Lutte des classes
[Bienvenue dans le monde réel !]
Discussion observée aujourd’hui sur mon lieu de travail entre une mère et ses deux enfants de 5-6 ans :
La mère : - Vous savez qu’il y a des gens qui ne voyagent pas comme nous [ndlr : Première ou classe Affaires] ; ils voyagent à l’arrière de l’avion.
Les enfants : … (Yeux équarquillés, style : « ah bon c’est possible ? Tout le monde ne voyage pas comme nous ? »)
La mère : - Oui, à l’arrière,au fond ; c’est la classe économique
Les enfants : … (Regard dubitatif, style : «économique ??!! Connais pas ce mot là ! »)
La mère : - D’ailleurs ça vous ferait du bien d’essayer une fois, comme ça vous verriez un peu ce que c’est. (Pensée : « et avec l’argent économisé, je pourrai m’acheter 10 sacs Vuitton ou Gucciottes »)
Le petit garçon : - Eh, ils ont à manger ? (Oui, un gosse, ça reste primaire dans ses ses préoccupations, et le statut social n'y change rien; seule la nature des besoins change!)
La Mère : - Oui, bien sûr ; mais c’est pas pareil que pour nous (aargh, un repas sans caviar, foie gras et champagne…trop dur ! Mais comment font-ils ?)
Les enfants : … (Regard d’épouvante)
Autant dire que j’étais scié par ce dialogue – assez surréaliste – et ce décalage. La fraîcheur des enfants est évidemment amusante mais s’imaginer la vision qu’ils doivent se faire de la vie fait peur.
Bon, il y a quand même une morale à cette histoire, qu’il m’a été donné d’observer quelques instants plus tard :
Le petit garçon mange quelque chose.
La mère : - Où as-tu pris ça ?
Le petit garçon : - Dans un placard
Evidemment ! Quand on est habitué à tout avoir et à ne connaître que le luxe et l’abondance, le mot « partager » doit sembler bien étrange. En revanche je suis sûr que ceux du fond de l’avion, ils savent ce que ça veut dire…
2 commentaires:
dire que ce genre d'evenements, il faut les voir pour les croire. parce qu'au quotidien cela paraît presque surrealiste ;)
Toute est une question d'éducation (pas de blague sur sentimentale).
Bien que les deux situations sont plutôt amusantes et bien racontées, elles dénotent selon moi une mauvaise éducation, non pas des enfants, mais de la mère.
La différence de classe est içi centrée sur soi, et donc dans ce cas, décrit les manques d'autrui, et leur pauvre condition.
Alors qu'une éducation objective serait partie de la normale, condition économique, et aurait montré les avantages dont ils bénéficient, et ce grâce au travail de papa!
Certains pourraient dire qu'il faut niveler par le haut, et du coup ne pas se situer par rapport aux plus bas...
Désabusée, "et comme d'habitude, tu ne partages pas" est un constat d'impuissance de la mère, devant l'enfant_à ne pas faire_, pourquoi ne l'a-t-elle pas au moins enjoins à partager le reste (ou la prochaine fois) avec son frère?
Enfin... il est toujours plus facile de commenter une situation que de la diriger !:o)
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