Quand j’ai commencé à écrire ce billet, à 35 000 pieds, j’aurais du, d’une certaine façon, me sentir léger, zen, bref un peu dans les nuages et plus tout à fait sur terre. Pourtant c’était plutôt la fatigue et le spleen qui dominaient, comme de temps à autre depuis quelques jours, chaque fois que je prenais conscience de la fin imminente de mon aventure parisienne. En laissant la Ville Lumière derrière moi, c’est un peu mon horizon quotidien qui devient plus terne et perd en magie. Certes, des échéances plus intéressantes sur le fond m’attendent à présent mais il y a aussi tout un tas de choses qui vont me manquer : des habitudes, des lieux, des personnes…Autant d’éléments qui ont marqué mon séjour et sont donc quelque part indissociables de tous les bons moments passés ici. Aussi, cette dernière semaine a parfois pris des allures de pèlerinage : revoir untel(le), passer par tel endroit, goûter une dernière fois à un plaisir particulier. Un besoin de profiter jusqu’au bout, quitte à se retrouver en pleine nuit à déambuler dans les rues désertes, à pied ou à vélo, pour graver dans la mémoire une image, un souvenir. Et puis à d’autres moments, l’impression d’être envahi par un vague à l’âme, entre regret de partir, doutes sur l’avenir immédiat, sensation d’être physiquement et nerveusement vidé, d’être dépassé par le temps, acculé par quelques contraintes pratiques qu’on a trop longtemps repoussé et qu’il faut régler. Comme souvent, la transition est brève, pour ne pas dire inexistante et quelque part, je n’ai rien fait pour qu’il en soit autrement, parce que l’inactivité, la torpeur, auraient tendance à m’inquiéter. Mieux vaut enchaîner, tout de suite.
Néanmoins, comme souvent à l’approche de l’échéance, la nervosité, voire la mélancolie, apparaissent et la hâte est presque grande alors d’être déjà dans l’après, empêchant d’une certaine manière de savourer jusqu’au bout le présent. Cette année encore, il y a eu quelques heures ou j’aurais aimé pouvoir hiberner, m’endormir quelques jours pour me réveiller ailleurs, plus tard, comme si de rien n’était.
Heureusement, la parenthèse n’était pas tant cet été mais plutôt l’automne qui se profile. Et une parenthèse ça se referme. En somme, je n’aurais donc vécu que la fin du début, l’Acte I. Le rideau est tombé, mais provisoirement.
4 commentaires:
Chuis perdu... o_o
Tu t'en vas ?
eh oui, je suis (déjà) parti...mais pour mieux revenir - normalement - dans quelques mois
D'où tous ces billets "bilans"... J'aurai du mieux écouter mon instinct... J'espère te voir ds qque mois alors...
On pourra toujours continuer de te lire de tps à autre ?
J'espère bien qu'on pourra toujours me lire de temps à autre ! L'envie est là; il faut juste que j'arrive à trouver un peu plus de temps que ces derniers jours / semaines !
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