vendredi 25 mai 2007

American experience: pèlerinage en terre sainte


Quand on est un « bon » chrétien, on va à St Pierre de Rome, comme le musulman à La Mecque où le juif à Jérusalem. Et quand on est Coke addict (la boisson, pas la poudre), on va à Atlanta, aux sources de la Coke sensation, visiter le temple dédié à cette boisson vénérée, le World of Coke.
Au cours de mes quelques mois passés outre-atlantique, j’ai donc eu l’occasion de me rendre dans ce lieu que je rêvais de visiter depuis que j’en avais entendu parler (on a les rêves qu’on peut…), étant un vrai fan de la boisson comme de la marque.

Bon autant vous dire tout de suite, si jamais l’un d’entre vous à ce moment m’enviait, que la suite risque de vous faire déchanter (mais bon le mythe reste le mythe). En gros, ce musée – ou espace de promotion à entrée payante – est une belle supercherie ; pas grand-chose à voir et pas grand intérêt (en même temps, à bien y réfléchir, je vois pas trop ce que je pouvais en attendre).

Dans une pauvre salle mal éclairée, agrémentée d’une fausse chaîne d’embouteillage fonctionnant en circuit fermé pour amuser la galerie, on (re)découvre l’histoire de cette boisson, à l’origine conçue par un pharmacien qui vendait le breuvage au verre pour ses vertus curatives (un bon argument pour clouer le bec à celui qui vous dit que le Coca c’est pas bon pour la santé ; bon, en même temps, l’un n’empêche pas l’autre). Après un séance ciné où on a droit à une rétrospective de toutes les pubs Coca ou presque (bof,bof, à part celles avec les ours - nostalgie quand tu nous tiens…-), il est déjà temps de passer au clou du circuit, cause sans doute de mes phantasmes pré-visite : la World of Coke fountain.

En gros il s’agit d’une fontaine où l’on peut tester – gratuitement bien sur et sans limite – des dizaines de boissons produites par The Coca Cola Company ; autrement dit toutes les sortes de Coca, de Sprite, de Fanta, et quelques dizaines d’autres breuvages inconnues (et qui ont toutes les raisons de le rester) produits spécifiquement pour un marché, de la Chine à Madagascar, en passant par l’Allemagne ou l’Equateur.
Autant vous dire qu’après quelques micro-verres, on est déjà écoeuré ; le forfait illimité trouve donc vite ses limites vu que la gerbe n’est pas loin. Je suis peut etre puriste mais a part le Coca Classic (voire le Lemon, le Sangho et, les jours où je suis bien réveillé, le Vanilla), j’ai trouvé tout le reste immonde. La palme du pire va sans conteste au Fanta, sous ses nombreuses d
éclinaisons (certaines correspondants visiblement à des particularismes régionaux), dont pas une ne rattrape l’autre ; en même temps, quand on voit juste la couleur (vert fluo, rose fluo, violet), ça ne laisse rien présager de bon. ; eh bien, au goût, c’est encore pire !

Clou de la visite, on termine par la boutique souvenirs, aussi grande (ou petite c’est selon) que le musée en lui-même. Et là, comme vous pouvez l’imaginez, le temple du bon mauvais goût s’offre à vous : caleçon Sprite, tongs Fanta, sac de soirée en strass Coca…Néanmoins, sans doute sous les effets du cocktail de boisson qu’il vient d’ingurgiter, le touriste trouve le moyen de se faire plaisir tout en faisant plaisir à The Coca Cola Company en lui faisant don des dollars qu’il ne lui a pas laissé en achetant ses boissons, alors même que ces dollars lui auraient pourtant été bien utiles pour soigner plus tard ses problèmes de poids ou de diabète…Mais bon, dans un pays où l’eau est souvent aussi – voire plus – chère que le doux nectar, il faudrait être fou pour se priver de ce plaisir. Always Coca Cola…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'adooore le coca vanilla ! mais je preferai son précdédent packaging. sinon je ne suis pas fan des autres coca... bah dis donc, ils vont être content parce que finalement tu leur fait une bonne pub !