On oublie touuuuuuut, sous le soleil de Mexicoooo
Puisque je n’ai pas gagné de billet d’avion pour m’y rendre, je devrai donc me contenter d’y aller par la pensée ; alors merci au Théâtre du Chatelet de m’y aider en reprenant ces jours-ci son spectacle d’ouverture de la saison, Le chanteur de Mexico, l’opérette de Francis Lopez immortalisée par Luis Mariano.
Du ringard et du kitsch en somme. Oui, mais plaisant. Certes le livret et la musique n’atteignent pas des sommets (il vaut mieux également ne pas tout prendre au 1er degré), l’histoire est sans surprise, et les comédiens (Clothilde Courrau, Jean Benguigui, notamment) sont plus acteurs que chanteurs, mais le tout forme plutôt un spectacle réjouissant, joyeux et amusant, déjanté parfois, voire insolent. Tandis que se succèdent airs incontournables (Mexico, Rossignol de mes amours…) et moins connus, les tableaux s’enchaînent en rythme – chants, danses – et en couleurs, bien aidés en cela par des décors et des costumes particulièrement réussis, notamment lorsqu’on tombe dans le kitch assumé à fond (celui utilisé pour chanter Mexico, dégoulinant, en étant l’apothéose), dans un espèce de grand écart entre strass, paillettes, allusions poétiques et clins d’œil aux poncifs du genre. Du coup ni lourdeur ni vulgarité mais de l’allégresse et de la légèreté, à mi chemin entre un dépoussiérage très gay-friendly de l’œuvre et le respect de son esprit originel qui formeraient une alchimie réussie. Mention spéciale aussi à la pétulante Rossy de Palma, icône almodovarienne, dont on a certes du mal à comprendre ce qu'elle raconte, mais qui n’en apporte pas moins une touche d’humour ainsi que de sensualidad y calor très hispanique (et parait il féminine…).
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