Trick or treat
Si on était puriste on ne célèbrerait Halloween que demain soir, dans la nuit du 31 octobre au 1er
Néanmoins, force est de constater que notre pays, qui résiste encore et toujours à l’envahisseur, et donc aux cérémonials qu’il tente de nous refiler, paraît assez hermétique au phénomène, qui semble presque en déclin.
Même mes coreligionnaires n’ont pas prévu de soirée spéciale; dommage, je connais quelques courges et sorcières qui avaient déjà le costume adéquat (oui, facile). En même temps, par ici on n’a pas besoin d’occasions comme celles-là pour organiser des soirées aux noms forts évocateurs et aux costumes non moins avenants, héhéhé…
Je n’irai pas non plus frapper aux portes en menaçant mes interlocuteurs d’un maléfice diabolique s’ils ne me font donnent pas quelques douceurs; certains risqueraient d’appeler la police ou, comme la vieille du dessus, ne manqueraient pas de faire une crise cardiaque.
Bref, nous sommes donc à des années lumières de ce qui se passe chez Oncle Sam, où je fus amené à observer la citrouillemania l’année dernière.
Depuis début septembre, mon supermarché ressemblait à un temple du pumpkin et du jack-o-lantern. Pas un commerce ni une institution n’y échappait puisque même dans mes cours à l’université, où la moyenne d’âge était pourtant supérieure à la trentaine, des professeurs avaient cru bon céder eux aussi au phénomène. Quant au recreation center, il proposait lui une visite guidée au cimetière avec dégustation de pumpkin cake pour les courageux.
Mais le clou du spectacle, la citrouille sur le gâteau si j’ose, ce sont les fameuses Halloween Parties, qui se déroulent durant le week end précédent la date fatidique.
Et là, contrairement à ce que j’imaginais, il ne s’agit point de revêtir l’apparence de ce qui symbolise Halloween (sorcière, squellette, etc.) mais juste de se déguiser en tout et n’importe quoi, comme nous le faisons nous à l’occasion de notre bon vieux carnaval. Enfin, à un élément près, puisque d’après mes observations il semble que le genre féminin soit limité outre-atlantique au costume de pute (ou disons de jeune fille qui n’a vraiment pas froid aux jambes ni ailleurs), là sous un semblant de look d’infirmière, ici sous l’uniforme d’une écolière…Eh oui, pour Halloween, la prude Amérique se lâche, ou disons se révèle enfin.
Face à ce déploiement de chair et de mise en scène poussant loin la ressemblance, je devais avoir l’air bien sage dans ma tenue de beach boy hawaïen. J’avais malheureusement laissé en France un accoutrement qui eut fait sensation j’en suis sûr (encore plus aux USA), et que je n’ai d’ailleurs toujours pas eu l’occasion d’étrenner.
Alors, bien sûr j’aurais pu vous mettre ma photo en Brice de Nice Météor de Hossegor mais ça n’est pas assez représentatif du spirit comme dirait JC Vandamme.
Aussi, j’ai préféré illustrer ce billet par un type au costume assez original que j’avais croisé :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire