Chocolat - piment
Cette semaine, place à une comédie plus subtile que celles dont je me repais habituellement, digne cette fois de figurer dans la sélection des Molières (c’était d’ailleurs le cas), qui n’est pas l’institution la plus déjantée qu’il soit.
Aussi, fort logiquement, on trouvera donc moins de drôlissimes saillies ou de quiproquos abracadabrantesques que dans un boulevard ou un spectacle d’humour pur. Pour autant, Chocolat – piment offre une fine et savoureuse alchimie qui nous fait passer un très bon moment : de la douceur et de la tendresse comme dans le chocolat, de l’amertume aussi parfois, conjugués à la vigueur et au piquant du piment. Le tout sur fond d’une histoire banale, dans laquelle chacun peut sans doute se reconnaître : celle d’une simple réunion de famille, à l’occasion de l’anniversaire du patriarche, autour d’un gâteau chocolat – piment, qui voit (res)surgir émotions, tendresse, non-dits, règlements de compte, souvenirs qu’on croyait enfouis, etc…Un portrait savoureux donc, grinçant, dur parfois, mais ô combien humain, emmené par des dialogues et des comédiens inspirés, qui provoque le rire, caustique, chez le spectateur, et ne laisse pas insensible aussi.
Je ne sais si c’est la figure de Paul, le doyen, qui me rappelle à de nombreux égards feu mon grand père, où les échanges cinglants avec / entre ses filles, mais je n’ai pu m’empêcher de faire l’analogie avec certaines scènes vécues dans ma famille, en particulier du côté maternel. Dans ces moments, on se demande parfois ce qu’on a fait là ; pourtant, il suffit de regarder autour de soi, parmi ses amis, à la télé, sur les blogs, pour se rendre compte que chaque famille à ses travers, et qu’on pourrait être plus mal tombé !
Et plus le temps passe, plus j’aurais tendance à fuir, d’une certaine façon, la cellule familiale; en quelque sorte, loin des yeux = prés du cœur, alors qu’au contraire se retrouver les uns les autres (à l’exception de mes cousin(e)s mais question de génération j’imagine) me donne très vite l’envie de reprendre ma liberté et de fuir l’hypocrisie et/ou les carcans qui caractérisent (souvent) ces rassemblements. Même Noël, fête familiale par excellence dans mon esprit, devient de moins en moins plaisant. Car la litanie des cadeaux que l’on dépose au pied du sapin, proportionnelle aux sympathies que certains se balancent à la figure le reste de l’année, n’est qu’une couche de fondant qui ne masque en rien le piquant et l’amer sous-jacent, rendant ces démonstrations mielleuses plus grotesques encore. Du coup, j’ai bien plus envie de passer mon prochain Noël entre potes, ici ou ailleurs, plutôt que de supporter une fois de plus les humeurs des uns et des autres. Mais c’est bien connu, on choisit ses amis, pas sa famille…
NB: la pièce se joue au Théâtre la Bruyère jusqu'au 26 mai.
Aussi, fort logiquement, on trouvera donc moins de drôlissimes saillies ou de quiproquos abracadabrantesques que dans un boulevard ou un spectacle d’humour pur. Pour autant, Chocolat – piment offre une fine et savoureuse alchimie qui nous fait passer un très bon moment : de la douceur et de la tendresse comme dans le chocolat, de l’amertume aussi parfois, conjugués à la vigueur et au piquant du piment. Le tout sur fond d’une histoire banale, dans laquelle chacun peut sans doute se reconnaître : celle d’une simple réunion de famille, à l’occasion de l’anniversaire du patriarche, autour d’un gâteau chocolat – piment, qui voit (res)surgir émotions, tendresse, non-dits, règlements de compte, souvenirs qu’on croyait enfouis, etc…Un portrait savoureux donc, grinçant, dur parfois, mais ô combien humain, emmené par des dialogues et des comédiens inspirés, qui provoque le rire, caustique, chez le spectateur, et ne laisse pas insensible aussi.
Je ne sais si c’est la figure de Paul, le doyen, qui me rappelle à de nombreux égards feu mon grand père, où les échanges cinglants avec / entre ses filles, mais je n’ai pu m’empêcher de faire l’analogie avec certaines scènes vécues dans ma famille, en particulier du côté maternel. Dans ces moments, on se demande parfois ce qu’on a fait là ; pourtant, il suffit de regarder autour de soi, parmi ses amis, à la télé, sur les blogs, pour se rendre compte que chaque famille à ses travers, et qu’on pourrait être plus mal tombé !
Et plus le temps passe, plus j’aurais tendance à fuir, d’une certaine façon, la cellule familiale; en quelque sorte, loin des yeux = prés du cœur, alors qu’au contraire se retrouver les uns les autres (à l’exception de mes cousin(e)s mais question de génération j’imagine) me donne très vite l’envie de reprendre ma liberté et de fuir l’hypocrisie et/ou les carcans qui caractérisent (souvent) ces rassemblements. Même Noël, fête familiale par excellence dans mon esprit, devient de moins en moins plaisant. Car la litanie des cadeaux que l’on dépose au pied du sapin, proportionnelle aux sympathies que certains se balancent à la figure le reste de l’année, n’est qu’une couche de fondant qui ne masque en rien le piquant et l’amer sous-jacent, rendant ces démonstrations mielleuses plus grotesques encore. Du coup, j’ai bien plus envie de passer mon prochain Noël entre potes, ici ou ailleurs, plutôt que de supporter une fois de plus les humeurs des uns et des autres. Mais c’est bien connu, on choisit ses amis, pas sa famille…
NB: la pièce se joue au Théâtre la Bruyère jusqu'au 26 mai.
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