mercredi 4 juillet 2007

Comme un parfum de je ne sais quoi


Ce week end je l’avais attendu toute la semaine. Lassitude du boulot, de l’ambiance, des levers en pleine nuit. Aussi, vendredi, au moment d’enlever mon uniforme, je baignais dans un mélange d’euphorie et de soulagement. J’avais envie d’en profiter, de me laisser aller, dans un savant dosage d’hyperactivité et de tranquillité.

Et le week end a été à la hauteur, alternant entre course contre la montre et grass’mat sous ma couette, rendez vous imprévus et sorties planifiées, visages connus et nouvelles rencontres.
La météo relativement clémente m’a permis de vivre totalement ce Paris que j’aime, c'est-à-dire à pieds, dans ce triangle magique Bastille – Luxembourg – Madeleine, entre déambulations et itinéraire rectiligne, seul ou accompagné, de places touristiques en ruelles secrètes.
Et ce week end, l’ambiance était encore plus folle (oui, facile…), pour ne pas dire surréaliste par moments. Des touristes en nombre, des shoppers invétérés qui courent après le temps, de fiers marcheurs qui ont laissé échapper quelques créatures étranges, des parisiens plus détendus que d’habitude et cette foule des grands jours dans les rues, aux terrasses, ou à même le trottoir voire la chaussée; je n’avais jamais vu Paris comme ça, en dehors des soirées de victoire de l’équipe de France de foot. Si bien que j’ai passé la plus grande partie de mon week end dans cette atmosphère que je n’avais plus envie de quitter, d’un bar à un restaurant, d’une rue à l’autre, entre St Michel et le Marais. La Gaypride y était sans doute pour quelque chose mais on sentait que cette fraternité et cette sorte de mouvement collectif allaient bien au-delà. Moi qui n’aime rien tant qu’une ville qui vit, particulièrement à la nuit tombée, ce week end plus que jamais je me suis senti en harmonie avec cette ville lumière, comme dans une sorte de tango sensuel et endiablé qu’on aurait dansé jusqu’au bout de la nuit.
Du coup, j’en ai même regretté de ne pas avoir été encore plus loin dans ma jouissance de week end; 2 ou 3 choses que j’ai hésité à faire, tiraillé par des envies contradictoires et des contraintes diverses; un bon coup de pied au cul, plus vigoureux que ceux que j’ai tenté de m’administrer, m’eut sans doute été nécessaire; ce sera pour une prochaine fois.

De ce week end, j’ai aussi tiré quelques enseignements plus prosaïques :

- c’est bien de faire découvrir les spécialités culinaires françaises à nos amis étrangers de passage mais un mix de fondue savoyarde et de raclette fin juin (+ entrée + dessert) c’est un poil roboratif
- le brunch avec buffet à volonté, c’est bien si on sait s’arrêter à temps ; sinon, on le regrette tout l’après midi
- les magasins ouverts le dimanche, c’est très vicieux ; ça laisse plein d’opportunités pour dépenser tout l’argent qu’on n’avait pas eu le temps de dépenser le samedi pour cause de mise en route trop tardive
- les soldes, normalement, ça sert à faire des économies ; normalement…
- la fréquentation duBHV homme semble beaucoup moindre un jour de marche des fiertés...tiens bon ??!!

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