mardi 17 juillet 2007

En libertééééé


Je vélibe, tu vélibes, nous vélibons…Voilà assurément le verbe qui depuis 2 jours fait fureur à Paris, où les adeptes de la pédale peuvent s’en donner à cœur joie. Ca peut ressembler au remake des Parigots redécouvrent la vie mais il y a fort à parier que Vélib’ va vraiment lancer une nouvelle dynamique et pas seulement être un mouvement hype de quelque mois, tendance bobos.

Après avoir rongé mon frein depuis dimanche pour cause de travail ou de météo capricieuse, j’ai profité de sortir tôt du boulot pour enfin tester le système. Certes, 17h-20h, qui plus est en semaine, c’est sans doute pas le meilleur moment mais en même temps c’était l’occasion de voir s’il serait cantonné à un loisir de week end ou s’il pouvait vraiment « modifier » notre vie au quotidien.

Mis à part l’effet nouveauté qui me donnait super envie de l’essayer, la réponse n°2 ne me semble pas irréaliste tant le dispositif m’a paru efficace et générateur d’une vraie liberté. Une fois le principe compris (2 min suffisent), on prend son vélo à un endroit, 30 min plus tard on s’arrête pour faire une course ou boire un coup, puis on reprend un vélo à l’arrêt le plus proche et ainsi de suite. Plus besoin de revenir là où on a laissé son vélo, plus besoin de craindre de se le faire piquer, plus besoin de se taper le retour si on est ivre mort. En plus, les stations sont vraiment nombreuses si bien qu’on n’a pas besoin de les chercher ; on tombe dessus par hasard. Pour ma part, j’ai été ravi de constater que mes points stratégiques ont leur station Vélib’: Rambuteau, Rue des Archives et bien sûr Place St Opportune (par contre station bondée, happy hour time oblige); on pourra enfin se rendre à vélo à ses rendez vous ! En plus, ça donne tout de suite une image sympa, le mec mi-sportif mi-bohème, une sorte d’anima sane in corpore sano avec une touche de décontraction en plus. Et au retour, au moment de la question fatidique « tu prends quelle ligne ? », on pourra sortir : « aucune, j’ai mon Vélib’ qui m’attend ; ça te dit que je te dépose ? » (bon après il faut arriver à tenir à 2 sur la selle (l’occasion de se rapprocher en même temps) et prier pour que son appart ne soit pas aux Buttes Chaumont…).

J’avais aussi quelques appréhensions à circuler à vélo dans Paris et force est de constater que j’ai plutôt eu l’impression de me promener. Certes, fidèle à ma Suzanne Mayer attitude, j’ai failli me vautrer 2-3 fois (j’ai pas eu de bol non plus car le premier vélo que j’ai pris était en fait crevé d’où des sensations bizarres pendant quelques secondes (« quelle camelote leur vélos…»)), la circulation se fait parfois de manière hasardeuse (genre quand on découvre un sens interdit au dernier moment ou qu’on oublie le passage piétons), mais on se sent enfin partie prenante de la chaussée et plus uniquement un parasite pour les autres occupants (on verra si je pense toujours ça ce week-end après avoir testé la Concorde…). C’est d’ailleurs très marrant de se retrouver à plusieurs cyclistes au feu rouge ou en file indienne ; ça donne un aspect communauté très sympa, sans compter les jeux de regards et amorces de dialogue (y compris avec les piétons); il y a fort à parier que la technique drague de l’été, ça va être le coup du vélo : « vous avez l’arrière tout raplapla, je peux vous donner un coup de pompe peut être ? », « quel beau style vous avez en danseuse… », « avec vous, je sens que j’aurais envie de grimper autre chose que la butte Montmartre ». Ca sent le tête à queue et le dérapage contrôlé tout ça….A quand les tandems Vélib’ ?!!

Et puis, un peu comme le double effet Kiss Cool, non seulement Vélib’ est sympa mais en plus c’est bon pour notre corps, particulièrement les jambes et les fessiers. Fini les séances d’abdos fessiers devant les clips de M6 au réveil !

Au final, 3 séances de 30 minutes, entre Trinité, Châtelet, Ecole Militaire, Bonne Nouvelle et Europe, ont suffi pour faire de moi un adepte (en même temps, c’était prévisible : je suis un peu dans la cible type) ; j’avais pas envie de m’arrêter et j’avais plutôt tendance à prendre les itinéraires bis. Et que ce soit le long des quais ou aux Invalides, cheveux au vent et lunettes de soleil au nez, on découvre une autre ville et, surtout, on s’y sent bien (j’aurais pas dit la même chose hier vu la météo). Dorénavant, jamais plus sans mon Vélib’. Pour aller shopper, dîner, boire, sortir, etc…Mes amis ont intérêt à s’y convertir.

Et vous, le week end prochain, vous faîtes quoi ? Moi, je vélibe !

(les photos à la fin du week end car Suzanne Mayer attitude oblige je n’ai pas le talent de certains bloggeurs capables de tenir le guidon d’une main, l’appareil de l’autre, et par-dessus de faire des commentaires à la Nelson Montfort ;) )

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