vendredi 4 mai 2007

Echappées crépusculaires

Ce soir, le ciel était lourd. Contrairement aux jours précédents, la pluie a fini par se manifester. Adieu la séance lecture au soleil donc. Mais Paris offre toujours quelque chose à faire ; je ne passerai pas (toute) ma soirée alone at home. Direction le Louvre donc, pour un tête à tête avec le temps. Le vendredi soir, c’est nocturne. D’où une certaine affluence mais que le gigantisme du musée a vite fait d’absorber.
Après un détour par l’exposition Praxitèle (à suivre), je prends la direction de l’aile Sully pour entamer mon périple. Comme à mon habitude, je déambule au gré de mes envies, ou plutôt de mon instinct. Comme dans un labyrinthe. Pas de fil d’Ariane pour m’aider. Juste mon sens de l’orientation, mis à l’épreuve par le plus grand musée du monde. Je me perds parfois mais j’aime ça. L’inattendu, la découverte ; je suis là pour ça. Ce musée, j’y suis venu déjà mais à chaque fois c’est une (re)découverte, entre ce dont ma mémoire a gardé un souvenir, parfois vague, ce dont elle a perdu la trace et le reste, terra incognita. Ma progression se fait lentement, une salle par ci, une heure par là. De quoi tenir bien des décennies.

Dehors, le tonnerre gronde, l’horizon s’obscurcit. A l’intérieur, tout n’est que lumière. L’art en mode majeur. Seul le bruit de la pluie qui résonne sur la verrière vient troubler ce presque silence. On entend parfois le babillement des touristes, des voix qui résonnent. Pas de quoi impressionner ces statues qui ont vu défiler les siècles. Encore une fois, je suis saisi par cette atmosphère, cette vue d’ensemble, plus d’ailleurs que par les œuvres en elle-même. La cour Marly me laisse sans voix, majestueuse et imposante.
Puis je pénètre dans les appartements de Napoléon III. J’aime ce bruit de parquet qui grince sous mes pas. Le décorum en jette, entre dorures, lustres et tentures. Pour rien au monde, je ne voudrai un tel intérieur pour demeure. Pourtant, mon esprit s’évade. Je repense à telle leçon d’histoire ou à tel film. Et puis, le flot des visiteurs est là pour me ramener à la réalité. Je suis au musée. Le monde moderne rencontre le passé. Assez surréaliste d’ailleurs ce mélange des époques, des styles, entre apparat des collections et décontraction des touristes. Les cultures se rencontrent en vitrine – de la Grèce antique à la Renaissance – ou sur leur chemin, quand le discret Japonais croise le volubile Italien.
Pour finir, ce sera un détour par la peinture classique, version Ecole du Nord. Dans la succession des salles, je retrouve De La Tour et son Tricheur. Mon regard s’arrête parfois pour contempler un tableau, admirer un détail ; à d’autres moments il saisi juste une vue d’ensemble ou se perds. Une sensation de tourbillon m’envahit peu à peu, le pas se fait moins dynamique. Dehors, la nuit tombe. Ma visite touche à sa fin, pour ce soir. Le reste, ce sera pour plus tard, dans les semaines, les mois à venir.

Et avec ma nouvelle carte qui m’offre un accès illimité durant un an, je pourrai poursuivre mes pérégrinations quand bon me semble, pour une heure ou plus, sans contrainte aucune. J’aurai même le droit de convier un invité, 2 soirs par semaine. Et si le Louvre, c’était le lieu pour emballer ? En tout cas, assurément un bel endroit pour partager des émotions. Et qui sait, peut être en faire éclore d'autres...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

moi, moi, moi lol
Et... depuis mai, de toutes les galeries du Louvre, tu es devenu un guide expérimenté ?

meteor a dit…

Et bien je crois que je n'y suis même pas retourné en fait !

Anonyme a dit…

Invites-y moi, et je t'inviterai à un japonais à quelques pas !:o)

To Do - be timing careful >
Louvre mercredi vendredi 18h-22h
Resto japonais dernière entrée 22h

meteor a dit…

merci pour l'invit' mais...euh...il y a juste un petit problème..euh...géographique ;)