lundi 4 juin 2007

Venise sous la neige

[Pour changer de Paris sous la pluie]

Le Café de la Gare est un endroit que j’aime beaucoup : une salle à taille humaine où l’on est vraiment près de la scène et des comédiens, aménagée de façon assez originale voire artisanale, ce qui donne une vraie âme au lieu, et cette cour, où l’on patiente avant de pénétrer dans la salle de spectacle et où on peut aussi profiter d’un restaurant avec terrasse (quand le temps le permets). De là, l’autre soir, on se serait cru au centre d’un cours de danse géant : toutes les fenêtres et portes - ou presque - donnant sur la cour résonnaient de pas, de mouvements, de notes, là pour un cours de danse espagnole, là pour un de salsa, etc…Eh, oui, on était bien en plein cœur de Paris. Seul regret, je n’ai pas croisé Armande Altai qui fréquente hante le lieu pour donner ses leçons de chant.

Bon, en même temps j’étais venu pour voir Venise sous la neige, une comédie de Gilles Dyrek. Comme souvent, le titre a un rapport très « capillotracté » avec le sujet…Il ne faut donc pas s’y fier pour faire son choix, encore que Venise et neige sont deux mots qui m’inspirent pour ma part beaucoup de bons souvenirs.
La pièce se déroule au cours d’un repas entre amis, au déroulement inattendu : un couple sur le point de se marier reçoit un ami d’enfance et sa compagne pour des retrouvailles qui s’annoncent forcément bien…sauf que l’ami d’enfance vient de se disputer avec sa compagne, Patricia, qui arrive donc furieuse à ce dîner où elle ne connaît personne. Et comme elle fait ouvertement la gueule et reste silencieuse, le couple d’amis la prend pour une étrangère qui ne parlerait pas la langue de Molière. Le début d’un quiproquo que Patricia va prendre un malin plaisir à entretenir, faisant alors voler la soirée en éclat (j’aurais presque envie d’essayer la même blague si j’étais sûr de pouvoir maîtriser le cours des choses).
Si le scénario est donc assez simple, la pièce n’en est pas moins drôle, servie par un quatuor d’acteurs dynamique et réjouissant, qui nous offre de nombreuses occasions de rire, parfois férocement.

Autre bon point, comme la pièce commence tôt (20h) et est assez courte, ça laisse largement le temps, en sortant, d’aller se faire un restau. Ce qui permet de prendre son temps contrairement aux fois où on dîne avant la pièce et où il faut alors se presser pour arriver avant le lever de rideau. Et comme le quartier ne manque pas de lieux à essayer, on est sûr d’y trouver de quoi passer un bon moment.
L’occasion cette fois de tester un énième italien, le Little Italy Café, rue Rambuteau, et de prendre - pour changer - des pâtes et un tiramisu, ma foi très bons. Et quand en plus c’est en charmante compagnie, ça donne une soirée bien sympa. On regrette juste alors que le dernier métro soit si tôt et qu’il faille aller bosser le lendemain !

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