il a fui ! je vais te denoncer moi tiens ;-)

DAN a dit…

Ds ma fac de socio/ethno/linguistique (les losers & glandeurs quoi) le bizutage consistait à faire tourner le joint et la bouteille...

Je crois que le bizutage varie selon la spécialité...

Anonyme a dit…

ça y est, c'est posté ;)

t'as participé à quoi au fait ? des détails !!!! please;)

meteor a dit…

@thanos : j’ai pas fui, je me suis éclipsé !
Et puis tout le monde n’a pas le talent et le sex appeal pour aller faire sa chagasse sur une estrade…ou dans une cage au milieu du dancefloor (et sous la fallacieuse excuse d’un pari)…Enfin, je dis ça mais moi je ne dénoncerai pas…:D

@dan : mais l’un n’empêche pas l’autre ! nous on cumule !!

@toli : j’ai vu ça ; c’était TROP!
Des détails ?! hmmm…normalement seuls les membres de la confrérie connaissent les rites que l’on y pratique… ;-)