lundi 2 juillet 2007

Toi qui passais par là


J’avais eu l’occasion il y a quelques temps de dire combien j’étais fan de la rubrique « transport amoureux » de Libé.
Et bien, j’ai découvert ce week end qu’une artiste avait choisi de recréer cette rubrique dans un lieu on ne peut plus propice. Sophie Calle, qui représente notamment la France à la Biennale de Venise en ce moment, a ainsi choisi de décliner le concept rendu célèbre par Libération dans la station Jeanne d’Arc, sur la ligne B du métro de Toulouse, inaugurée ce week end.
En se connectant sur le site www.transport-amoureux.vu, les passagers du métro toulousain pourront ainsi déclarer leur flamme à celle/celui qu’ils ont croisé mais n’ont osé approcher, et ce sans passer par les petites annonces du journal. Des écrans installés sur les quais et dans le hall de la station relaieront ces messages, après passage par un modérateur.

Insérer un peu de poésie et d’art dans la routine, en voilà une belle idée. De quoi humaniser un peu ces lieux souvent froids aussi. Et si la RATP en prenait de la graine ?!

Je suis souvent attendri, sur la forme comme sur le fond, par ce mélange de naïveté, d’innocence et de romantisme dont le genre humain est capable de faire preuve dans certaines circonstances : ces petites annonces, ces actes manqués, ces tentatives un peu gauches de faire passer un message à quelqu’un en se mettant dans des situations à la limite du rocambolesques (si vous n’avez pas lu les aventures d’Ikare dans son bureau de vote, foncez ! C’est trop charmant et en plus ça a marché !).
Même si j’ai du mal peut être à me l’avouer, cette sensiblerie à ces choses là n’est sans doute par anodine. J’ai beau être quelqu’un de réaliste, de froid parfois, sarcastique souvent, cynique plus rarement, il y a des choses pour lesquelles j’ai beaucoup moins d’assurance, où je verse sans doute plus dans le sentimentalisme voire l’idéalisme, parfois un brin cucul, aux antipodes de ce que je peux être dans d’autres circonstances. Et autant ne pas le feindre ou chercher à prouver le contraire, il y a des choses pour lesquelles je ne sais pas tricher. Et je suis sûr que cela transparaît. Du moins me l’a-t-on déjà dit et ils avaient sans doute raison. Alors oublions le regard des autres et cette peur d’être ridicule, voulez vous. I am what I am.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

You've got one message
Take the A train