Notre patrimoine est en danger !
C’est en écoutant France Info sous ma douche un de ces matins que j’ai entendu parler d’un mouvement qui ne pouvait que gagner ma sympathie pour ne pas dire ma compassion.
Si la vague des Kévin et Jenifer est passée, les prénoms à la mode ces temps ci n’en oublient pas moins notre histoire collective en remisant au banc des classements ceux qui ont fait les riches heures des générations passées. Aaah, heureusement qu’il reste un Jean Pierre Pernault pour faire la promotion des Marcel(le), Robert(e), Raymond(e) et autres dignes représentants de la tradition et du bon sens prés de chez nous.
Parmi les prénoms en danger figure le trop peu usité Gérard. Songez qu’en 2002, date du dernier recensement de l’INSEE, seuls 3 nouveaux nés ont eu la chance d’être baptisés de la sorte, plaçant ainsi ce trésor culturel en 1212ème position du Top des Prénoms.
Vous l’aurez compris, les Gérard sont donc en danger ! Et au nom de la bio-diversité, sujet d’actualité s’il en est, on ne peut laisser une telle espèce disparaître sans réagir. Avec ce patrimoine qui se consumme, un grand manitou des causes humanistes aurait dit « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Très juste. Alors, face à ce constat terrible, j’ai décidé de m’engager et de rejoindre à mon tour l’Opération Regérardisons la France, brillamment orchestrée par le non moins formidable Gérard Magazine. Un seul mot d’ordre : « futurs parents, plutôt que de baptiser votre bambin à venir d'un de ses prénoms à la mode aujourd'hui mais qui sera périmé dans vingt ans, offrez lui un destin: prénommez le Gérard! ».
Sur le site Internet de la publication, on trouve ainsi des rubriques qui valent à elles seules le détour : le Gérard du mois, Paroles de Gérard, On a tous quelque chose de Gérard, Les petites annonces de Gérard Magazine ou des liens gérardesques.
Et comme Gérard Magazine ne ménage pas ses efforts, un autre mouvement d’intérêt national a été lancé : une pétition pour le retour de Gérard Holtz à la présentation du Téléthon 2007. Là aussi, inutile de dire que je souscris à 300% ; pffff, notre Gégé c’était quand même autre chose qu’Olivier Minne…
NB : un appel à témoins a été lancé concernant 2 problématiques essentielles ; merci de vous faire connaître si vous correspondez :
- "Quand je fais l'amour avec mon mari, j'imagine qu'il s'appelle Gérard pour atteindre l'orgasme"
- "J'ai couché avec un Gérard célèbre"
4 commentaires:
Désolé de jeter la première pierre à l'édifice, mais... je crois que tu as oublié un gros, un très très gros détail.
Gérard de Suresnes
Alors que tu étais à l'écoute des cieux du rock, qui n'ont de rock que le nom, et qui ne diffusait que du rap et du R'n'b (rythm and blues,euh?)... feu Super Nana, si tu savais.
Bref, il existait des gens bien qui écoutait fun radio, Arthur, Eric&Ramzi, Le Doc, Difool, Lovin'Fun, à se plier de rire, avec de la bonne zic, un mix entre rock et techno, bon il parait que maintenant c'est de la soul-funk je crois...
Une emission phare après 20h était celle de Max. Lui qui osait passer du "Dead Can Dance", Lisa Gérard, et même du répertoire classique dans sa deuxième partie. Pour la première, il y avait une partie avec des appels téléphoniques et des blagues.
Toute cette intro pour en arriver au poète Gérard.
Gérard était un gars de Suresnes, paix à son âme, qui avait appelé d'une cabine téléphonique en 1996, hé oui à l'époque c'était cheros quand même de téléphoner par mobile, SFR avait une tarification plus chère si tu appelais en national que si tu appelais en régional, il y avait vraiment des raisons d'utiliser les sms, qui était à 50 centimes francais le tarif de base (7 cents en euros) pour tous les opérateurs. Je lorgnais même pour un tamtam ou tatoo. Bouygtel naissait.
Enfin, Gérard était le summum de la beaufitude, mais il était brave, on dirait gentil pas seulement pour son physique (inconnu). Des fois, certes c'était un peu méchant, mais il savait bien qu'on l'aimait.
Et je pense que toute notre génération, les parents qui étaient ados à l'époque, ne veulent pas avoir un gamin: bof, ouvrier, simplet, célib ou divorcé, porté sur la cigarette et l'alcool...
Tu sais, les Serge commencent à peine à renaître, entre Lama et Gainsbourg, y avait de quoi flipper
:))
Ma premier grande histoire était avec un Gérard, histoire de 3 ans... puis plouf...
Mais Gérard c'est d'origine germanique, donc pas étonnant qu'il n'y en ait pas foule en France... Par contre en allemagne, doit y en avir plus au m²
Ils sont forts ces journalistes de France Info. Je savais pas toussa en me levant :-)
@kokoro: il me semble que ce Gérard me dit vaguement qq chose; et puis, Gérard Magazine lui consacre un article donc il n'est pas oublié !
@dan: quelle chance que d'avoir eu un Gérard dans ta vie ! J'espère que tu es conscient de ce privilège ;)
Et attention, tenez-vous bien, Gérard Magazine devient un vrai journal en papier dès février 2008 vendu en kiosque partout en France! Jusqu'où iront les Gérard?
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