Les Amazones, 3 ans après
J’étais impatient d’aller voir cette comédie et je n’ai pas été déçu, au contraire. J’avais vu l’année dernière l’opus original, « Les Amazones », et j’avais à l’époque ris aux éclats. Aussi, j’avais très envie d’aller voir cette suite tout en craignant d’être déçu parce que la suite d’un film ou d’une pièce surfe parfois (souvent) plus sur le succès commercial que sur un scénario réellement enthousiasmant. Eh bien, j’ai sans doute passé un encore meilleur moment cette année.
Sur le fond, soyons honnête, la pièce n’offre pas de réelle surprise ; c’est une comédie de boulevard moderne très classique avec quelques (très) bonnes répliques.
3 ans après les avoir laissés, on retrouve nos protagonistes dans des situations plus ou moins inchangées : Muriel (Sonia Dubois), divorcée de son mari, a trouvé le réconfort auprès d’un Argentin, Annie (Chantal Ladesou), après 40 saisons comme GO au Club Med, a épousé un vieillard qui a rapidement passé l’arme à gauche, la laissant à nouveau seule mais aussi héritière d’une colossale fortune dont elle fait profiter tous ses amis, tandis que Micky (Marie Sophie L.) continue sa brillante carrière de publicitaire au détriment de sa vie de femme et de famille. Quant à Guillaume, le jeune Apollon qui avait débarqué dans la roulotte de nos 3 quadragénaires aux cœurs en jachère en semant la même zizanie que pourrait causer un pot de Nutella qui serait agité sous le nez de 3 survivants de Koh Lanta, il continue de filer le parfait amour avec Loic, le voisin du dessus qui l’a converti à l’amour mâle, malgré (ou à cause) les efforts désespérés de notre trio d’ « invendues ».
Encore une fois, le charme de cette pièce tient, selon moi, au personnage semi tragico-burlesque d’Annie, interprété par une Chantal Ladesou, encore plus déjantée. Elle m’avait déjà fait mourir de rire dans le premier opus en GO spécialiste ès macramé feigant de ne pas être désabusée par sa vie sentimentale et là encore elle récidive, encore plus fort. On sent d’ailleurs que la pièce a été, à dessein cette fois, bâtie autour de son personnage tant elle en est l’élément central. C’est elle qui suscite l’hilarité du public par sa façon bien à elle de (sur)jouer son rôle de presque quinqua qui croit encore et toujours pouvoir se la jouer séductrice voire tigresse, et souvent un poil jalouse et/ou de mauvaise foi. En fait, il suffit parfois de voir son ombre pour avoir envie de rire ; sa démarche, ses costumes, sa coiffure, tout ou presque en elle est bon pour dérouiller nos zygomatiques. Et, au risque de parfois donner presque l’illusion d’en faire trop à quelques uns, elle en rajoute par-ci, par là, en improvisant, en prenant le public pour témoin, voire en étant aidé involontairement par une situation imprévue : coiffure choucroute qui se casse la gueule, soutien gorges qui se défait…Du coup, le fou rire qui envahit le public, gagne la scène et ses partenaires. Et là, on tombe dans le nawak, pour notre plus grand plaisir !
Preuve de l’enthousiasme de la salle, à la fin, une bonne partie a fait une standing ovation. Pour ma part, je sais déjà que si l’occasion se présente d’accompagner un(e) ami(e) de passage qui veut être sûr de passer une bonne soirée, je n’hésiterai pas à y retourner !
2 commentaires:
Clôt le 2 juin 2007.
Une suite?
Avant la suite, je crois surtout qu'elles sont en tournée (à vérifier). Et ça ne m'étonnerait pas que la pièce reprenne en janvier ou plus tard à Paris.
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